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| - Le chef du Hamas, Yahya Sinouar, a été tué avec deux gardes du corps dans la bande de Gaza.Le passeport de l’un d’eux mentionnerait son travail à l’Unrwa, l’agence de l’ONU.Il ne s’agit tout simplement pas de la bonne personne.
Après des années de traque, la mort de l’ennemi public numéro un d’Israël a été annoncée par Tsahal le 17 octobre, et confirmé le lendemain par le Hamas. Yahya Sinouar, présenté comme le cerveau des attaques du 7 octobre 2023, a été tué par un drone dans un appartement de Rafah, ville du sud de la bande de Gaza. Des images qui montreraient les quelques secondes avant sa mort ont été diffusées peu après par l’armée israélienne.
Un passeport retrouvé à Rafah
Avec lui, "deux terroristes" présentés comme ses gardes du corps ont été tués (nouvelle fenêtre). L’un d’eux serait un "haut responsable du Bureau de la sécurité nationale du Hamas", nous dit la presse israélienne (nouvelle fenêtre), tandis que l’autre serait "enseignant à l’Unrwa", l’agence de secours des Nations unies pour les réfugiés palestiniens. Un programme de l’ONU déjà accusé par le passé (nouvelle fenêtre) de liens étroits avec le Hamas et dont les subventions ont été retirées par plusieurs pays, dont la France.
Pour preuve de cette seconde identité, un passeport retrouvé dans l’appartement où est mort Yahya Sinouar. Ce document publié en ligne appartiendrait à un certain Hani H.S Zourob Mahasen, né en 1984 et originaire de Ramallah, en Cisjordanie. Cette rumeur est relayée sur X par des comptes américains (nouvelle fenêtre) et français (nouvelle fenêtre), mais aussi sur Instagram par des comptes israéliens (nouvelle fenêtre).
À l’origine de la mise en ligne de cette photo, on retrouve un journaliste israélien de la chaine N12, qui a publié le soir même sur Telegram les divers objets retrouvés près du corps du chef déchu du Hamas. "Des Mentos, de l'argent, une arme, un briquet et une carte d'identité de l'Unrwa : voici ce qui a été retrouvé sur le corps du tortionnaire", indique Amit Segal en postant plusieurs clichés (nouvelle fenêtre), dont celui du passeport de Hani Zourob. Un élément saute toutefois aux yeux : la date d'expiration du document, remontant au 27 mai 2017, il y a plus de sept ans de cela.
Et si ce passeport a bien été retrouvé dans l’appartement de Rafah, il n’appartient pas à un garde du corps de Yahya Sinour, et encore moins à l’un des hommes tués à ses côtés. Son propriétaire est bien en vie et a pu démentir cette information lui-même. "Chers amis, je suis en Égypte et je n'ai rien à voir avec ce qui se passe sur Facebook", partage alors Hani Zourob d’une simple phrase sur Facebook (nouvelle fenêtre). Sollicité par TF1info, ce dernier n'avait pas répondu pour l’heure.
Sur son profil, l'homme a renseigné vivre à Rafah et travailler dans l’enseignement. Mais depuis les bombardements, Hani Zourob a fui l'enclave palestinienne et traversé la frontière au printemps dernier, pour se rendre au Caire. Une information confirmée par plusieurs éléments.
Hamza al-Masry, un activiste palestinien, indique sur Telegram avoir obtenu de son épouse le certificat de voyage du couple daté du 28 avril 2024, leur visa d'entrée en Égypte, ainsi que le passeport de Hani Zourob, fait le 1ᵉʳ avril et expirant en 2029. Tous ces documents ont été rendus publics (nouvelle fenêtre). Depuis, cette version a été corroborée par l’Unrwa. Sur le réseau social X (nouvelle fenêtre), son commissaire général Philippe Lazzarini "confirme que le membre du personnel en question est en vie" et "vit actuellement en Égypte où il s'est rendu avec sa famille en avril en passant par la frontière de Rafah".
L’une des hypothèses expliquant de la présence du passeport de Hani Zourob serait que le chef du Hamas a été tué à son ancienne adresse, à Rafah. Ou que son document a été déplacé - volontairement ou non - dans le bâtiment où Yahya Sinouar a trouvé la mort. Aucune de ces pistes n’a été confirmée à ce stade. L’identité des deux accompagnateurs du chef du Hamas n’a pas été communiquée non plus par les autorités israéliennes.
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