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| - Elon Musk a partagé une fausse Une de "The Alantic" faisant croire que ce média américain l’avait comparé à Hitler.Le patron de X est épinglé quotidiennement pour des informations trompeuses en rapport avec l’élection présidentielle américaine.Pour le seul mois d’octobre, Elon Musk a fait l’objet de 194 contestations sur ses publications.
Donald Trump d’un côté, Adolf Hitler de l’autre. Et un titre "Trump est littéralement comme Hitler". C’est le visuel partagé le 23 octobre par Elon Musk, patron de X, à ses 200 millions d’abonnés. Une publication vue 25 millions de fois. Relayant un message d’un internaute ouvertement pro-Trump, le milliardaire ironise sur le traitement médiatique réservé à celui qu’il soutient en affirmant que ces journalistes "ont littéralement la bave aux lèvres".
Elon Musk rebondit sur une actualité récente : plusieurs médias américains, dont le New York Times (nouvelle fenêtre), se sont fait l’écho de propos polémiques que l’ex-président américain aurait tenu auprès de son entourage. Donald Trump aurait notamment déclaré que le dictateur nazi "avait aussi fait de bonnes choses" (nouvelle fenêtre). Des propos immédiatement repris par Kamala Harris, qui n'a pas hésité à traiter son rival de "fasciste" (nouvelle fenêtre).
Un article inexistant
Problème : cette capture d’écran ne renvoie à aucun article réellement publié par le média The Atlantic. Le faux contenu semble être basé sur un vrai article intitulé "Trump : J’ai besoin du genre de généraux qu’Hitler avait" publié par le même journaliste et le même jour que la capture d’écran publiée par Elon Musk. Le titre, la photo et le corps de texte ont simplement été modifiés.
Interpellé par plusieurs utilisateurs, le compte à l’origine de la capture d’écran a lui-même reconnu avoir publié le faux article comme une satire du média The Atlantic. Une précision pourtant omise par Elon Musk, qui viole les conditions d’utilisations de sa propre plate-forme interdisant de diffuser des "contenus synthétiques et manipulés".
Car depuis le 14 juillet, et son annonce officielle de soutien à Donald Trump, Elon Musk redouble d’efforts pour influencer les électeurs, quitte à partager des fausses informations. Quelques jours après son annonce, il avait notamment relayé une vidéo générée par IA de la vice-présidente Kamala Harris, lui faisant tenir des propos méprisant contre Joe Biden. Le milliardaire accuse régulièrement Google de fausser les résultats des moteurs de recherche au détriment de Donald Trump, ou partage souvent de faux sondages affirmant que Donald Trump est en tête de l’élection.
Pire : selon NewsGuard, quatre des cinq comptes avec lesquels Elon Musk a le plus fréquemment interagi sur X étaient des propagateurs confirmés de désinformation. Grâce à ces interactions, ces comptes ont connu une augmentation de leurs abonnés de 14 à 30% entre janvier et juillet, selon la start-up américaine.
Elon Musk visé par 194 notes de communautés en octobre
L’équipe des Vérificateurs a pu avoir accès aux notes de communautés de X (nouvelle fenêtre) pour compter le nombre de contestations faites sur les publications d’Elon Musk : ces notes peuvent être rédigées par n’importe quel utilisateur inscrit à cet outil lorsqu’il juge qu’une publication est de nature à induire en erreur. Une note ne signifie pas avec certitude que l’affirmation d’un message est fausse, et celle-ci ne devient visible que lorsqu’elle est corroborée par au moins cinq utilisateurs.
Ainsi, pour le seul mois d’octobre, 194 publications d’Elon Musk ont fait l’objet d’une contestation, soit une moyenne de huit par jour. Seulement cinq de ces 194 évaluations sont apparues publiquement aux utilisateurs de X pour signaler une information potentiellement manipulatoire relayée par son patron.
Des observations également partagées par le Center for Countering Digital Hate (nouvelle fenêtre), une organisation luttant contre la haine en ligne et la désinformation, qui a estimé que "les déclarations fausses ou trompeuses d'Elon Musk sur cinquante publications autour des élections américaines ont été vues près de 1,2 milliard de fois sur X". Aucun de ces 50 cas n’avait fait l’objet d’une note visible par tous les utilisateurs du réseau social.
Depuis qu’il a racheté Twitter, Elon Musk a fait l’objet de 89 notes publiques (nouvelle fenêtre) corrigeant des informations erronées sur ses publications, une goutte d’eau face au nombre de contre-vérités diffusées par le milliardaire.
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