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  • La Russie a déposé plainte à l’ONU contre de supposés laboratoires biologiques en Ukraine.Des accusations sans preuves, que Moscou brandit depuis des années.Et qui trouvent une certaine popularité aux États-Unis, depuis le début de la guerre. Pour justifier sa guerre, Moscou s’appuie sur plusieurs théories, de la dénazification de l’Ukraine à une "bombe sale" en préparation par le régime de Kiev. Celles-ci, et ce n’est pas un détail, ne s’appuient sur aucun élément concret. Une autre thèse encore circule et s'est même invitée sur la scène internationale en cette fin octobre. D’après Associated Press qui a pu consulter le projet de résolution (nouvelle fenêtre), la Russie a demandé officiellement aux Nations unies d’enquêter sur la poursuite d’activités biologiques des Américains en Ukraine, via des laboratoires secrets. Selon les autorités russes, les États-Unis auraient ainsi violé la Convention de 1972 (nouvelle fenêtre) prohibant l’utilisation d’armes biologiques. Une convention internationale qui "ne comporte aucun corps d’enquête", à la différence de celle interdisant les armes chimiques, souligne à TF1info Olivier Lepick, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS). "Les Russes ne prennent donc aucun risque en déposant plainte." Un programme réel, développé en 1991 Concrètement, cette théorie est fausse mais repose sur des vérités, un mécanisme classique de la propagande. Il existe bien un programme américain de "réduction des menaces biologiques" en Ukraine, mais aussi ailleurs dans la région. Celui-ci a été développé "en 1991 après la chute de l’Union soviétique pour prévenir les menaces de prolifération d’armes de destruction massive (ADM)", d’après cette note de la chercheuse Elisande Nexon (nouvelle fenêtre) pour la FRS, pour "permettre la sécurisation ainsi que le démantèlement des armes de destruction massive et des infrastructures associées dans les anciens États de l’Union soviétique". C’est ainsi que les laboratoires ukrainiens, où étaient stockés des quantités de germes et d’agents pathogènes, se sont trouvés financés par la Defense Threat Reduction Agency (DTRA), une agence du département de la Défense des États-Unis, donc le gouvernement américain. La réalité s’arrête ici. Contrairement à ce que peuvent avancer les Russes, ces laboratoires ne participent pas à développer des armes biologiques. Ils ne sont pas non plus secrets au regard des nombreux documents publics existants sur ce programme, ni exploités par le Pentagone. Sur son site, l’ambassade américaine en Ukraine (nouvelle fenêtre) rappelle que "les agents exécutifs actuels du Programme de réduction des menaces biologiques en Ukraine sont le ministère de la Santé, le Service d'État ukrainien pour la sécurité alimentaire et la protection des consommateurs, l'Académie nationale des sciences agraires et le ministère de la Défense". Voilà des mois que le Kremlin annonce régulièrement avoir des preuves (nouvelle fenêtre) de l’existence d’au moins 30 laboratoires en Ukraine menant des recherches sur des agents pathogènes. Sans jamais les produire jusqu’à présent. Si des documents ont pu être publiés par le ministère de la Défense russe, ils n’ont pas convaincu les responsables de l’ONU (nouvelle fenêtre). "Il n’y a pas un début de commencement de preuve", insiste Olivier Lepick. "Ces réseaux étaient connus bien avant la guerre. Ces accusations ne tiennent pas la route." Contrairement à ce que l’on peut penser, cette théorie complotiste ne trouve pas ses origines dans le conflit ukrainien. Elle a déjà pu être utilisée par la presse russe en 2009, comme le raconte Le Monde (nouvelle fenêtre), puis en 2013, au moment de la guerre en Géorgie. Mais elle connait bien un regain de popularité lors de l’invasion de l’Ukraine, en février dernier, en étant ravivée par le Kremlin lui-même et les réseaux complotistes américains, des sites QAnon au blog d’Alex Jones. Et devient même grand public en atterrissant sur Fox News, par la voie du très suivi présentateur Tucker Carlson Tonight, relate le Guardian (nouvelle fenêtre). Sa circulation aux États-Unis donne à cette fake news une véritable caisse de résonance, ce qui n’est pas un hasard, analyse pour TF1info Marie Peltier, historienne et spécialiste du complotisme. "Cela s’inscrit dans le fait qu’aux États-Unis, monte aussi un discours conspirationniste très antisystème. Paradoxalement, l’anti-impérialisme américain fait beaucoup d’émules dans la société américaine, notamment à gauche. Et c’est la voie royale à la désinformation, qui utilise cette défiance pour venir proposer des récits alternatifs." Et peu importe que les preuves manquent à l’appel, cette désinformation fonctionne auprès d’un public enclin à la croire. Confronté à la plainte de la Russie, un responsable de l’ONU a réaffirmé jeudi 27 octobre (nouvelle fenêtre)que l’organisation n’était "pas au courant d'un tel programme d'armes biologiques" en Ukraine. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur Twitter : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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