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| - Si la période des fêtes de fin d'année rime pour beaucoup avec grands rassemblements en famille, pour d'autres, elle est synonyme d'isolement.9,5 millions de Français passeraient Noël seuls cette année.Ce chiffre provient d'une récente enquête de l'institut Ifop.
En France, plusieurs dizaines de milliers de personnes voient leur programme de fin d'année contrarié, faute de pouvoir rejoindre leurs proches pour fêter Noël. La faute à la grève des contrôleurs de la SNCF qui oblige la société de transport à annuler près d'un TGV sur trois. Une situation que certains appellent à relativiser, en soulignant que seul une petite minorité de Français sont concernés par le mouvement, et que près de 10 millions de personnes s'apprêtent à passer le réveillon du 24 sans personne à leurs côtés.
"9,5 millions de Français vont passer Noël seuls", lit-on en ligne (nouvelle fenêtre), soit presque 15% de la population. Un chiffre conséquent et en apparence fiable, dont on retrouve l'origine dans une récente enquête de l'institut Ifop.
Une proportion en recul par rapport à l'an passé
Cette estimation provient d'une enquête d'opinion dévoilée ces dernières semaines (nouvelle fenêtre). L'institut Ifop a demandé à un panel de 1501 répondants, "représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus", ce qu'il prévoyait pour Noël. Une large majorité, 80%, compte passer ce moment en famille, tandis que 6% prévoient de se réunir avec des amis. Les 14% restants, eux, passeront Noël seuls cette année.
Le graphique ci-dessus, produit par l'Ifop, montre que la part de personnes seules pour le réveillon diminue assez nettement. Elle passe de 21 à 14%, soit environ quatre millions de personnes de moins à l'échelle du pays. Il ne faut sans doute pas y voir un recul de la solitude ou de l'isolement en France, mais plutôt un effet Covid. L'an passé, à la même époque, la cinquième vague et l'arrivée du variant Omicron avaient joué les trouble-fêtes (nouvelle fenêtre). Si l'épidémie n'est pas encore derrière nous, la situation sanitaire apparaît plus favorable cette année, et rend moins critiques les rassemblements importants.
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Comme pour tout sondage, il convient de rappeler qu'une marge d'erreur est inhérente aux résultats présentés. Il s'agit d'une photographie de la société à un instant précis, dont il faut préciser qu'elle a été réalisée à la fin novembre. L'organisation des répondants a donc tout à fait pu évoluer depuis. La méthodologie adoptée ne variant par d'une année sur l'autre, l'évolution des résultats permet néanmoins de mettre en lumière une tendance, à fortiori lorsque celle-ci est aussi significative.
L'an passé, la Fondation de France publiait son 10e rapport annuel (nouvelle fenêtre) sur les solitudes. Une étude qui montrait "une forte augmentation de l’isolement relationnel au sein de la population française au cours des 10 dernières années". On apprenait alors que "7 millions de personnes se trouvent en situation d'isolement, soit 14 % des Français, contre 9 % en 2010".
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