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| - L'ex-eurodéputé souverainiste Florian Philippot déplore un acte "inadmissible" d'Emmanuel Macron.Le chef de l'État aurait fait représenter la France par le chancelier allemand lors d'un sommet international.Cela s'est en effet produit il y a quelques jours, lors d'un sommet entre l'UE et l'Asie du Sud-Est. Un choix assumé par l'Élysée.
S'il n'occupe désormais plus de mandat électif, l'ancien eurodéputé Florian Philippot et président des Patriotes n'a pas cessé de suivre l'actualité et d'y réagir. Dernier exemple en date avec la dénonciation d'un acte qu'il juge "absolument inadmissible" de la part d'Emmanuel Macron. Le président de la République, assure le militant souverainiste, "fait représenter la France par le chancelier allemand Scholz à un sommet international". Un choix d'autant plus problématique à ses yeux que "Scholz ne cesse de jouer contre les intérêts français", poursuit (nouvelle fenêtre) l'ancien bras droit de Marine le Pen.
Un choix assumé, symbole de coopération franco-allemande
Les intérêts français ont-ils été défendus par l'Allemagne au cours d'une rencontre internationale ? Oui, il y a quelques jours seulement : cela s'est produit le 14 décembre lors d'un sommet à Bruxelles entre l'Union européenne et l'Asie du Sud-Est. Emmanuel Macron devait assister à ces échanges, mais le calendrier présidentiel a été bouleversé en raison de l'actualité sportive. L'accession de l'équipe de France en demi-finale du mondial au Qatar a poussé le chef de l'État à bouleverser ses plans, et à solliciter son partenaire allemand.
Du côté de l'Élysée, ce choix est assumé : la présidence estime que "le fait de se remplacer mutuellement en cas d'absence est une pratique du partenariat franco-allemand et témoigne de la proximité et confiance entre les deux pays". Sécher cette rencontre ne signifie pas un désintérêt "pour les relations avec l'Asie du Sud-Est et l'Indopacifique", ajoute la présidence française, ajoutant que l'ambition dans ce domaine "reste inchangée". L'Élysée en veut pour preuve la réunion organisée avec les dirigeants de la région lors d'un sommet à Bangkok en novembre. Ainsi que la réception il y a quelques jours à Paris du Premier ministre cambodgien Hun Sen.
Au-delà des questions d'agenda, ce remplacement par l'Allemagne prend une dimension symbolique. Paris et Berlin ont en effet affiché une série de désaccords au cours des derniers mois, se traduisant par un rafraîchissement des relations diplomatiques. Confier à Olaf Scholz le soin de représenter la France à ce sommet constitue donc une marque de confiance envoyée à nos voisins.
Les deux pays peinent à s'accorder sur la question énergétique, et en particulier sur un plafonnement des prix du gaz. L'Allemagne n'y est pas favorable, au contraire de la France qui souhaiterait ainsi s'aligner sur des dispositifs déjà initiés au Portugal et en Espagne. Par ailleurs, d'autres divergences concernent les sujets liés à la défense. Outre l'achat au printemps par l'Allemagne d'avions de chasse aux États-Unis, tournant le dos au Rafale, les deux alliés peinent à coopérer dans le développement de matériel militaire commun. Le Figaro évoque ainsi plusieurs dossiers au point mort, parmi lesquels figure la mise au point d'un remplaçant au char Leclerc (français) et au Leopard (allemand).
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