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  • Une étude aurait révélé que les femmes parlent trois fois plus que les hommes.Celles-ci utilisent en moyenne "environ 20.000 mots par jour, contre 7.000 pour les hommes", affirme une publication sur Instagram.Un chiffre démenti par toutes les études. Les préjugés sexistes ont la vie dure. Sur Instagram, un compte de "divertissement et d'actualité" affirme ce dimanche 27 avril que les femmes prononceraient "13.000 mots de plus par jour que les hommes". En illustration, ce compte suivi par 40 millions de personnes propose la photo d'une femme enjouée, parlant à un homme visiblement importuné, tandis qu'en commentaires, les internautes multiplient les préjugés sexistes. "Commères certifiées", réagit l'un d'eux, quand un autre assure que "les hommes vont à l'essentiel". Alors, la science a-t-elle réellement prouvé que les femmes sont des pipelettes ? En légende, ce compte assure (nouvelle fenêtre)que ces chiffres sont issus d'une "étude". "Les chercheurs suggèrent que cette différence est liée à la structure du cerveau et aux styles de communication, les femmes étant généralement plus expressives et plus sociales", estime même l'auteur de la publication aimée plus de 300.000 fois. Pourtant, nous n'avons trouvé aucune trace de tels travaux. Un chiffre sans aucun fondement En réalité, l'information selon laquelle les femmes s'exprimeraient trois fois plus que leur contemporain circule en ligne depuis des décennies, sans que l'origine soit tout à fait connue. La première fois qu'elle apparait dans le débat, c'est en 2006. Une psychiatre américaine, Louann Brizendine, publie alors un livre intitulé Les secrets du cerveau féminin. Sur le ton de l'humour et de la vulgarisation, elle annonce clairement sur le bandeau de couverture faire l'analyse des "20.000 mots" utilisés par les femmes. Une affirmation qu'elle répète dans son ouvrage, sans jamais étayer (nouvelle fenêtre)ce chiffre. Interrogée quelques mois plus tard à ce sujet, cette neuropsychiatre de renom avait reconnu dans les colonnes du Guardian (nouvelle fenêtre) ne pas s'appuyer sur des données scientifiques, mais sur "les conseils" de son entourage. Reconnaissant que "le langage n'est pas sa spécialité", elle avait assuré que cette observation serait "supprimée des prochaines éditions". Mais alors que nous dit la science (nouvelle fenêtre)sur le sujet ? De premiers travaux ont voulu tordre le cou au préjugé véhiculé dans l'ouvrage de Louann Brizendine en faisant le test. Des chercheurs de l'université du Texas et de l'Arizona ont ainsi demandé à plus de 400 étudiants aux États-Unis et au Mexique de porter un enregistreur numérique très discret pendant 17 heures par jour. L'étude, réalisée entre 1998 et 2004 sur des périodes allant de deux à dix jours, révélait que le groupe de femmes avait prononcé en moyenne 16.215 mots par jour contre 15.669 pour les étudiants américains. Publiée dans la revue Science (nouvelle fenêtre), en 2007, l'étude concluait à l'absence une de "différence statistiquement significative". Des travaux qui avaient toutefois suscité de vives critiques en raison de ses limites. L'échantillon était réduit, composé exclusivement d'étudiants, répartis principalement dans deux villes américaines. Raison pour laquelle une seconde équipe de l'Université d'Arizona a voulu reproduire ces travaux, avec une cohorte plus large et plus diversifiée. Les chercheurs ont donc analysé 630.000 enregistrements, provenant de 22 études différentes, menées dans quatre pays, auprès de participants âgés de 10 à 94 ans. Au total, les observations ont porté sur 2.197 personnes, soit quatre fois plus que l'étude initiale. Des différences "dans l'éducation des enfants" Or cette fois-ci, les résultats dressent un tableau bien plus nuancé. S'ils suggèrent que les femmes sont effectivement plus bavardes, la différence est moindre. Et surtout, elle se limite à une période précise de la vie. Ainsi, les résultats publiés en février dans le Journal of Personality and Social Psychology démontrent que seules les femmes âgées de 25 à 65 ans prononcent en moyenne 3.000 mots de plus au quotidien. Aucune différence significative n'est apparue dans les autres tranches d'âge étudiées, dont les adolescents, les jeunes adultes ou les adultes de plus de 65 ans. "Si des facteurs biologiques comme les hormones en étaient la cause principale, une différence importante entre les sexes aurait également dû être présente chez les jeunes adultes", relève donc Matthias Mehl, auteur principal de l'étude et chercheur en psychologie. Les raisons de cette différence ne sont pas non plus à chercher du côté des "comportements sociétaux". "S'ils en étaient le moteur, la différence entre les sexes aurait dû progressivement s'accroître chez les participants plus âgés", souligne-t-il. Raison pour laquelle le professeur au département de psychologie de l'Université de l'Alberta estime que ce sont plutôt les rôles de chacun "dans l'éducation des enfants (nouvelle fenêtre)et les soins familiaux" qui expliquent ce phénomène. En résumé, les travaux scientifiques récents confirment que le commérage n'est pas une caractéristique propre au sexe féminin. D'autant plus qu'à travers cette étude, le moins bavard et le moulin à parole étaient, dans les deux cas, des hommes. Le premier prononçait environ 100 mots par jour, contre plus de 120.000 pour le second. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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