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| - Millions of French people enjoyed a last night of freedom on Friday before a Covid-19 curfew in Paris and other large cities came into force at midnight, for a least a month, prompted by an alarming surge in new cases. The curfew aims to keep some 20 million people home from 9 pm to 6 am from Saturday -- 30 percent of the French population. It was ordered by President Emmanuel Macron this week as the number of new infections and deaths raised the spectre of hospital overloads like those seen in March and April. Health authorities on Friday recorded more than 25,00 new coronavirus cases, after Thursday's record of over 30,000. A total of 122 people were said to have died of the virus in 24 hours. The mood in the streets of the capital Paris ahead of the curfew taking effect was something akin to New Year 's Eve, with tables overflowing in bars and the sound of laughter in the air. "We will enjoy it as much as possible, a restaurant, bar hopping and a little walk with friends on the Champs-Elysées", said 19-year-old Kurtys Magdelo who was out with friends. New infections have been rising most rapidly among older citizens, with confirmed cases up by around two-thirds over the past six weeks, Sophie Vaux, an epidemiologist at the Sante Publique health agency, told reporters. The situation in retirement homes has again become "very worrying", the agency said. The ARS health authority for the southeastern Auvergne-Rhone-Alpes region, which includes Grenoble, Lyon and Saint-Etienne, on Friday asked hospitals to cancel all non-urgent surgery to safeguard intensive care capacity for future Covid cases. While the curfew has broad public support -- a Harris Interactive poll after Macron's announcement found 70 percent approval -- officials in several cities worried about the heavy social and economic costs of a measure set to last four weeks, or possibly six if the health situation fails to improve. Paris Mayor Anne Hidalgo is pressing the government to ease the rules for theatres, cinemas and other cultural venues so that patrons can return home later. Culture Minister Roselyne Bachelot backed the idea, but Finance Minister Bruno Le Maire poured cold water on any special treatment for live shows. "If we start allowing multiple exceptions," he told French TV, "we're not going to make it". Prime Minister Jean Castex added Friday: "The rules must apply to everyone". Restaurant owners have complained bitterly about a measure they say makes little sense given the strict social distancing rules they have already applied. "I've never seen anything like this in the 50 years I've been here," said Stain Roman, manager of La Mere Buonavista restaurant in Marseille, another city facing the curfew. Marseille's mayor Michele Rubirola said residents were paying the price "through the loss of their daily pleasures, their freedom, or through economic hardship". People will need a signed certificate or an electronic version downloaded to a phone for activities allowed during the curfew, such as walking their dog, or risk a fine of 135 euros ($160) just like during the two-month lockdown earlier this year. Repeat offenders could face fines of up to 3,750 euros ($4,400). The curfew measure, just ahead of the start of a two-week school holiday, contains no travel restrictions, raising the prospect that huge numbers of families will flee cities for the country. That prompted officials in Le Touquet, a popular resort town on the English Channel, to impose its own curfew, with bars and restaurants ordered to close at 11:30 pm. Nationwide, wedding celebrations and other parties in public venues as well as student parties have been outlawed, and people are being urged to limit gatherings in private homes to six people. "We have to act. We need to put a brake on the spread of the virus," Macron said Wednesday when he also put the country back under a health state of emergency starting Saturday. Public broadcaster France Television said it would do its bit to help people through the curfew by adding a feature film every night to its usual programming, mostly during prime time. bur/jh-js/pvh Paris et huit autres métropoles françaises s'apprêtent à vivre une dernière soirée sans entraves vendredi avant l'entrée en vigueur de couvre-feux nocturnes, au moment où la France fait face à une montée angoissante des cas de Covid. Plus de 25.000 nouveaux cas ont été recensés en 24 heures