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  • Des internautes affirment qu'une "usine à trolls" publiant des contenus anti-Trump aurait été découverte en Ukraine.La rumeur vient tout droit de la sphère pro-Kremlin en Occident.Les preuves amenées semblent avoir été créées de toute pièce. Pour qu'une révélation soit "explosive", encore faut-il qu'elle tienne la route. Un internaute, que nous avons identifié comme un relai de la propagande russe en France, assure ce jeudi 25 avril qu'une vidéo permettrait de révéler l'existence d'une "ferme à trolls ukrainiens" visant à déstabiliser les prochaines élections américaines. Selon lui, un proche du président Volodymyr Zelensky aurait mis en place une équipe afin de "saper Trump" et de publier des messages pro-Biden, un fervent soutien à Kiev dans sa guerre contre l'invasion russe. Pour rappel, le phénomène des "trolls" n'est pas propre au conflit actuel. Mais si la pratique est presque aussi vieille qu'Internet, décrite dès 2000 par la sociologue Anne Revillard, ce n'est que 15 ans après qu'est apparue l'expression "usine à trolls". On est alors déjà en Ukraine. Le New York Times (nouvelle fenêtre)rapportait alors comment cette méthode est utilisée de manière systématique par une structure centralisée pour diffuser des messages pro-russes après l'invasion de la Crimée. Alors l'Ukraine a-t-elle aussi choisi cette méthode ? Nous avons voulu en savoir plus. Une rumeur venue de Russie Avant d'arriver dans la sphère pro-russe en France, cette rumeur a d'abord fait irruption sur deux blogs américains. L'article a été publié le 21 avril, quasi simultanément, sur le "Boston Times (nouvelle fenêtre)" et le "San Francisco Chronicle (nouvelle fenêtre)". Si ces noms sonnent crédibles, il s'agit en fait de sites apparus au début de l'année 2024, qui distillent à longueur de publications le narratif pro-russe, voire des fausses informations au sujet de Volodymyr Zelensky et des pays occidentaux. Récemment, le "Boston Times" a par exemple publié cette infox (nouvelle fenêtre)selon laquelle un rapport démontrait que "des mercenaires étrangers" avaient commis des crimes de guerre contre des civils en Ukraine. D'après les analyses réalisées par le collectif Antibot4Navalny (nouvelle fenêtre), les deux sites font partie "d'un réseau de faux médias dirigé par John Mark Dougan", un ancien soldat américain devenu un relai du Kremlin aux États-Unis. L'information a ensuite été reprise par des personnalités proches du média Russia Today et par des sites comme pravda-en (nouvelle fenêtre). Une plateforme qui n'a rien d'anodin, puisqu'elle fait partie du réseau de propagande Portal Kombat (nouvelle fenêtre), derrière lequel Paris a révélé l'existence d'un acteur russe. Le témoignage est un deepfake Les médias qui ont repris l'information n'ont donc aucune crédibilité. Mais qu'en est-il du fond ? La seule et unique source de cette pseudo-révélation est une vidéo (nouvelle fenêtre) mise en ligne sur YouTube le 19 avril. Dans celle-ci, une jeune femme nommée "Olesya Movchan" affirme avoir travaillé pour une équipe de trolls montée à Kiev il y a "un peu plus d'un an et demi" par le chef de cabinet du président de l'Ukraine, Andryi Yermak, "avec l'aide de la CIA" afin d'influencer la campagne électorale aux États-Unis. Sauf que tout laisse penser qu'il s'agit d'un faux témoignage. Tout d'abord, la jeune femme en question est introuvable sur les réseaux sociaux. Sa seule activité en ligne est la publication de deux vidéos à ce sujet sur YouTube, sur une chaine créée il y a un peu plus de deux mois. Sa voix n'est pas naturelle et son visage n'apparait jamais en grand écran. Elle ne cligne jamais des yeux et ses dents disparaissent par moment. Autant d'indices qui prouvent que cette vidéo est en réalité un deepfake (nouvelle fenêtre), une vidéo générée par l'intelligence artificielle (IA). Par ailleurs, les quelques éléments filmés ne démontrent rien : un bureau avec trois ordinateurs, des affiches anti-Trump sur un mur et une liste d'internautes. Il est impossible de localiser le lieu dans lequel a été capturée la vidéo afin de confirmer qu'il correspond bien à un bureau situé dans Kiev. Et la liste en question soulève plus de question qu'elle n'amène de preuves. On y trouve près de 80 comptes Twitter ou Facebook. Nous les avons passés au crible : aucun d'entre eux ne permet de confirmer l'existence d'une usine à trolls. Tous sont bien des comptes pro-Ukraine, mais certains n'ont jamais écrit un seul mot (nouvelle fenêtre)sur Donald Trump ou Joe Biden. D'autres appartiennent à des personnes clairement identifiées (nouvelle fenêtre), quand certains comptes n'ont rien publié depuis plus de six mois (nouvelle fenêtre). Enfin, si certains des profils cités diffusent des contenus très critiques vis-à-vis de Donald Trump, ils tenaient ce discours dès la campagne de 2021, soit bien avant la prétendue création de cette usine à trolls. En résumé, la source de cette rumeur provient de deux blogs pro-russes, habitués des fausses informations. Ils ont simplement repris mot pour mot un témoignage publié deux jours plus tôt sur YouTube, sans entrer en contact avec la personne concernée, vérifier les preuves visuelles amenées et recouper leurs informations. La rumeur a ensuite été amplifiée par des acteurs qui distillent depuis le début du conflit un récit pro-Kremlin sans prendre la peine d'amener des preuves tangibles. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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