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| - Les députés socialistes alertent sur l'explosion des factures pour les résidents en Ehpad.Elle indique qu'aujourd'hui, seul un quart des personnes prises en charge ont des revenus qui leur permettent d'assumer le reste à charge.Un constat qui provient d'un rapport parlementaire, rendu en juin dernier.
Des "dépenses insoutenables". C'est ainsi que les députés socialistes qualifient les montants dont les résidents en Ehpad doivent s'acquitter chaque mois. Les factures, apprend-on, "explosent" un peu partout en France : "76% des résidents ne sont pas en mesure de payer leur reste à charge avec leurs revenus".
Un coût "insoutenable pour les plus modestes"
Le groupe socialiste à l'Assemblée relaie via ses réseaux sociaux une intervention dans l'hémicycle de l'élue du Puy-de-Dôme Christine Pirès Beaune. Au sein du PS, elle est devenue l'une des plus fines connaisseuses de ces questions, elle qui a signé en juin dernier un rapport parlementaire précisément dédié au "reste à charge en Ehpad". Il suffit d'ailleurs d'éplucher les quelque 150 pages de ce document pour retrouver la trace des chiffres avancés dans l'enceinte du palais Bourbon.
Le rapport met en avant la très faible part de résidents en Ehpad dont les revenus courants permettent de couvrir les dépenses d'hébergement. Seuls 25% disposent de ressources suffisantes pour s'en acquitter, comme en témoigne le graphique qui suit.
On apprend dans le même temps que 21,2% des résidents sont bénéficiaires de l'ASH, c'est-à-dire l'aide sociale à l'hébergement. Versée par le département sous conditions de ressources, elle "permet de prendre en charge tout ou partie des frais liés à l'hébergement d'une personne âgée en établissement ou chez un accueillant familial", note le site "Service public". En Ehpad, toutes les personnes âgées sont toutefois loin de pouvoir y prétendre : 53,8% des résidents n'ont pas les moyens de couvrir le coût de l'hébergement avec leurs revenus, sans pour autant être bénéficiaires de l'ASH.
Puiser dans l'épargne, un réflexe habituel
Faute de pouvoir financer grâce à leurs revenus leurs hébergement en Ehpad, comment font les résidents ? Le rapport parlementaire livre quelques pistes et explique que la solution la plus courante revient à puiser dans l'épargne (32% des cas). Pour une personne sur dix, c'est une mobilisation de l'entourage qui est privilégiée pour assumer les coûts élevés de prise en charge. Une part plus réduite (7%) est quant à elle contrainte de vendre une partie de son patrimoine pour faire face aux dépenses.
Ces chiffres sont fiables, à l'instar de ceux évoqués plus haut. Les missions d'information parlementaire, qui a conduit à la réalisation du rapport signé par Christine Pirès Beaune, a en effet "auditionné et rencontré plus de 200 personnes", que ce soit des "responsables et acteurs publics, experts, acteurs économiques", ou encore des "représentants de fédérations ou d’associations". Des témoignages qui ont été complétés par les résultats d'une vaste enquête diligentée auprès des Ehpad par la Drees. Une consultation qui a connu un "très vif succès", note le rapport final, "puisque plus de 1500 établissements y ont répondu".
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