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| - Une publication sur le réseau social X, vue plus de 1,8 million de fois, prétend que Michael Jordan a apporté son soutien à Donald Trump pour la présidence.À la veille du jour de l'élection, l'entourage de l'ancien basketteur de 61 ans, légende de la NBA, a démenti fermement cette fausse information devenue virale.Pendant et après sa carrière, l'ex-star des Chicago Bulls a d'ailleurs toujours veillé à s'imposer une neutralité sur les sujets sociétaux et politiques.
Tout est parti d'un simple post (nouvelle fenêtre) sur le réseau social X. Selon l'auteur de ce message, mis en ligne dimanche 3 novembre, à deux jours de l'élection présidentielle américaine, et vu plus de 1,8 million de fois, "Michael Jordan devient le dernier à soutenir Donald Trump" dans la course à la Maison-Blanche , l'opposant à Kamala Harris. Une allégation démentie catégoriquement, à la veille du jour J, par les représentants de la légende des Chicago Bulls, auréolée de six bagues NBA, dans des déclarations aux quotidiens britanniques Daily Mail (nouvelle fenêtre) et The Independent (nouvelle fenêtre).
"Il n'y a absolument aucune vérité dans l'affirmation selon laquelle Michael Jordan aurait apporté son soutien à l'élection présidentielle", a fait savoir à la presse et dans un message posté sur X (nouvelle fenêtre) Estee Portnoy, vice-présidente senior de Jump Management, le bureau familial et commercial de l'athlète de 61 ans, considéré comme le plus grand basketteur de tous les temps et l'un des plus grands champions de l'histoire, tous sports confondus.
There is absolutely no truth to the claim that Michael Jordan has made an endorsement in the presidential election. https://t.co/6cqfuzXUw9 — Estee Portnoy (@esteep) November 4, 2024
Neutre sur tous les terrains
En réfutant cet appui supposé à Donald Trump, le clan de "MJ" a aussi pris garde à souligner qu'il ne s'engage pas non plus, au moins publiquement, pour sa rivale démocrate et vice-présidente sortante, Kamala Harris. Une impartialité peu surprenante, puisqu'elle s'inscrit dans la réserve habituelle que s'impose Michael Jordan. Il n'a en effet pas pour habitude de prendre position sur des faits de société, à l'exception du meurtre George Floyd , ou d'afficher ses convictions politiques sur la place publique. Une neutralité qui ne lui a que trop souvent été reprochée.
Notamment en 1990 lors de la course au Sénat américain, en Caroline du Nord, État où tout a commencé pour lui. "Air Jordan" n'avait pas souhaité s'engager dans le duel opposant le démocrate afro-africain Harvey Gantt au républicain sortant Jesse Helms, nostalgique de la ségrégation raciale et figure de l'ultra-conservatisme. Pour se justifier, il avait alors déclaré : "Les Républicains aussi achètent des baskets." Une référence aux ventes de sa célèbre marque de sneakers , lancée en collaboration avec Nike en 1984.
Je ne me suis jamais considéré comme un activisteMichael Jordan, légende du basket américain
Une phrase polémique (nouvelle fenêtre) qu'il a confirmée, en 2020, dans la série documentaire The Last Dance (nouvelle fenêtre), retraçant son histoire et la dynastie des Chicago Bulls, disponible en France sur Netflix. Mais qu'il dit avoir prononcé, selon lui, sur le ton de la plaisanterie en privé. "Je ne pense pas que cette déclaration doive être corrigée parce que je l'ai dit en blaguant dans un bus avec (mes coéquipiers) Horace Grant et Scottie Pippen", racontait-il. "Ça a été sorti de son contexte. Ma mère m'a demandé de faire un message d'intérêt public pour Harvey Gantt, et j'ai dit : 'Écoute, maman, je ne parle pas comme ça de quelqu'un que je ne connais pas. Mais j'enverrai une contribution pour le soutenir'. C'est ce que j'ai fait."
"Je félicite (le boxeur) Mohamed Ali d'avoir défendu ses convictions. Mais je ne me suis jamais considéré comme un activiste. Je me considérais comme un basketteur. Je n'étais pas un politicien quand je pratiquais mon sport. Je me concentrais sur mon métier. Était-ce égoïste ? Probablement. Mais c'était mon énergie. C'est là que mon énergie était", assumait-il. "Tout le monde a une idée préconçue de ce que je dois faire et ne pas faire. La façon dont je gère ma vie est de donner des exemples. Si cela vous inspire ? Génial, je continuerai à le faire. Sinon ? Alors peut-être que je ne suis pas la personne que vous devriez suivre."
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Néanmoins, il est arrivé que Michael Jordan fasse des entorses à ses principes. En 2012, il avait aidé Barack Obama, candidat démocrate à sa réélection, à collecter des fonds pour sa campagne. L'ex-président des États-Unis, grand fan de "His Airness" ("Sa Majesté des airs", son autre surnom), avait aussi affirmé avoir reçu dès 2004 un chèque de "MJ" pour financer sa campagne de sénateur de l'Illinois, berceau des Chicago Bulls. "Je ne savais pas si je devais l'encaisser ou l'encadrer", avait-il plaisanté.
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