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| - Les tarifs pour assister aux Jeux olympiques de Paris font de nouveau grincer des dents.La ministre des Sports assure pourtant qu’il s’agit d’une billetterie "populaire".La majorité des billets écoulés se sont vendus entre 50 et 200 euros.
Les tarifs ont eu l'effet d'une douche froide. La joie d'avoir été tiré au sort a rapidement laissé place à la déception chez certains internautes qui ont eu accès à la billetterie des Jeux olympiques de Paris 2024. Face à cette colère, et pour ne pas faire vaciller l'objectif affiché d'une compétition "populaire", c'est la ministre des Sports qui a défendu la compétition ce dimanche 21 mai.
La ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra évoque le prix des places pour assister aux Jeux olympiques à Paris et défend la grille tarifaire : "La moitié des billets proposés au grand public sont à 50 euros et moins. On a que 10% des billets au-dessus de 200 euros." pic.twitter.com/k9dspsVfBV — France Inter (@franceinter) May 21, 2023
"Le prix le plus élevé est en effet très élevé", a commencé par reconnaitre Amélie Oudéa-Castéra au micro de France Inter. Ceci dit, elle a rapidement invité tous les auditeurs à "regarder la fourchette". Car à ses yeux, ce sont les tarifs excessifs (nouvelle fenêtre), comme les finales de natation à 980 euros ou celles d'athlétisme à 690, qui "permettent d'avoir en entrée de gamme des prix qui, eux, sont tout à fait accessibles". Pour preuve, la ministre assure que "la moitié des billets proposés au public sont à 50 euros et moins". Alors que deuxième phase s'est achevée ce vendredi 19 mai, (nouvelle fenêtre) nous avons voulu vérifier.
50% des billets vendus entre 50 et 200 euros
Comme le montre la grille tarifaire des Jeux olympiques (nouvelle fenêtre), la fourchette de prix est effectivement très large. Sur les compétitions sportives, elle débute à 24 euros pour atteindre 980 euros pour les rencontres les plus demandées. Quant aux cérémonies d'ouverture et de clôture, les prix ont atteint quelques milliers d'euros, dont 2700 euros dans la catégorie A pour la soirée qui lancera l'événement.
Mais ces tarifs très élevés sont effectivement loin d'être représentatifs de l'ensemble de la billetterie. (nouvelle fenêtre) Ainsi, seulement 10% des billets vendus à l'issue des deux phases de vente dépassaient les 200 euros, d'après les chiffres du Comité d'organisation des Jeux olympiques (CIO) communiqués aux médias. Et quid des tarifs les plus accessibles ? Sur l'ensemble des 5,2 millions de billets vendus au grand public, ceux à 50 euros et moins représentaient "40% des billets vendus", selon les organisateurs. C'est donc moins que l'engagement de Tony Estanguet, qui promettait la moitié des billets à moins de 50 euros. Et moins que la médiane donnée par la ministre ce dimanche. En réalité, le tarif majoritaire n'était pas situé sous la barre des 50 euros, mais plutôt située entre 50 et 200 euros. 50% des tickets d'entrée étaient compris dans cette fourchette prix.
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Reste que certains tirés au sort n'ont pas eu l'impression de profiter de cette "billetterie populaire", à l'instar de cet internaute qui a publié une vidéo des sommes demandées (nouvelle fenêtre) pour participer à l'événement. Alors, comment l'expliquer ? Tout d'abord, parce que les compétitions les plus demandées sont effectivement bien plus chères, à l'instar de la natation ou de l'athlétisme cités plus haut. Sur toutes les rencontres avec médailles, seuls les sports moins populaires, comme l'aviron, le BMX, l'escalade ou le breaking, proposaient un tarif à 50 euros.
Par ailleurs, les sessions les plus demandées sont parties en un temps record. En tout, cinq sports, dont le judo, étaient complètement épuisés moins de deux heures après l'ouverture de la billetterie. Tous ceux qui ont été tirés au sort au lendemain de l'ouverture de la billetterie avaient donc uniquement le choix entre des compétitions peu populaires ou les tarifs des catégories les plus chères.
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