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| - Au cours d'un meeting dans l’Eure, Marine Le Pen a regretté une forme de déclin de l'agriculture française.Décrit comme "la ferme de l’Europe" jusqu’au début des années 2000, a-t-elle souligné, notre pays serait passé "du deuxième au sixième rang des exportateurs mondiaux".Il s'agit ici de chiffres qui proviennent de sources fiables, en l'occurrence des travaux de FranceAgriMer.
De passage dans la petite ville Étrépagny (Eure), Marine Le Pen a tenu un meeting aux côtés de Jordan Bardella. Au cœur de ce département assez rural, la cheffe de file du RN a passé en revue une série de sujets et évoqué l'agriculture. En marge de son intervention, la députée a illustré sur X par quelques chiffres ce qu'elle décrit comme un déclin de notre pays. "La France, terre agricole historique", a-t-elle lancé, "était la ferme de l’Europe jusqu’au début des années 2000". Une situation semble-t-il révolue, puisqu'elle serait "passée du deuxième au sixième rang des exportateurs mondiaux, derrière l’Allemagne et les Pays-Bas".
Un recul progressif à partir de 2007
Pour vérifier cette affirmation de Marine Le Pen, c'est vers les données de FranceAgriMer qu'il faut se tourner. Autrement connu sous le nom d'"Établissement national des produits de l'agriculture et de la mer", cet organisme partage de multiples données agricoles, relatives – entre autres – aux exportations.
Dans l'un de ses derniers rapports, consacré (nouvelle fenêtre) aux "performances à l'export des filières agricoles et agroalimentaires françaises", FranceAgriMer a souligné qu'en 2023, les échanges mondiaux ont été "fortement perturbés par le contexte géopolitique mondial". Pour autant, la France a conservé "son 6ᵉ rang d’exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires, avec 4,4% de part de marché, un niveau stable depuis 2020".
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Si l'on retrouve ici la position évoquée par la représentante du RN, qu'en est-il du recul qu'aurait connu la France en la matière durant les deux dernières décennies ? Au détour d'un rapport (nouvelle fenêtre) d'information sénatorial datant de 2022, on retrouve des éléments plus anciens relatifs aux exportations françaises. La source, précisée par les parlementaires, n'est autre que FranceAgriMer.
Sur ce graphique, il apparaît que la France s'est bien maintenue au 6ᵉ rang mondial des exportations jusqu'en 2006, donnant raison à Marine Le Pen. Le recul de ses parts de marché, entamé dès 2003, a toutefois conduit à une rétrogradation progressive de la France. Au 4ᵉ, puis au 5ᵉ et 6ᵉ rang.
Les sénateurs mettaient en avant dans leurs travaux une forme de "déclin", illustré selon eux par une série d'indicateurs. Ils ont noté un "tassement de la production agricole française en volume depuis 1997", qui pourrait s'expliquer par le cumul de différents facteurs. Un "recul tendanciel de la surface agricole utile", tout d'abord, mais également une "réduction du nombre d'agriculteurs en activité", couplée à un "plafonnement général des rendements".
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