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| - Des images relayées en ligne montrent la Knesset, le parlement israélien, envahi par des manifestants très véhément.Il s'agit de séquences récentes, sur lesquelles nous voyons des familles d'otages réclamer des comptes au gouvernement.Un mouvement de protestation qui se radicalise, rapportent les journalistes qui couvrent l'actualité de l'État hébreu.
Sur les réseaux sociaux, des images de "chaos" sont partagées en ce début avril. Une séquence, qui semble avoir été diffusée à la télévision, montre des manifestants s'introduire dans la Knesset, le parlement israélien. Très véhéments, ils manifestent leur mécontentement et lèvent les bras. On découvre alors que leurs mains sont peintes en jaune. Une scène qui interpelle, qui montre des individus "réclamant le renversement du gouvernement", peut-on lire en ligne (nouvelle fenêtre).
מהומה במליאת הכנסת משפחות חטופים התפרצו ביציע האורחים במליאה עם ידיים צבועות בצהוב, חברי כנסת מהאופוזיציה הצטרפו לקריאותיהם pic.twitter.com/102wszCZpu — ערוץ כנסת (@KnessetT) April 3, 2024
Les mains enduites de peinture jaune, un geste symbolique
TF1info s'est penché sur ces images, qui ont bien été tournées ces derniers jours en Israël. Les faits se sont déroulés au sein de la Knesset, le 3 avril, lors d'une séance au cours de laquelle se trouvaient rassemblés les parlementaires de l'État hébreu. Les manifestants n'ont pas directement été aux contacts des élus, mais ont investi une galerie vitrée qui surplombe la grande salle. Un espace réservé au public, afin que ce dernier puisse en temps normal assister aux débats.
La scène a été relayée non seulement par les télévisions israéliennes, mais également par d'autres médias, qui précisent le contexte dans lequel les faits se sont déroulés. Les individus qui ont témoigné de leur colère sont "des militants et des parents d’otages de Gaza", note (nouvelle fenêtre) la version française du site Times of Israël. Ces protestataires "ont projeté de la peinture jaune sur les fenêtres en verre, tandis que certains se sont couverts les mains de jaune".
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Pourquoi une telle couleur ? Depuis quelques mois en Israël, elle "est devenue un symbole de la lutte pour la libération des personnes enlevées", souligne le site Al-Monitor. La chaîne Kan 11 est revenue (nouvelle fenêtre) sur le mécontentement des familles, qui protestent "contre le fait qu'un accord visant à libérer les personnes enlevées n'avance pas". Sur les antennes de Now 14, des journalistes ont rapporté (nouvelle fenêtre) que "certains membres de l'opposition se sont joints aux chants des manifestants dans les tribunes".
Une protestation qui se radicalise
Un représentant de la Knesset a lancé un appel au calme et condamné ce recours à la violence. C'est dans ce cadre qu'un débat animé s'est initié entre les parlementaires. Un député a ainsi témoigné sa solidarité avec les familles d'otages en interpellant (nouvelle fenêtre) l'un de ses confrères : "Que feriez-vous si votre fils était kidnappé ? Vous brûleriez tout Jérusalem !"
Depuis quelques semaines, les manifestations se sont multipliées en Israël, a constaté l'Agence France Presse. Des mouvements qui ont réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes le dernier week-end de mars, à Tel-Aviv notamment. Sur les réseaux sociaux, des séquences montrent une forme de radicalisation de la protestation. Devant la Knesset, on observe ainsi que des protestataires ont planté des dizaines de tentes. Un campement improvisé qui entend contribuer à maintenir la pression sur le gouvernement.
Les tentes de la protestation devant la Knesset Ce matin à Jérusalem https://t.co/CgZ8YG1Ab0 — Charles Enderlin (@Charles1045) April 1, 2024
Les opposants à Benyamin Nétanyahou le pointent du doigt et le tiennent responsable des échecs sécuritaires qui ont conduit à l'attaque du 7 octobre. Un drame qui a aussi mis selon eux en lumière les failles des services de renseignements. Cette situation exacerbe de profondes divisions politiques, déjà bien ancrées en Israël. Et ce, avant même les actes terroristes du Hamas.
En procès dans le cadre d'une série d'affaires de corruption, le Premier ministre de l'État hébreu s'est vu accusé l'an passé par ses détracteurs d'avoir initié une réforme de la justice pour se soustraire à ses propres ennuis judiciaires. Un climat de tension qui rythme la vie politique et que l'actualité récente ne vient pas calmer. Les membres de la Knesset, qui entament de longs congés jusqu'à la mi-mai, sont pris à partie. "Si nos proches n'ont pas de vacances, les députés non plus", ont lancé (nouvelle fenêtre) des familles d'otages, ne comprenant pas que les élus ne soient pleinement mobilisés dans la période actuelle.
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