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  • Une étude publiée jeudi a observé l'impact du prélèvement des eaux souterraines sur le globe.Cette pratique est telle qu'elle aurait modifié l'inclinaison de la Terre.Nous avons passé au crible ces conclusions. Rarement nos nappes phréatiques n'auront été autant au centre de l’attention. Alors que leur niveau en France reste inquiétant, l'utilisation de ces eaux souterraines aurait d'autres conséquences. Selon plusieurs publications, le prélèvement des eaux souterraines aurait fini par faire dériver l'axe de rotation du globe. "Selon une nouvelle étude, l'homme a pompé suffisamment d'eau souterraine pour modifier l'inclinaison de la Terre", peut-on par exemple lire dans un tweet publié ce lundi 19 juin. Nous avons cherché à en savoir plus. Comme ajouter "un tout petit peu de poids à une toupie" Cette information fait référence à une étude publiée dans l'édition de juin de la revue Geophysical Research Letters. Dans le communiqué (nouvelle fenêtre)qui accompagne les travaux, l'équipe de chercheurs internationaux affirme qu'en "pompant l'eau du sol (…) l'homme a déplacé une masse d'eau si importante que la Terre s'est inclinée de près de 80 centimètres vers l'est" entre 1993 et 2010. Pour comprendre ces résultats, il faut se replonger dans nos cours de SVT. Un petit rappel s'impose : notre planète tourne autour du Soleil, mais aussi sur elle-même, autour de l'axe des pôles Nord et Sud. C'est ce que l'on surnomme "l'axe de rotation". En tournant sur cette ligne imaginaire, la Terre vacille, un peu à la manière d'une toupie. Un mouvement qui peut être modifié en fonction de la répartition des poids à l'intérieur, mais aussi à sa surface. Parmi elles, les masses hydrologiques. Ce sont elles qui nous intéressent. Depuis 2016, on sait effectivement (nouvelle fenêtre) que les mouvements de l'eau sur la surface ont la capacité de modifier la rotation de la Terre, et que la fonte des calottes polaires et des glaciers de montagne en est la principale cause. Pour reprendre l'illustration apportée par les chercheurs, l'eau se comporte sur le globe "comme si l'on ajoutait un tout petit peu de poids à une toupie". "La Terre tourne un peu différemment lorsque l'eau est déplacée", observe l'équipe de l'Université de Séoul. (nouvelle fenêtre) À partir de là, l'équipe a voulu montrer que, tout comme l'eau des glaciers redistribue la masse sur la Terre, le pompage dans les nappes phréatiques (nouvelle fenêtre) peut jouer le même rôle : l'eau quitte les continents pour se déverser dans les océans, modifiant la réparation des poids. Pour confirmer leur hypothèse, les chercheurs ont utilisé une méthode bien simple : la comparaison. Ils ont "modélisé les changements observés dans l'axe de rotation des pôles, d'abord en prenant la seule fonte des glaciers et des calottes glaciaires, puis en ajoutant différents scénarios, dont la redistribution des eaux souterraines", comme le résume Kristel Chanard, chercheuse à l'institut de Physique du Globe de Paris. Un procédé qui leur a permis de découvrir que la surexploitation des nappes phréatiques (nouvelle fenêtre) avait participé à ce changement d'inclinaison de l'axe. Comme l'écrit Ki-Weon Seo, géophysicien à l'Université de Séoul, l'équipe qu'il dirige a "trouvé la cause inexpliquée de la dérive du pôle de rotation". "C'est comme si avant, il y avait une sorte de mystère sur l'origine d'une modification de 80 centimètres de l'axe de rotation. On estimait qu'elle était liée aux eaux souterraines, eux l'ont confirmé", appuie la chercheuse spécialisée notamment sur la question de la rotation de la Terre. Un phénomène confirmé, mais difficile à quantifier Reste que ces travaux possèdent des limites. La principale d'entre elles est l'évaluation des quantités d'eau extraites du sous-sol par l'homme. Les chercheurs internationaux se sont en effet appuyés sur des calculs de 2010, qui montraient (nouvelle fenêtre)que l'humanité avait prélevé "2150 gigatonnes d'eau souterraine". Ce qui équivaudrait à ajouter six millimètres d'eau sur la surface des océans. "Mais il est difficile de valider cette estimation", prévient l'équipe de l'Université de Séoul. Or, c'est bien cette donnée qui change ensuite la redistribution des masses. "L'hypothèse des chercheurs s'appuie sur un seul modèle", avertit ainsi le chercheur François Gemenne, soulignant à quel point il est "difficile de tirer des conclusions à partir d'une seule modélisation". "Dans ce type de travaux, les résultats doivent toujours être confirmés par d'autres modèles", rappelle le spécialiste de la gouvernance du climat et des migrations, aussi membre du Giec, car "le choix du paramétrage peut influencer le résultat". À titre d'exemple, pour donner leur conclusion, les chercheurs du Giec s'appuient "à chaque fois sur une trentaine de modèles", note-t-il. Par ailleurs, les résultats de cette étude doivent être relativisés. Pour donner un ordre d'idée, la seule fonte du Groenland fait bouger (nouvelle fenêtre)chaque année l'axe de rotation de la Terre de près de sept centimètres. Contre environ quatre centimètres qui seraient liés au pompage des nappes phréatiques. "Oui, l'incidence sur l'axe d'inclinaison de la Terre est une information spectaculaire, mais c'est déjà arrivé par le passé", souligne ainsi François Gemenne. Pour celui qui est membre du Giec, le plus important dans cette étude n'est pas le changement d'axe du globe. Mais plutôt l'impact du pompage sur la hausse du niveau de la mer. En résumé, cette étude démontre bel et bien que le prélèvement de l'eau souterraine a modifié l'inclinaison de la Terre. Reste que cette conclusion possède deux limites. Premièrement, l'amplitude exacte du phénomène – à savoir près d'un mètre sur 20 ans selon les chercheurs – est difficile à quantifier avec certitude. Deuxièmement, les conséquences de ce phénomène restent faibles à l'échelle de l'humanité par rapport à celles d'une élévation inéluctable des eaux et de l'assèchement des ressources en eau souterraine. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur Twitter : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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