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  • Plusieurs publications affirment que les Ukrainiens s'en prennent à l'Église orthodoxe, dont l'influence est très forte dans le pays, tout comme en Russie voisine.Si aucune paroisse n'a été brûlée, un prêtre a bien été agressé ce lundi.TF1info revient sur ces accusations sur fond de tensions religieuses. Alors que la fête de Pâques se tient ce dimanche 16 avril chez les chrétiens orthodoxes, Kiev orchestrerait un nettoyage religieux sur son territoire. Ainsi, depuis plusieurs jours, des publications affirment que les Ukrainiens incendient des églises et agressent des prêtres en pleine rue. Des accusations qui se multiplient à la veille de Pâques, dans un contexte d'intensification des tensions entre deux branches de la religion orthodoxe. Une paroisse incendiée ? C'est faux Au début du mois, des publications ont mis en cause (nouvelle fenêtre) "des partisans radicaux de l'Église ukrainienne" dans l'incendie d'une paroisse, à Novopoltavka. Une vidéo qu'avait même partagée le compte Facebook (nouvelle fenêtre) de l'ambassade de Russie à Londres. Sauf qu'en cherchant à localiser l'établissement en flammes, il est apparu assez rapidement que les images ne proviennent absolument pas de ce village ukrainien, dont l'église ne correspond pas à celle visible sur la vidéo (nouvelle fenêtre). En réalité, une recherche d'image inversée nous a permis de faire remonter cette vidéo à janvier 2013. D'après plusieurs articles à ce sujet (nouvelle fenêtre), le feu s'est déclaré dans une paroisse d'Ilyinka, en Russie. À l'époque, l'enquête avait conclu à une origine accidentelle de l'incendie, liée à un "dysfonctionnement électrique", et non criminelle. On retrouve d'ailleurs cette vidéo sur YouTube (nouvelle fenêtre) dès le 23 janvier 2013. On est donc très loin du front ukrainien, aussi bien géographiquement que chronologiquement. Au-delà des paroisses, les Ukrainiens s'attaqueraient également aux représentants de l'Église de Moscou. Une semaine après la première vidéo, d'autres images apparues sur les réseaux sociaux (nouvelle fenêtre) le prouveraient. Elles montrent cette fois-ci un prêtre "agressé dans la rue". "Que vous soyez un évêque ou un simple moine, rien ne vous protégera en Ukraine", écrit un internaute ce mardi. La séquence, notamment diffusée avec des sous-titres français, présente un filigrane bien visible. Il renvoie à un compte Telegram pro-ukrainien. Dans une publication mise en ligne ce mardi à 8h42, (nouvelle fenêtre) ce compte salue l'action d'un "sergent viking" et accuse "la police" de Kiev de "protéger un prêtre moscovite (…) pédophile". Alors que s'est-il passé ? Selon l'Union des journalistes orthodoxes (UOJ) (nouvelle fenêtre), le prêtre Nikita Storozhuk a en effet bien été giflé en pleine rue dans la soirée du lundi 10 avril. Il se trouvait alors dans la ville d'Ivano-Frankivsk, dans l'ouest de l'Ukraine, où il exerce depuis le 23 novembre (nouvelle fenêtre). Une information diffusée par une association - créée dans le but de défendre les intérêts de l'Église canonique moscovite - que corroborent la presse ukrainienne (nouvelle fenêtre), ainsi qu'une deuxième vidéo (nouvelle fenêtre) prise plus tard dans la soirée. Il n'y a donc pas de doute sur l'attaque en elle-même. En fait, si ce prêtre a été pris à partie en pleine rue par un homme, c'est d'abord parce qu'il est accusé de pédophilie par la sphère pro-Ukraine. Dans un article publié en novembre dernier, le site Levy Bereg (nouvelle fenêtre) révélait en effet que lors d'une perquisition dans le diocèse de Tchernivtsi, le prêtre Nikita aurait été surpris "au lit avec un mineur". Si une perquisition a bien eu lieu dans le diocèse (nouvelle fenêtre), les services de sécurité ukrainien (SBU) n'ont jamais communiqué sur ces allégations. Le principal concerné les a par ailleurs réfutées, accusant Kiev d'avoir "mis en scène" ces photos. Des "agents" de Moscou Mais au-delà de cette rumeur, c'est bien parce qu'il est un représentant de l'Église orthodoxe de Moscou que ce prêtre a provoqué la colère des habitants. "Peu importe qu'il soit pédophile ou non, c'est un criminel", lit-on ainsi en commentaires sur Telegram. "Battre les Moscovites est normal et devrait devenir une routine pour nous jusqu'à ce qu'ils disparaissent", insiste un autre. En fait, qu'il s'agisse des accusations trompeuses ou non, ces vidéos s'inscrivent dans un contexte plus large de rivalité (nouvelle fenêtre)entre deux branches de l'Église orthodoxe dans le pays. D'un côté, celle majoritaire, dite "autocéphale" - donc autonome - et de l'autre, celle historiquement rattachée au patriarcat de Moscou (EOU-PM). Pour rappel, cette rupture est au moins aussi vieille que l'Ukraine. Dès la déclaration d'indépendance du pays en 1991, (nouvelle fenêtre) l'Église orthodoxe ukrainienne a voulu revendiquer son autonomie face à l'EOU-PM, notamment afin de prier en ukrainien. Cette branche a ensuite été officiellement reconnue en 2019 par le patriarcat de Constantinople et d'Alexandrie. Une indépendance que Moscou n'a jamais acceptée. Un réel schisme que la guerre n'a fait qu'exacerber. Depuis le début de l'invasion, les représentants du courant moscovite sont en effet accusés d'espionnage et de propagande pro-Moscou. "Les enquêtes ont montré que certains religieux jouaient le rôle de cinquième colonne sur le sol ukrainien", souligne en effet Antoine Arjakovsky. Raison pour laquelle même les lieux sacrés ne sont pas épargnés. Dans la capitale, le SBU avait par exemple mené des "opérations de contre-espionnage" dans le principal monastère de l'Église orthodoxe, le site de la laure des Grottes (nouvelle fenêtre). Une méfiance qui se retrouve au sein de la population : dans ce pays où 79% des Ukrainiens se déclaraient orthodoxes en 2019, la très grande majorité (61%) affirment leur appartenance à l'Église orthodoxe d'Ukraine, quand seulement 18% se disait encore attachée au patriarcat de Moscou. Une part qui devrait encore largement baisser, selon Antoine Arjakovsky, tant "l'influence de Moscou est devenue insoutenable" (nouvelle fenêtre). "Entre février et mai 2022, il y a eu un mouvement de masse, avec plusieurs centaines de paroisses qui ont quitté le patriarcat de Moscou", assure ce spécialiste du christianisme orthodoxe. Lire aussi ANALYSE - L'Ukraine est un "berceau spirituel et aussi un objectif stratégique pour Poutine" En résumé, il y a bien des tensions entre ces deux branches de la religion. Ce qui ne signifie pas pour autant que l'Église orthodoxe est physiquement attaquée. D'abord, ce ne sont pas les fidèles, mais certains prêtres vus comme des agents de Moscou qui sont pris à partie. Par ailleurs, on ne peut pas parler d'une "persécution religieuse" comme le font certains pro-Moscou. Aux yeux d'Antoine Arjakovsky, "l'Ukraine s'appuie sur la loi pour contrer la propagande sur son territoire". Alors que Moscou "instrumentalise la religion au bénéfice de sa politique impériale". Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur Twitter : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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