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| - Mercredi soir sur TF1, Gabriel Attal a tenté de relativiser les mauvais chiffres du déficit public enregistrés en 2023.En 17 ans, la barre des 3% n'aurait été atteinte "qu'à une seule reprise", sous la présidence d'Emmanuel Macron, affirme le Premier ministre.Une affirmation globalement juste, même si ce seuil a en réalité été franchi à deux reprises : en 2018 et 2019.
Sur le plateau du 20 heures de TF1 mercredi soir, Gabriel Attal a évoqué le déficit public de la France, qui a atteint 5,5% du PIB l'an passé. De mauvais chiffres que le Premier ministre a essayé de nuancer : il est nécessaire selon lui de prendre du recul et de s'intéresser à la situation des finances publiques durant les deux décennies écoulées. "Dans ces 17 dernières années", a-t-il assuré, "le déficit public de la France n'a été sous les 3% qu'à une seule reprise", et ce durant "la présidence d'Emmanuel Macron".
Un objectif atteint en 2018 et 2019
La règle dite "des 3%" remonte à 1992, avec la signature du traité de Maastricht. Le texte prévoyait à l'époque la mise en place d'une série de "critères de convergence", afin de rapprocher les économies des États de l'UE. Comme le rappelle (nouvelle fenêtre) le site "Toute l'Europe", le "protocole n°12 du traité précise ainsi que le déficit public annuel ne doit pas excéder 3 % du produit intérieur brut (PIB)". L'objectif affiché est assez simple : s'assurer que la situation des finances publiques demeure "soutenable".
En l'espace de 17 ans, la France n'est-elle parvenue à contenir sa dette sous ce seuil qu'à une seule reprise, comme l'a assuré Gabriel Attal ? Pas tout à fait, si l'on en croit les données compilées par l'Insee.
En 2007, le déficit public a été contenu à 3% du PIB, avant de s'établir à des niveaux supérieurs durant les quinquennats de Nicolas Sarkozy et François Hollande. Ce n'est qu'en 2018 puis 2019, avec des déficits annuels de 2,3 puis 2,4%, que le seuil des 3% a de nouveau été franchi. À deux reprises, donc, et pas une seule, comme l'a expliqué Gabriel Attal. Le Premier ministre a toutefois raison lorsqu'il explique qu'au cours des 17 dernières années, les exercices budgétaires conclus avec un déficit inférieur à 3% l'ont été sous la présidence d'Emmanuel Macron.
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Notons en parallèle que, depuis 1978, aucun budget n'a été à l'équilibre à l'issue d'une année. Au cours des 45 dernières années, la France n'est parvenue qu'à 20 reprises à contenir son déficit sous le seuil de référence de Maastricht, soit moins de 50% du temps. Si au cours des 17 dernières années, c'est durant un mandat d'Emmanuel Macron que la barre des 3% a été franchie, c'est aussi sous sa présidence que le plus fort déficit a été enregistré : en 2020, il atteignait ainsi 8,9% du PIB, la faute notamment à la crise liée au Covid.
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