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| - Sandrine Rousseau a évoqué la perte de "800 millions d’oiseaux" sur le continent européen.Une estimation produite par des scientifiques européens et contenue dans une récente étude du CNRS.
Interrogée sur le collectif écologiste des Soulèvements de la Terre, menacé de dissolution par le gouvernement, Sandrine Rousseau a mis en avant la nécessité de son action et d’une "révolution du monde agricole". "On est dans une situation gravissime. On a perdu 800 millions d'oiseaux en Europe. La biodiversité de la Terre est en train de s’effondrer", a-t-elle martelé ce 16 juin, sur France info.
Les pesticides et la hausse des températures
Ce chiffre cité par la députée de la Nupes est le fruit d’une collaboration de scientifiques européens, qui ont collecté des données sur 40 ans pour quantifier le rôle des activités humaines sur le déclin des oiseaux. Leurs travaux, menés dans 28 pays européens pour 170 espèces d’oiseaux différentes, ont été rassemblés dans une étude (nouvelle fenêtre) du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Leurs conclusions sur le rôle de l’agriculture intensive dans la disparition des volatiles sont sans appel. Dans le détail, ce sont 20 millions d’oiseaux qui disparaissent en moyenne chaque année sur le continent, soit une perte totale de 800 millions d’oiseaux depuis 1980, d’après les chercheurs.
Différents indicateurs ont été évalués ici, tous liés à l’activité des hommes, comme "l’évolution des températures, de l’urbanisation, des surfaces forestières et des pratiques agricoles". Mais c’est bien l’intensification de l’activité agricole qui joue le rôle le plus important dans le déclin observé des volatiles. Concrètement, "l’augmentation de la quantité d’engrais et de pesticides utilisée par hectares" est mise en cause dans cette étude. Ainsi, les scientifiques constatent sans ambiguïté que les "engrais et pesticides peuvent perturber l’équilibre de toute la chaîne alimentaire d’un écosystème".
L’autre raison de cette disparition massive est la hausse des températures, elle-même causée par l’activité humaine. En Europe, le réchauffement climatique touche "les espèces préférant le froid, avec 40% de déclin, mais n’épargne pas les espèces préférant le chaud, avec 18% de déclin". Or, le continent connaît depuis 30 ans un réchauffement climatique plus de deux fois plus élevé (nouvelle fenêtre) que la moyenne mondiale, selon l'Organisation météorologique mondiale.
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