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| - Le Rassemblement national s'attaque à la politique d'Emmanuel Macron sur les réseaux sociaux.Depuis son élection en 2017, on compterait en France "plus d’un demi-million de personnes" supplémentaires "tombées dans la pauvreté".Ces données proviennent de l'Insee, mais nécessitent d'être maniées avec quelques précautions puisque les plus récentes datent de 2021.
Le bilan social d'Emmanuel Macron s'assimile à un "grand déclassement de la France et des Français", estime (nouvelle fenêtre) le Rassemblement national. Le parti dirigé par Jordan Bardella explique notamment que depuis l'élection du chef de l'État en 2017, "plus d’un demi-million de personnes [...] sont tombées dans la pauvreté".
La barre des neuf millions de pauvres franchie
Comment définit-on la pauvreté ? À cette question, l'Insee répond (nouvelle fenêtre) qu'un "individu (ou un ménage) est considéré comme pauvre lorsqu'il vit dans un ménage dont le niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté". Ce seuil, en France et en Europe, se trouve "le plus souvent fixé à 60% du niveau de vie médian" (soit 1158 euros en 2021).
L'institut de la statistique nous fournit des éléments chiffrés qui permettent de vérifier l'argumentaire du RN. En novembre dernier, des données relatives à la pauvreté et aux inégalités étaient présentées (nouvelle fenêtre), avec des comparaisons à travers le temps. On apprenait qu'en 2017, la France comptait 13,8% de personnes pauvres, soit près de 8,6 millions d'individus. Les chiffres les plus récents montrent une nette progression : le taux de pauvreté atteint ainsi de 14,5%, soit un peu plus de 9,1 millions de personnes.
Concrètement, on dénombre 545.000 personnes pauvres de plus qu'au début du premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Soit précisément le chiffre mis en avant sur les réseaux sociaux par le RN. Attention toutefois : l'Insee précise que ces données datent de 2021. Bien qu'elles soient les plus récentes à notre disposition, l'institut prend soin de remarquer qu'elles demeurent "provisoires", et non encore consolidées. De même que celles relatives à l'année 2020.
Dans ce contexte, il est nécessaire de faire preuve d'une certaine prudence lorsque l'on se réfère à ces chiffres. L'efficacité des politiques publiques engagées à la fin du premier quinquennat ne peut, par exemple, pas être mesurée. Pas plus que l'action du gouvernement dirigé pendant plus d'un an par Élisabeth Borne. Cela représente un peu moins d'un tiers du temps passé au pouvoir par Emmanuel Macron.
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