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  • Tantôt blagueur, tantôt agacé, Jean-Luc Mélenchon était l’invité de « L’Emission politique » de France 2, jeudi 30 novembre. Le chef de file de La France insoumise (LFI) y a débattu durant environ vingt minutes avec le nouveau délégué général de La République en marche (LRM), Christophe Castaner. Une discussion parfois tendue, où les deux dirigeants politiques se sont à plusieurs reprises accusés l’un l’autre de mensonge. Retour sur trois de leurs échanges. Exagération et évitement sur la « révolution fiscale » CE QU’ILS ONT DIT Christophe Castaner a critiqué le projet de « révolution fiscale » de La France insoumise : « Tout à l’heure, vous parliez de l’impôt. Vous avez raison, vous avez un système qui est très très chouette. Moi j’ai été pendant l’émission sur le simulateur d’impôt [de La France insoumise]. J’ai vu qu’avec 8 000 euros de revenus net mensuels [pour] deux personnes […] avec votre système je gagnais [en payant moins d’impôt]. Vous avez inventé la baguette magique fiscale. » Et de pointer que l’effort fiscal, dans le système de Jean-Luc Mélenchon, serait concentré sur une petite minorité de contribuables : « Vous pensez que […], en gros, il va rester 3 %, 4 % des contribuables qui, généreusement, vont rester là et vont payer 110 milliards d’euros ? » Une présentation contestée par Jean-Luc Mélenchon : « D’abord, il y a quatorze tranches [d’imposition], donc c’est pas vrai que l’effort va se concentrer sur quelques-uns. Ce n’est pas vrai. » L’ancien candidat à la présidentielle a également fait valoir que son « contre-budget » ne prévoit « pas que des impôts » supplémentaires dans son volet « recettes ». « C’est aussi beaucoup des faveurs qui ont été faites pour les plus fortunés sur lesquelles je reviendrai », a-t-il plaidé. M. CASTANER EXAGÈRE LE MONTANT DES HAUSSES D’IMPÔT En réalité, les deux dirigeants politiques se sont, ici, quelque peu arrangés avec les faits. D’abord, Christophe Castaner a forcé le trait sur la « révolution fiscale » proposée par Jean-Luc Mélenchon. En effet, comme l’a rappelé ce dernier, son projet de transformation de l’impôt ne représente pas à lui seul « 110 milliards d’euros » d’impôt en plus. Le contre-budget de La France insoumise l’évalue à 33 milliards, sur les 110 milliards de recettes supplémentaires prévues pour l’Etat (hors « effet d’entraînement de la relance de l’activité »). Aux hausses d’impôt s’ajoutent notamment la lutte contre la fraude fiscale (40 milliards d’euros de recettes espérés) et l’abrogation de niches fiscales (38 milliards). M. MÉLENCHON EN MINIMISE LA CONCENTRATION SUR LES PLUS AISÉS Néanmoins, Christophe Castaner a raison sur un point : dans le système proposé par Jean-Luc Mélenchon, seuls les plus hauts revenus verraient leur imposition augmenter. L’exemple cité par le dirigeant de LRM d’un couple sans enfant avec 8 000 euros de revenu mensuel net est ainsi tout à fait correct : ce foyer paierait par exemple 30 euros d’impôt en moins, selon le simulateur de La France insoumise. Les quatorze tranches d’imposition proposée par LFI conduiraient à un impôt certes plus progressif, mais les critères d’application retenus font que seule une faible minorité de Français verrait sa contribution augmenter. Selon leur situation familiale, seuls les 3 % à 10 % de plus hauts revenus paieraient plus d’impôt avec le projet de Jean-Luc Mélenchon, selon les chiffres disponibles dans son simulateur. Il est donc tout à fait juste de souligner que ce projet concentre les hausses d’impôt sur une frange réduite de la population, malgré les protestations du chef de file de La France insoumise. Le mauvais exemple de M. Mélenchon sur la hausse des minima sociaux CE QUE JEAN-LUC MÉLENCHON A DIT Christophe Castaner a interpellé Jean-Luc Mélenchon sur son vote contre le budget 2018, lui demandant s’il était hostile aux hausses des minima sociaux décidées par le gouvernement. Un argument qui a agacé l’intéressé, qui lui a rétorqué : « Le moment le plus drôle, c’est quand même celui où vous dites : Monsieur Mélenchon, vous votez contre le budget, donc vous votez contre les 100 euros de plus pour l’allocation pour les personnes adultes handicapées. […] Je suis content, mais je note une chose, c’est que pour les leur donner il vous faut trois ans. Mais par contre pour redonner un million et demi par tête de pipe aux cent plus riches de ce pays il vous aura fallu deux mois. Pour les uns, c’est tout de suite, pour les autres, c’est une autre fois. » POURQUOI C’EST FAUX L’argument de Jean-Luc Mélenchon est ici mensonger. En effet, si la transformation de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) a été votée à l’automne, elle n’entrera en vigueur qu’en 2018. Les contribuables concernés verront donc leur impôt diminuer à l’automne de 2018. En novembre de la même année, l’allocation aux adultes handicapés (AAH) passera à 860 euros par mois (contre 810 euros), avant de passer à 900 euros mensuels un an plus tard. Il est donc faux d’affirmer que l’ISF serait transformé « tout de suite » quand l’AAH augmenterait « dans trois ans ». Il est vrai, en revanche, que la plupart des mesures du gouvernement pour le pouvoir d’achat, comme la hausse du minimum vieillesse et la suppression de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers, se feront progressivement, sur trois ans, pour atteindre leur plein effet en 2020. Mais le député LFI a choisi ici un mauvais exemple pour critiquer le gouvernement. Agriculture bio : Castaner dénonce, à tort, un « mensonge » CE QUE JEAN-LUC MÉLENCHON A DIT « Vous avez pris une mesure, vous avez supprimé les aides qui permettent le maintien des agricultures biologiques », a critiqué Jean-Luc Mélenchon. « C’est un mensonge », a rétorqué Christophe Castaner. POURQUOI C’EST VRAI Contrairement à ce qu’a dit Christophe Castaner, l’assertion de son interlocuteur était exacte. Le gouvernement a en effet décidé de supprimer les aides au maintien de l’agriculture biologique, pour les rediriger vers les producteurs qui souhaiteraient se convertir à l’agriculture biologique. C’est le ministre de l’agriculture qui l’a annoncé en septembre, provoquant une certaine incompréhension au sein de la filière. Plutôt que de le nier, le délégué général de La République en marche aurait pu tenter d’expliquer ce choix. Le ministère de l’agriculture, qui nous a contacté après la publication initiale de notre article, précise que ce choix du gouvernement ne fait pas complètement disparaître les aides au maintien de l’agriculture bio pour autant. En effet, celles-ci étaient auparavant cofinancées par le budget de la politique agricole commune (PAC) et des Etats membres. Le ministère fait donc valoir que le gouvernement ne retire que sa part de ces aides. Par ailleurs, il ajoute que le montant global des crédits alloués par l’Etat au titre du pilier II de la PAC (aides agro-environnementales, bio, handicap...) a été augmenté. Mise à jour, 20 h 30 : ajout de précisions du ministère de l’agriculture dans le dernier point de l’article. Voir les contributionsRéutiliser ce contenu
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