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| - Le gâchis de l’eau résultant des fuites dans le réseau potable français représente un milliard de mètres cubes par an, a avancé le député Thomas Ménagé (RN).En moyenne, un litre sur 5 ne parvient pas au robinet des Français, selon l’Office français de la biodiversité qui note une amélioration en 2021.
Avec 72% des nappes phréatiques sous les normales de saison, toutes les économies d’eau sont bonnes à faire. Interrogé sur France Inter lundi, l’élu RN Thomas Ménagé a insisté sur le fait qu’il manquerait chaque année au réseau d’eau potable un milliard de mètres cubes (m³) à cause des pertes dues aux fuites.
Un litre sur cinq en moyenne est perdu
Frileux à l’égard des observations du Giec sur le réchauffement climatique, le député RN s’est malgré tout fondé sur des données officielles dans ce cas précis. En effet, l’Office français de la biodiversité (OFB) compile tous les ans, via son Observatoire des services publics d'eau, les quantités d’eau distribuées dans chaque département. Le dernier rapport, lui, a été établi en janvier 2023 grâce aux données des collectivités sur 6403 services d’eau potable.
Ces travaux renseignent aussi bien les rendements que les pertes. Et celles-ci sont équivalentes à "un litre sur cinq en moyenne" en 2021, avec "un rendement du réseau de distribution évalué à hauteur de 81,5%" soit donc près de 20% de l'eau potable qui n'arrive pas au robinet des foyers. Un gâchis non négligeable, d’autant plus en période de sécheresse, sur lequel avait pu alerter l'UFC-Que Choisir.
Chaque année, ces pertes "représentent environ 900 millions de m³, l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 16,5 millions d’habitants", souligne l’OFB. Une estimation sensiblement proche de celle évoquée par le député RN, mais en diminution par rapport à l’année précédente. En 2020, on évaluait le volume des fuites du réseau d’eau potable à "près de 937 millions de m³, l’équivalent de la consommation annuelle d’environ 18 millions d’habitants".
À noter qu’à Paris, le réseau a perdu en 2021 l’équivalent de 2% du total avec "environ 19 millions de m³ de fuites". Mais le rendement reste meilleur qu’à l’échelle nationale, puisque 89% de l’eau du réseau finit par être consommé dans la capitale. L’OFB souligne tout de même que "des investissements restent à poursuivre pour limiter les fuites lorsque les volumes de pertes sont très importants pour les services de très grande taille comme la ville de Paris".
Mais comment expliquer que ces pertes restent si conséquentes ? Il existe diverses causes à la présence de ces fuites sur le réseau d’eau potable, d’après le rapport. Elles comprennent la vétusté des canalisations, leur type, mais aussi "les chocs thermiques qui créent des cassures", "les évolutions et mouvements des sols" ou encore "la pression élevée de l’eau dans les canalisations".
Ces pertes, fortement préjudiciables, finissent toutefois par s'infiltrer dans le sol, dans le sous-sol. "Si on est au bord de la mer, elle va suinter vers la mer donc, elle est perdue pour l'eau douce. Mais sinon, elle va finir par rejoindre une nappe souterraine. Et puis d'une nappe souterraine, elle se propagera vers une rivière", expliquait l'hydrologue Vazken Andréassia à France Bleu (nouvelle fenêtre).
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