vendredi, et 122 décès, un niveau de mortalité élevé qui porte le bilan à 33.303 morts depuis le début de l'épidémie. Le couvre-feu concerne Paris et sa région, Lyon, Lille, Toulouse, Montpellier, Saint-Etienne, Aix-Marseille, Rouen et Grenoble, soit environ 20 millions d'habitants, et sera en vigueur pour quatre semaines minimum, et plus si le Parlement l'approuve, Emmanuel Macron ayant évoqué le 1er décembre. Il s'agit du premier couvre-feu généralisé d'une telle ampleur depuis la Seconde guerre mondiale, même si pendant le confinement, entre mars et mai, les sorties étaient limitées au strict minimum, et ce, jour et nuit et dans l'ensemble du pays. Ce sera donc "chacun chez soi de 21H00 (19H00 GMT) à 06H00" dans les zones concernées, à moins d'avoir en main une attestation dérogatoire pour aller ou revenir du travail, pour des raisons de santé, pour rendre visite à un proche en situation de dépendance ou sortir son animal de compagnie. Comme pendant le confinement au printemps, cette attestation, disponible sur le site du gouvernement, sera obligatoire. Les contrevenants s'exposent à une amende de 135 euros, voire à de la prison en cas de multirécidive. Malgré l'intercession de la ministre Roselyne Bachelot, ni les théâtres, ni les cinémas n'ont obtenu un assouplissement qui aurait vu les spectacles se terminer à 21H00 et le public rentrer chez lui ensuite avec le ticket comme justificatif. "Les règles doivent être les mêmes pour tous (...) Je suis sûr que tout le monde va s'adapter", a tranché Jean Castex, en visite à l'hôpital universitaire de Lille. "Nous sommes tout simplement désespérés, il n'y a pas d'autre mot", a réagi Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF). Même désarroi chez les restaurateurs: "je n'ai jamais vu ça en 50 ans que je suis ici. On va fermer le soir: qu'est-ce qu'on peut faire d'autre? Il faut que nos employés soient dehors à 21H00", s'insurge Stain Roman, gérante de La mère Buonavista à Marseille (sud-est) Le gouvernement défend, lui, la seule mesure permettant d'éviter un reconfinement, dont la perspective terrorise les Français et qui mettrait l'économie encore plus à genoux. A la veille des vacances de la Toussaint, le gouvernement n'a pas interdit les déplacements, mais certains territoires ont voulu anticiper un afflux de touristes, comme la station balnéaire huppée du Touquet-Paris-Plage (nord), qui va instaurer à son tour un couvre-feu. En Loire-Atlantique et en Vendée (ouest), les préfectures ont étendu l'obligation de porter le masque. Selon l'exécutif, les couvre-feux n'auront pas d'impact sur la circulation du virus avant au moins deux à trois semaines. Le bond actuel des nouveaux cas fait craindre une saturation des hôpitaux, alors que la situation est déjà tendue, par exemple en Ile de France, où le taux d'occupation des lits en réanimation par des patients Covid-19 dépasse déjà 40%. En outre, "on observe une diffusion de l'épidémie des plus jeunes vers les plus âgés (...) C'est vraiment dans ces tranches d'âge que depuis six semaines, on a les augmentations les plus importantes", a expliqué vendredi une épidémiologiste de l'agence gouvernementale Santé Publique France, Sophie Vaux. En Rhone-Alpes (est), les opérations non urgentes ont été déprogrammées pour 15 jours pour éviter une saturation. Pour l'ensemble du pays, le nombre des patients actuellement hospitalisés en réanimation est en nette hausse ces derniers jours et s'établit à 1.791 (50 de plus que la veille), sur une capacité totale de 5.800 lits, selon le ministre de la Santé Olivier Véran. Aux urgences de l'hôpital de Montreuil, en banlieue parisienne, "c'est effrayant. J'ai l'impression de revenir à mars", confie à l'AFP le chef du service, Hocine Saal. En partie, c'est pire car au printemps, le nombre de patients non-Covid s'était effondré aux urgences. "Ce n'est pas le cas aujourd'hui. Toute la difficulté est de prendre en charge à la fois les patients Covid et non-Covid", explique-t-il. Le reste de l'Europe n'est pas épargné et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) juge la situation "très préoccupante". "Le nombre de cas par jour augmente, les admissions à l'hôpital aussi. Le Covid est désormais la cinquième cause de décès et la barre des 1.000 décès par jour a été atteinte", a affirmé le directeur de la branche Europe de l'OMS, Hans Kluge, lors d'une conférence de presse en ligne. bur-fby-arb/cf-fka/avz
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