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  • Une rumeur est largement relayée sur X, selon laquelle la police française recherche un fonctionnaire ukrainien après le vol de 46 millions de dollars.Ces publications mélangent en réalité deux affaires différentes, dont l’une remonte à plus de dix ans. A-t-on affaire à un scandale de corruption au sein du gouvernement ukrainien ? Une rumeur très partagée sur X fait état du vol de "46 millions de dollars" par un fonctionnaire ukrainien et de l’achat de plusieurs propriétés en France avec cette somme. L’information aurait même fait l’objet d’une communication de "la police française", selon cette publication devenue virale (nouvelle fenêtre) grâce à Elon Musk. Le bras droit de Donald Trump, propriétaire du réseau social et rompu aux fausses informations, a relayé la rumeur (nouvelle fenêtre) à ses 219 millions d’abonnés par quelques mots lourds de sens : "la pointe de l’iceberg". L’expression a ensuite été reprise par des comptes français (nouvelle fenêtre). Deux affaires citées en un tweet Une capture d’écran illustre certains tweets, montrant le début d’un article en anglais, signé de Clayton Vickers, journaliste pour le site d’information américain The Hill, d'après sa biographie en ligne (nouvelle fenêtre). Nous nous sommes penchés sur cette rumeur, qui mélange en réalité deux affaires judiciaires complètement différentes. L’une remonte même à une dizaine d’années. La première affaire est évoquée dans le fameux article de The Hill : il revient sur la découverte (nouvelle fenêtre) par les services de sécurité ukrainiens d’un vaste détournement de fonds publics par des responsables du secteur de la Défense. Ces derniers seraient parvenus à détourner près de 40 millions de dollars en signant un contrat d’achat d’obus de mortiers, destinés aux soldats ukrainiens. Les obus n’auraient jamais été envoyés à l’armée, mais l’argent bien versé. Par ailleurs, cette information n’a aucun lien avec la police française, puisque les faits évoqués se déroulent en Ukraine, et qu’elle date de janvier 2024. On la retrouve partagée à l’époque par l’Associated Press (nouvelle fenêtre), ou en décembre 2023 par les services ukrainiens (nouvelle fenêtre) eux-mêmes. Dmytro Peregudov limogé en 2013 La seconde affaire concerne cette fois un homme recherché par Kiev, car soupçonné d’avoir détourné 46 millions de dollars et d’avoir acquis des propriétés luxueuses en France. Cet individu s’appelle Dmytro Peregudov mais là encore, les faits reprochés sont loin d'être récents : ils remontent aux années 2010. L’homme a travaillé plusieurs années au sein du groupe public Ukrspetsexport, principal exportateur d’armes et d’équipements militaires de l’Ukraine. Il a même dirigé la société entre 2012 et 2013 (nouvelle fenêtre), avant d’être brutalement remercié. Son poste de directeur a été "marqué par une série de scandales très médiatisés au sein de l'Ukrspetseksport", se souvient la presse ukrainienne (nouvelle fenêtre) en évoquant une affaire précise : "Le contrat de livraison d'équipements militaires à l'Irak a été annulé. Les véhicules blindés de transport de troupes destinés à l'Irak ont été livrés sans respecter tous les délais possibles, et le blindage de ces véhicules s'est avéré défectueux. Dans le même temps, la direction du ministère de la Défense a fait part au président de la réussite des accords conclus avec la partie irakienne". En d’autres termes, Dmytro Peregudov et des complices sont soupçonnés de ne pas avoir honoré les engagements liés à cette livraison de matériel à l’Irak, mais d’avoir profité des bénéfices. Une affaire avec des échos en France Le détournement dépasse un simple contrat passé avec l’Irak : selon la version ukrainienne (nouvelle fenêtre) du journal en ligne Pravda.ru, ce sont 46 millions de dollars qui ont été blanchis au total de cette manière. Dmytro Peregudov aurait réussi à détourner des sommes d’argent jusqu’en 2016, soit quatre ans après son licenciement, d’après le parquet spécialisé dans la lutte contre la corruption (Sapo), qui a tenu à clarifier les choses (nouvelle fenêtre) face au flot récent de fausses informations. Il est activement recherché depuis 2017, selon cette même source. Et c’est bien cette année-là que la France a entamé des poursuites contre Dmytro Peregudov, qui a trouvé refuge dans la région de Bordeaux, comme le révèle L’Express deux ans plus tard (nouvelle fenêtre). Les biens qu’il possédait alors sur le sol français ont été saisis par la justice, de son domaine viticole à ses cinq appartements à Paris. De sa présence en France, nous avons retrouvé une autre archive remontant à 2019. Dans ce numéro des Échos Judiciaires Girondins, il est annoncé à la page 70 (nouvelle fenêtre) la démission de Dmytro Peregudov de ses fonctions de gérant de la SARL du Château Maison Noble Saint Martin - le fameux domaine viticole acquis en 2013. Lire aussi "Nous sommes un maillon de la chaîne" : après 3 ans de guerre en Ukraine, les femmes font tourner le pays La justice française, elle, a depuis laissé la main à l’Ukraine. Sollicité, le parquet national financier indique ne pas avoir identifié de "procédure susceptible de correspondre aux faits" décrits et "confirme qu’il ne s’agit pas d’un dossier" qu’il suit. Dans son communiqué, le parquet ukrainien indique bien que "l'affaire de blanchiment d'argent a été transférée par les forces de l'ordre françaises à la NABU et à la SAPO dans le cadre de la coopération internationale". Le Sapo précise que "l’enquête se poursuit" alors que Dmytro Peregudov pourrait se trouver en France "sur le territoire de la République française". L’homme a tout de même été arrêté par contumace (nouvelle fenêtre) en 2022 par la Haute cour anticorruption, puis convoqué en 2024 (nouvelle fenêtre) en vue d’être interrogé. Une demande restée lettre morte à ce jour. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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