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  • Plusieurs annonces affirmant relayer que des enfants ont été retrouvés seuls, ou ont disparu, pullulent sur des groupes Facebook régionaux français.Les photos sont généralement volées aux États-Unis et détournées de leur contexte.Une fois (très) partagée, ces publications sont modifiées pour proposer des investissements financiers, jeux d’argent ou autres annonces immobilières frauduleuses. "Ce petit garçon d'environ 2 ans a été retrouvé il y a 1 heure ici", affirme une publication dans un groupe Facebook (nouvelle fenêtre) dédié au troc dans le Var. Sur les photos, un enfant au visage tuméfié, mordant son imperméable. L’auteur de la publication, qui invite à la relayer massivement, ajoute que "les agents mettent l'enfant en sécurité au commissariat, mais nous n'avons aucune idée de l'endroit où il habite". Des messages comme celui-là, utilisant les mêmes photos, on en trouve par dizaine dans des groupes régionaux du réseau social : à Friville (nouvelle fenêtre) dans la Somme, à Linselles (nouvelle fenêtre) dans le Nord, et même à Sanbreville (nouvelle fenêtre)en Belgique. Certaines ont été partagées plus de 4000 fois (nouvelle fenêtre) à ce jour. Au moins cinq séries de photos d'enfants L’enfant visible sur les images aurait-il des dons d’ubiquité ? L’explication est bien plus simple : ces annonces sont fausses, et cet enfant n’a rien à voir avec ces histoires. On retrouve l’origine des images sur un article américain, qui nous apprend que ce bébé de 14 mois a été retrouvé le 14 octobre dernier (nouvelle fenêtre) avec des ecchymoses sur le visage après sa journée de crèche à Spokane dans l'État de Washington, aux États-Unis. Cet enfant n’est pas le seul dont les photos sont détournées pour de fausses annonces de disparition. En octobre dernier, un texte annonçant la disparition d’une jeune fille de "16 ans" nommée "Chloé Grady" avait émergé dans plusieurs groupes Facebook de petites annonces de Haute-Vienne, de Picardie ou du Nord. Chloé Grady existe bien mais vit... dans le comté de Rowan en Caroline du Nord, aux États-Unis. Elle avait disparu en juin dernier (nouvelle fenêtre) avant d’être retrouvée saine et sauve deux jours plus tard. L’équipe des Vérificateurs a ainsi pu constater qu’au moins cinq séries de photos d’enfants supposés disparus ou retrouvés seuls circulaient dans des groupes Facebook en France. Elles se présentent toujours avec la même structure : "Ce petit garçon, âgé d'environ X ans, a été retrouvé il y a une heure ici à...", avec le nom de la ville ou de la région correspondant au groupe Facebook où la publication est relayée. Dans les commentaires, des utilisateurs alertent d'ailleurs sur de fausses informations, d’autres expliquent avoir vu les mêmes photos et la même histoire partagée dans d’autres groupes sur le même réseau social. Lire aussi VÉRIF'- Cryptomonnaies : comment éviter de se faire piéger par les nombreuses arnaques en ligne ? Comment fonctionne le piège ? Le stratagème joue sur l’aspect émotionnel et urgent des publications : elles incitent à relayer rapidement ces fausses annonces afin d’aider un enfant perdu, vivant à première vue près de chez vous. "Ça ne prend que deux secondes pour partager", concluent généralement ces posts. Mais une fois la publication suffisamment relayée, elle est modifiée par ses auteurs : cette technique s’appelle l’hameçonnage. Nous avons pu notamment constater que certaines des publications mettant en scène le bébé de 14 mois avaient été éditées. La manipulation est clairement visible sur Facebook, où il est possible de vérifier l’historique des modifications d’un message en cliquant sur les trois points en haut à droite. Ainsi, les utilisateurs pensant avoir relayé de bonne foi une annonce d’enfant disparu se retrouvent à relayer un tout autre message, dont l’objectif final est d’arnaquer. C'est ce nouveau message qui va apparaître sur Facebook, dans les fils d’actualités de leurs amis. Un message partagé par un proche ayant toujours plus de crédibilité, il a davantage de chances d’être cru. Dans le cas d’une publication postée sur un groupe de Fresnes-sur-Escaut (Nord), la publication mise à jour met en avant un "bonus d’inscription de 350 euros" à "Pinecone FR" en cliquant sur un lien et en invitant à rentrer ses coordonnées bancaires. Les publications incluent notamment des captures d’écran de comptes bancaires censés attester de ces bonus, et même d’un email invitant à parrainer d’autres personnes. Or, Pinecone Resarch, un site de sondages en ligne rémunérés, n’a rien à voir avec ces messages et n’a pas de branche française. Sur son site, l’entreprise alerte d’ailleurs sur ces arnaques (nouvelle fenêtre) qui circulent depuis plusieurs années, et affirme ne pas avoir d’activité sur Facebook (nouvelle fenêtre). Une arnaque mondiale et multidimensionnelle La France est loin d’être le seul pays touché : l’équipe des Vérificateurs a pu constater que les photos des cinq précédents enfants évoqués plus tôt étaient aussi utilisées dans des publications (nouvelle fenêtre) en anglais dans le cadre d'arnaques similaires. Et le phénomène n’est pas nouveau : durant l’été 2023, le média de vérification britannique FullFact (nouvelle fenêtre) alertait sur les mêmes arnaques et affirmait "qu'au moins 115 communautés différentes à travers le Royaume-Uni ont été victimes de ces canulars". Dans certains cas, l'annonce est modifiée pour promouvoir de fausses annonces immobilières, comme expliqué par le média de vérification LeadStories (nouvelle fenêtre). Les photos d’enfants ne sont pas les seules à être utilisées dans ces arnaques : des variantes du stratagème impliquent parfois des photos de chiens perdus (nouvelle fenêtre), voire d’accidents de la route (nouvelle fenêtre). Selon la dernière étude (nouvelle fenêtre) publiée par le Groupement d’Intérêt Public Action contre la Cybermalveillance, un organisme public chargé de la lutte contre la cybercriminalité, 73% des Français reconnaissent avoir été confrontés à une tentative d’hameçonnage. "Nous ne connaissons pas le nombre de victimes de ces procédés. Ce que l'on sait, c'est que l'année dernière, nous avons eu 3,8 millions de personnes qui se sont connectées sur Cybermalveillance.gouv (nouvelle fenêtre)" explique son directeur général, Jérôme Notin. Avant de poursuivre. "Sur cette année 2024, nous allons dépasser les 5 millions de personnes qui sont venues consulter nos contenus de prévention". Preuve que la problématique des arnaques en ligne suscite de plus en plus d'interrogations. Nous avons contacté Meta, la maison mère de Facebook, pour en savoir plus sur la manière dont le réseau social tente de lutter contre ce type d’arnaques. Nous publierons la réponse si celle-ci nous parvient. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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