| schema:text
| - Dessinés par le créateur Jean-Charles de Castelbajac, les habits religieux de la cérémonie de réouverture de Notre-Dame ont surpris par leurs couleurs vives.Certains s'en sont émus, déplorant que ces tenues ne respectent pas les "couleurs de la liturgie".Sollicité par TF1info, le diocèse de Paris assume ce choix et met en avant le fait qu'il s'agisse d'habits sortant du "cadre habituel", portés pour des célébrations.
L'archevêque de Paris, Laurent Ulrich a vécu un moment unique le 7 décembre, lors de la cérémonie de réouverture de la cathédrale Notre-Dame. À cette occasion, le monde entier a pu découvrir sa tenue, imaginée comme celles des autres ecclésiastiques par le styliste Jean-Charles de Castelbajac. Des vêtements qui se sont distingués par leurs couleurs très vives, arborant du jaune, du bleu, ainsi que du rouge ou du vert.
Sans doute peu habitué à observer des religieux dans des tenues si chatoyantes, des internautes ont partagé leur étonnement sur les réseaux sociaux. Les plus taquins, quant à eux, ont osé quelques comparaisons avec les couleurs des marques Lidl (nouvelle fenêtre) ou Google Chrome (nouvelle fenêtre). En marge de ces quelques moqueries, des observateurs se sont montrés très irrités, à l'instar d'un représentant Reconquête, se demandant (nouvelle fenêtre) s'il était le "seul chrétien à trouver que cette soutane [...] ridicule". Ancien directeur général de NRJ et ex-président du Stade Français rugby, Max Guazzini ne s'est pas montré plus tendre. "Qui se permet de réinventer les couleurs liturgiques vieilles de tant de siècles ?", a-t-il interrogé (nouvelle fenêtre).
Le styliste et le diocèse ont travaillé main dans la main
Interrogé par TF1 (nouvelle fenêtre), Jean-Charles de Castelbajac a tenu à montrer une statue présente dans la cathédrale, sur laquelle "les couleurs sont omniprésentes". Celles-ci font à ses yeux partie de la vie, et trouvent tout leur sens dans la religion catholique. "Ce sont les couleurs de l'arc-en-ciel, des blasons, de l'héraldiste", glisse-t-il, formant "un langage universel". Il évoque dans la foulée "le vert de l'espérance, le bleu de Marie, de l'eau", mais aussi "le rouge de la passion et du sang du Christ". Relativisant les critiques qui ont pu être émises, le styliste a osé un trait d'humour : "On ne peut pas me convoquer pour faire du 'pastel-bajac'", a-t-il lancé.
Ces choix constituent-ils une rupture avec les tenues qui sont d'ordinaire portées lors des cérémonies ? En partie oui : le diocèse des Yvelines rappelle (nouvelle fenêtre) ainsi sur son site la signification des différentes couleurs dans la liturgie, précisant que le violet se rapporte aux "temps de pénitence" tel que l'Avent, plus que jamais d'actualité en ce mois de décembre. À n'en pas douter, "la paramentique (terme qui désigne l'ensemble des vêtements, coiffes, tentures, parements et ornements utilisés dans les liturgies, NDLR) qui a été conçue pour la réouverture de Notre-Dame sort du cadre habituel", confie le diocèse de Paris, contacté par TF1info. Un pas de côté assumé, puisque ces vêtements liturgiques ont surtout vocation à être porté lors de "fêtes et célébrations", des événements assez singuliers en marge des cérémonies religieux qui rythment la vie quotidienne des ecclésiastiques et des fidèles.
Lire aussi
"Je suis amoureuse de son histoire" : pourquoi les Américains sont-ils les principaux donateurs pour Notre-Dame ?
Le diocèse ajoute avoir été en contact avec Jean-Charles de Castelbajac durant tout le processus de création et de mise au point des tenues, une manière de signifier qu'il se retrouve totalement dans les choix qui ont été effectués et qu'il apprécie le résultat final. Dans un dossier de presse relayé à l'occasion de la réouverture de la cathédrale, le choix de ces couleurs vives est pleinement assumé. L'ornementation de la paramentique, pouvait-on lire, "s’inspire d’éléments constitutifs de l’identité visuelle" de l'édifice. À savoir "la croix dorée et la lumière colorée des vitraux, marqué par des dominantes jaunes, bleues, rouges et vertes".
Notons, comme l'a souligné (nouvelle fenêtre) dans ses colonnes Le Figaro, que cette collaboration entre le styliste français et l'Église catholique n'est pas la première. En 1997, Jean-Charles de Castelbajac "était directeur artistique des Journées Mondiales de la Jeunesse à Paris, et avait dessiné les tenues multicolores du Pape Jean-Paul II, des évêques et des prêtres", glisse le quotidien.
Les clichés d'archives ci-dessus, réalisés en 1997 dans l'enceinte de Notre-Dame de Paris, montrent bien qu'à l'occasion de grands événements, il est possible de voir se multiplier les couleurs sur les tenues portées par les plus hauts dignitaires religieux catholiques. Les créations de Jean-Charles de Castelbajac, si elles prennent quelques libertés avec les habituels couleurs liturgiques, peuvent difficilement se voir présentées comme une entorse majeure aux traditions de l'Église.
Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
|
![[RDF Data]](/fct/images/sw-rdf-blue.png)
![[cxml]](/fct/images/cxml_doc.png)
![[csv]](/fct/images/csv_doc.png)
![[text]](/fct/images/ntriples_doc.png)
![[turtle]](/fct/images/n3turtle_doc.png)
![[ld+json]](/fct/images/jsonld_doc.png)
![[rdf+json]](/fct/images/json_doc.png)
![[rdf+xml]](/fct/images/xml_doc.png)
![[atom+xml]](/fct/images/atom_doc.png)
![[html]](/fct/images/html_doc.png)