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| - Selon le tweet d'une web TV d’extrême droite, le candidat du Frexit aurait permis la venue en France de trois observateurs indépendants pour le scrutin européen.En réalité, cette démarche a été initiée à la demande des pays et comprend une équipe de 19 experts déployés depuis le 20 mai.
Mise à jour du 7 juin : éléments du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l’OSCE.
Ce 6 juin marque dans l’Union européenne le début des élections. Et ce jusqu'au 9 juin, date à laquelle voteront notamment les électeurs français. Un scrutin qui sera d'ailleurs surveillé, en France, par des observateurs pour s'assurer de son bon déroulement. Le tout à la demande d'une tête de liste, affirme un tweet de TV Libertés.
Une demande des États membres...
"Grâce à la démarche de François Asselineau, trois observateurs de l'OSCE vont enquêter sur le déroulement des élections européennes en France et documenter toutes les potentielles irrégularités", assure cette web TV d’extrême droite sur ses réseaux sociaux (nouvelle fenêtre), en y joignant un courrier qu'aurait reçu le candidat du Frexit et tête de liste pour l’Union populaire républicaine (UPR). Cette lettre est visiblement signée de la main du directeur de l’OSCE, l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, Matteo Mecacci.
Cependant, la venue de trois observateurs dans le pays n’est pas mentionnée explicitement dans ce courrier, qui évoque seulement des "experts électoraux du BIDDH déployés en France" -le Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme de l’OSCE. Par ailleurs, la procédure était déjà prévue sur le continent, à la demande des États membres et non pas sur une initiative personnelle de François Asselineau.
... pour "évaluer" comme en 2009
"Nous observons les élections au Parlement européen à l'invitation de tous les États membres de l'UE et à la suite d'une mission d'évaluation préélectorale que nous effectuons dans tous les pays que nous observons dans la région de l'OSCE", indique Katya Andrusz, porte-parole du BIDDH, à TF1info. Cette démarche, aussi expliquée sur le site (nouvelle fenêtre) de l'OSCE, consiste à évaluer si la tenue des scrutins est conforme aux engagements de l'OSCE et aux valeurs démocratiques. Cela ne signifie pas pour autant qu’il existe un doute là-dessus.
D’abord, il s’agit là d’une mission d’évaluation, qui "ne commente pas le processus de la même manière exhaustive qu’une mission d’observation, et elle n’entreprend aucune observation systématique le jour du scrutin". Ensuite, le BIDDH a déjà observé les élections européennes de 2009, et le fait régulièrement lors des élections nationales des pays de l’UE. C’est dans ce cadre que des observateurs se sont rendus en France en 2022, pour l’élection présidentielle d’avril (nouvelle fenêtre) et les élections législatives de juin (nouvelle fenêtre). Au total, six scrutins français ont été évalués par le BIDDH.
La mission actuelle, dirigée par un certain Ingibjörg Sólrún Gísladóttir, prévoit la venue de 19 experts originaires de 17 pays européens. "Au total, nous disposons de cinq équipes de deux analystes régionaux, ainsi que d'une équipe centrale d'experts à Bruxelles qui évalue le processus dans l'ensemble de l'UE", précise la porte-parole du BIDDH. Ces derniers sont d’ailleurs déjà sur place, puisqu’ils ont été déployés dès le 20 mai. Les observateurs ne se rendront pas dans les 27 pays de l’UE, mais seulement dans 20 d’entre eux, dont la Belgique, le Danemark, l’Italie, l’Espagne, ou encore la France. C'est ainsi que des experts régionaux se trouvent dans l'Hexagone depuis le 2 juin, avec un départ prévu le 12.
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Concrètement, ils vérifieront la "mise en œuvre pratique des cadres juridiques européens et nationaux", le "contrôle du financement des partis", le "suivi des réseaux sociaux des partis", ou encore la "participation des groupes sous-représentés : femmes, jeunes minorités nationales, personnes handicapées". Selon le calendrier de l’OSCE, une conférence de presse doit se tenir le 10 juin, au lendemain de la fin des élections, pour que la mission d’évaluation transmette ses premières conclusions.
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