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  • L'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt, en Ukraine, a été frappé par un missile lundi.Volodymyr Zelensky a directement mis en cause la Russie, qui a rétorqué avec de nombreuses théories.Mise en scène, engin américain ou missile anti-aérien ukrainien... nous avons vérifié les arguments du Kremlin. Face aux terribles images venues de Kiev, Moscou devait réagir. Pour tenter de répondre à l'indignation de l'Occident après qu'une frappe a touché un hôpital pour enfants ukrainien, l'un des plus grands d'Europe, le Kremlin et ses propagandistes ont multiplié les explications. Dès le lundi 8 juillet, quelques heures après une série de bombardements effectuée par Moscou sur l'ensemble du pays, différentes théories sont apparues. Parfois contradictoires, elles sont surtout systématiquement fondées sur de bien maigres arguments. Nous les avons vérifiés. Des faits impossibles à contredire Du côté ukrainien, l'attaque de l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt a été attribuée à la Russie, qui lançait au même moment l'un des assauts les plus meurtriers à travers la capitale ukrainienne. Sur ses réseaux sociaux, Volodymyr Zelensky s'est indigné d'une frappe sur "un des plus importants hôpitaux pour enfants d'Europe". Au total, cette pluie de missiles a fait au moins 38 victimes à travers le pays, dont 34 à Kiev. Face à ces allégations, la machine à propagande du Kremlin s'est mise en branle. C'est d'abord la localisation qui est remise en doute par une chaine Telegram russe. Dès 10h, le compte "Military Observer" affirme que les cibles des attaques "étaient les positions des systèmes Patriot américains découvertes par les services de renseignement" russes. Une version rapidement contredite par l'ensemble des vidéos qui viennent démontrer la géolocalisation exacte de la frappe. Les images confirment toutes que c'est effectivement l'hôpital pour enfants d'Okhmatdyt qui a été ciblé, et plus précisément le service de toxicologie de l'établissement. Une seconde stratégie a consisté à démentir la crédibilité des événements, en accusant l'Ukraine d'avoir mis en scène les victimes. "Si vous vous rendez sur place, vous ne verrez pas d'enfants blessés, seulement des enfants trempés dans du ketchup", écrivait par exemple un compte Telegram pro-russe, regrettant que "personne ne pourra filmer" les patients emmenés dans les ambulances. Là encore, cette allégation n'a pas tenu face aux faits récoltés par des médias sur place, dont l'une de nos équipes. Qui a tiré le missile ? Parce que les faits sont têtus, le narratif russe n'a eu d'autre choix que de revoir son récit, pour lancer deux autres hypothèses. Proches l'une de l'autre, elles se contredisent toutefois. La première consiste à dire qu'il s'agit d'un accident lié à la défense antiaérienne ukrainienne. Elle apparaît sur les réseaux sociaux quelques dizaines de minutes après les premières images, à 10h47. D'abord, sans aucune preuve visuelle, sur le canal Telegram de "Oncle Slava". Suivi par près d'un demi-million de personnes, ce compte était tenu par Stanislav Andreev, un propagandiste qui aimait moquer les Ukrainiens, avant son décès. Depuis, il est dirigé par son fils, qui distille à longueur de publications sa haine pour l'Occident. Et ce, à grand coup d'informations créées de toute pièce et de spéculations en tout genre, dont cette folle infox sur la mort de Charles III. Ce n'est que quelques heures plus tard que cette hypothèse s'accompagne de preuves. Alors que valent-elles ? Notamment partagées par Vladimir Soloviev, ce propagandiste en chef qui a appelé par le passé à "frapper la France", les photos montrent ce qui est présenté comme des éclats d'obus. Plus précisément des shrapnels, ces missiles anti-aérien. Sauf qu'aucun indice visuel présent sur les photos ne permet de confirmer la localisation de ces débris. Pire, parmi les trois clichés présentés, au moins d'eux d'entre eux sont apparus en ligne bien avant la frappe de ce lundi. L'un d'eux est disponible depuis juillet 2022 et l'autre depuis mai dernier. Une source militaire nous confirme par ailleurs que la trajectoire du missile visible sur les vidéos que nous avons identifiées est trop précise pour correspondre à un accident de la part des Ukrainiens. Le vol semble en effet totalement contrôlé : l'engin arrive par le haut, sur une trajectoire relativement droite. Malgré le manque de preuves, c'est aujourd'hui l'une des explications qui est avancée par le Kremlin. Ce matin, son porte-parole Dmitri Peskov a de nouveau évoqué "la chute d'un anti-missile" comme cause de l'explosion. Parallèlement, un autre scénario est présenté par des proches du pouvoir russe, dont la ministre des Affaires étrangères. Celui d'un missile américain, AIM-120 AMRAAM, qui se serait abattu sur l'établissement. Diffusé dès 14h, cet argument est ensuite repris de manière massive et coordonnée par plusieurs canaux russes très influents et poussé en Occident par les relais habituels du Kremlin. Il cumule des millions de vues dans des publications en français, en italien et en anglais. Pourtant, là encore, les éléments avancés peinent à convaincre. Cette hypothèse s'appuie sur une vidéo enregistrée par un habitant de Kiev et authentifiée par nos soins. Toutefois, la très mauvaise qualité de l'arrêt sur image fait disparaitre des détails essentiels, laissant potentiellement croire à la présence d'un missile américain. Les vidéos peuvent effectivement faire disparaitre les ailes du missile, soit à cause de l'angle d'observation, soit à cause de la qualité de l'image. Lire aussi LES VÉRIFICATEURS - Propagande russe : qui sont ces "journalistes occidentaux", relais privilégiés du Kremlin ? Nous avons donc récupéré ces images à plus haute résolution. Notamment partagées sur le canal Telegram d'un journaliste ukrainien, celles-ci montrent non seulement que les ailes sont symétriques, alignées, mais aussi que l'ogive est ronde et que l'engin possède un turboréacteur à l'arrière, sous son ventre. Soit, autant d'éléments qui se trouvent sur le missile russe Kh-101, et pas sur le missile air-air américain. Auprès du New York Times, Fabian Hoffman, chercheur à l'université d'Oslo spécialisé dans la technologie des missiles, indique lui aussi que cette arme est un Kh-101. Une infirmation corroborée par les services de sécurité ukrainiens (SBU) qui assurent ce mardi matin avoir récupéré sur les lieux de la frappe des fragments qui appartiendraient à ce missile de croisière russe. Si les images partagées par le SBU ne sont jamais apparues en ligne, nous n'avons pas pu confirmer leur authenticité à l'heure actuelle. L'ONG d'investigation Bellingcat indique quant à elle avoir localisé les clichés du débris sur le site de la frappe, juste à l'extérieur de l'hôpital. En résumé, les éléments à notre disposition ne permettent pas d'apporter une conclusion définitive sur le type de missile qui a frappé l'hôpital pour enfants en Ukraine. Reste que les preuves visuelles sont cohérentes avec la version ukrainienne et démentent catégoriquement les explications russes. Cela ne serait par ailleurs pas la première fois que le Kremlin cherche à cacher ses exactions en tordant les faits pour nourrir sa rhétorique. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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