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  • Avant 1956, selon une publication sur X (ex-Twitter), les cantines scolaires françaises servaient du vin aux écoliers le midi.Des affirmations qui interpellent et sont massivement relayées sur les réseaux sociaux.Il ne s'agit pas d'une fake news : le rapport de la société à l'alcool était très différent d'aujourd'hui durant la première moitié du XXe siècle, y compris vis-à-vis des plus jeunes. De nos jours, personne n'aurait l'idée de proposer de l'alcool aux écoliers qui mangent à la cantine pour accompagner leur repas. Pourtant, si l'on en croit une publication très relayée sur le réseau social X, il s'agissait d'une pratique habituelle dans la France des années 1950. Un compte spécialisé dans les anecdotes historiques assure ainsi que jusqu'en 1956, on servait du vin à table le midi lors du déjeuner. Une évolution immense des mentalités De nos jours, faire consommer de l'alcool à des enfants ou de jeunes adolescents serait considéré comme saugrenu et tout à fait dangereux. Pourtant, dans un pays comme la France où le vin fait partie de la culture gastronomique, il n'en a pas toujours été de même. Interrogé par Public Sénat, l’historien de la vigne et du vin Stéphane Le Bras a expliqué que dans les années 1950, c'était "une pratique commune de voir des enfants consommer du vin". Les parents avaient ainsi "l'habitude de donner une fiole de vin coupée avec de l’eau à leurs enfants lorsqu’ils se rendent à l’école". Le spécialiste ajoutait que "dès les années 1930, un comité national de propagande en faveur du vin" avait été créé, dont l'une des premières revendications consistait à "encourager cette pratique en habituant les enfants au goût du vin". En 1952, la consommation annuelle moyenne de vin d'un adulte français était de 138 litres. Avant la guerre, de 1936 à 1940, elle s'établissait même à 152 litres par personne et pas an. Dans ce contexte, boire du vin était un acte tout à fait banalisé. Et même valorisé au sein de la société : "Au même titre que la viande", il était généralement admis que "le vin donnait de la force aux enfants", a souligné dans les colonnes de Ouest-France le sociologue de la consommation Patrice Duchemin. Lire aussi VIDÉO - Des milliers de litres de vin déversés : pourquoi les vignerons français sont en colère Cet alcool, souvent décrit dans l'Histoire ou la mythologie comme un breuvage des dieux, a longtemps constitué un symbole de masculinité, faisait remarquer l'expert, qui n'hésitait pas à mettre en avant le "rite initiatique" autour de cette consommation, "entre un père et son fils". Dans la France de l'époque, "être un homme signifiait boire du vin, c’était un symbole de la virilité". Pierre Mendès France est passé par là Les conséquences de cette consommation d'alcool chez les plus jeunes ont fini par alerter les pouvoirs publics. C'est ainsi qu'au cours des années 1950, un certain Pierre Mendès France s'est mobilisé pour faire évoluer les consciences et les habitudes. À son initiative, un Haut Comité d'étude et d'information sur l'alcoolisme est créé en 1954, alors qu'il occupe le poste de président du Conseil des ministres. Sous la présidence de René Coty, l'ancien résistant soutient que pour "être studieux, forts et vigoureux", il est important que les plus jeunes boivent du lait. Il acte ainsi dans les écoles la distribution d'un verre de lait et d'un morceau de sucre lors de la récréation. Une mesure de santé publique, qui valut toutefois à Pierre Mendès France d'être "accusé par ses détracteurs d'électoralisme", glisse au Parisien Bernard Craplet, docteur délégué à l'Association nationale de prévention en alcoologie et en addictologie. En effet, "beaucoup ont vu dans cette mesure un cadeau fait aux producteurs de lait", puisque l'élu avait débuté en Normandie sa carrière politique. Dans le même temps, en 1956, une circulaire est signée par le ministre de l’Éducation nationale. Celle-ci, "relative aux boissons de table servies dans les internats et cantines scolaires", prohibe l’alcool pour les écoliers. Cela vaut pour le vin, la bière ou le cidre, dont la consommation lui était parfois préférée dans certaines régions. Les reportages télévisés de l'époque, exhumés par l'INA, témoignent de cette époque qui semble aujourd'hui très lointaine. Le fait que la mesure prise en 1956 porte sur les moins de 14 ans eut une conséquence directe : les élèves plus âgés purent quant à eux continuer à consommer des boissons alcoolisées lors des repas à la cantine. Il aura fallu attendre encore vingt-cinq ans et une évolution législative de 1981 pour que l'ensemble des mineurs soient concernés. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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