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| - À l'issue du marathon des Jeux paralympiques, des messages se sont multipliés en ligne pour dénoncer une injustice.L'athlète espagnole Elena Congost, arrivée troisième, a été privée de médaille de bronze.Il lui serait reproché d'avoir aidé son guide (touché par des crampes) à franchir l'arrivée.
C'est une scène émouvante qui s'est déroulée ce week-end à quelques heures de la clôture des Jeux paralympiques. À l’arrivée du marathon T12, l'athlète espagnole malvoyante Elena Congost a aidé son guide à franchir la ligne pour qu'ils décrochent ensemble une médaille de bronze. Le guide, touché par des crampes, a eu toutes les peines du monde à parcourir les derniers mètres.
L'arrivée passée, le duo a célébré comme il se doit ce podium, mais son enthousiasme a rapidement été douché. En effet, la championne ibérique a été disqualifiée par les organisateurs. Elle "a perdu sa médaille de bronze pour avoir aidé son guide en difficulté", lit-on sur les réseaux sociaux. Une décision qui provoque l'indignation en ligne, puisque jugée injuste et contraire à l'esprit du sport.
#Paris2024 | 🏃♀️Elena Congost tracte son guide dans les derniers mètres du marathon, au bout de l'effort ! Quelle image 😳 📺 Le direct : https://t.co/kOJfhQ7QZO pic.twitter.com/LCTeekaPGC — francetvsport (@francetvsport) September 8, 2024
Un règlement très strict
Contrairement à ce que laissent entendre certaines publications, cette décision des juges arbitres n'est pas due au fait que l'Espagnole soit venue en aide à son guide. Ils lui reprochent en effet d'avoir l'espace d'un instant lâché la longe qui la reliait à lui, ce qui est interdit par les règlements.
Lorsque l'on se penche sur les textes officiels, on découvre qu'il est spécifiquement précisé que "l'athlète et le coureur-guide qui l'accompagne doivent conserver l'attache de la longe du début à la fin de la course". De même, "aucune libération ne sera autorisée avant que l'athlète et le guide-coureur qui l'accompagne aient tous deux atteint le plan vertical du bord le plus proche de la ligne d'arrivée et terminé la course, sauf pendant le processus de changement de guide-coureur".
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En pratique, le duo n'a été séparé que l'espace d'un court instant. Un moment de flottement qui n'a pas porté préjudice à d'autres athlètes ni modifié l'issue de la course. Elena Congost n'a pas tiré le moindre avantage de la situation, mais les juges ont fait le choix d'appliquer de manière très rigoureuse le règlement. Une sentence très dure à accepter pour l'athlète, qui a confié sa frustration et sa peine à la presse espagnole. "Je voudrais que tout le monde sache qu'ils ne m'ont pas disqualifié pour tricherie, mais pour avoir agi comme un être humain, en répondant à un instinct basique qui consiste à aider quelqu'un en train de tomber."
Si l'on peut trouver très sévère une telle sanction à l'égard de la coureuse, on note que les officiels ont fait preuve d'une intransigeance semblable vis-à-vis d'autres athlètes. "Sur cette même course, la Chinoise Shanshan He a également été disqualifiée", note L'Équipe. Pour un motif là aussi anodin en apparences, puisque "c'est le passage de la ligne en premier par son guide qui a été relevé".
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