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  • Elon Musk s'en est de nouveaux pris à la natalité "extrêmement basse" en Europe ce 20 décembre.Depuis plusieurs semaines, le patron du Tesla compare la situation de pays européens à celle de l'Empire romain.Utiliser le taux de natalité comme seul motif de la chute de cette civilisation est réducteur. Il prédit la "disparition" de l'Europe. Rien que ça. Depuis plusieurs mois, Elon Musk n'hésite pas à s'immiscer dans la politique européenne. Ce 20 décembre à nouveau, celui qui a pesé de tout son poids dans la réélection de Donald Trump à la présidence des États-Unis a affirmé sur son réseau social que l'Allemagne était actuellement en "grande difficulté" en raison de taux de natalité de sa population. Une critique similaire à celle formulée le 17 août dernier. Au micro de Lex Fridman, un chercheur à la tête d'un podcast sur la science et la technologie, le milliardaire avait alors suggéré une comparaison entre nos sociétés et le déclin de l'Empire romain, estimant que "Rome est tombée parce que les Romains ont cessé de faire des Romains". Et d'assurer : "C'est le problème fondamental." Nous avons voulu en savoir plus. «Rome est tombée parce que les Romains cessèrent de faire des Romains.» Le natalisme omniprésent chez @elonmusk . Obsession morbide d’extrême droite? Ou sursaut de civilisation, comme Rome l’avait tenté sous Auguste? On entendra les points de vue opposés, ce soir 18h, @LCI pic.twitter.com/ljjjm2y87D — Darius Rochebin (@DariusRochebin) December 29, 2024 Tout d'abord, il est bon de rappeler que tous les historiens ne s'entendent pas sur l'idée que l'Empire romain a réellement cessé d'exister. Certains considèrent plutôt qu'il y a eu une transformation progressive, avec un transfert du pouvoir. Reste qu'une grande partie s'accorde à dire que le 4 septembre 476, date de l'abdication de l'empereur Auguste, apparait comme le marqueur de la fin de cette période. Mais tout comme Rome ne se fit pas en un jour, sa "chute" fut longue elle aussi. Et ne s'explique pas par un seul motif. 210 hypothèses comme motif de la chute de l'Empire D'abord, on trouve dès le XVIIIe siècle l'introduction d'une thèse sur l'émergence du christianisme comme raison du déclin. Dans son Histoire de la décadence et de la chute de l'Empire romain, l'historien Edward Gibbon considère (nouvelle fenêtre), comme Montesquieu avant lui, que "la conversion de Constantin précipita la décadence de l'Empire". D'autres explications ont depuis été consacrées, comme le rappelle l'historien français Jean Meyer. À travers la bibliographie diluvienne qu'a inspiré cette thématique, il retient cinq autres grands types d'explications à la disparition des Romains. La raison matérialiste, à savoir un déclin du commerce et une hausse des inégalités entre les classes sociales, une autre politique, lié à la corruption généralisée de l'État, ou encore une explication cyclique, qui "consiste à invoquer la croyance en une théorie de l’évolution des civilisations", résume le chercheur dans Décadence et chute de Rome, des vanités historiographiques (nouvelle fenêtre). Enfin, deux autres hypothèses consistent à invoquer des explications externes. Ainsi, la chute de Rome pourrait être due aux invasions, avec des barbares qui auraient "assassiné" l'Empire romain, selon Bryan Ward-Perkins. De son côté, Kyle Harper plaide pour un effondrement lié au climat et aux maladies. Et qu'en est-il de la théorie d'une histoire qui s'arrête à cause de la "dépopulation" ? En 1923, un historien affirme bien que cet indicateur a joué un rôle dans la chute de Rome. En "conséquence du déclin de l'esprit militaire et de la dépopulation", Rome aurait été contrainte de compter sur l'aide des barbares pour ses guerres. Mais cet élément n'est qu'un parmi une "série de hasards" citée par John Bagnell Bury. D'autant que le taux de natalité (nouvelle fenêtre), très faible notamment à cause de la mortalité infantile et maternelle, n'était pas particulièrement à la baisse au moment du déclin de Rome. Les premières inquiétudes autour de ce sujet émergent dès l'an -50. Soit près de cinq siècles ans avant la fin de l'Empire romain. En résumé, il est trompeur de présenter le taux de natalité dans l'Empire romain comme seul motif. En répétant cet argument, Elon Musk passe sous silence des siècles de travaux d'historiens à ce sujet. Il y a quarante ans déjà, l'historien allemand Alexander Demandt avait décompté 210 hypothèses sur la chute (nouvelle fenêtre) - ou le déclin - de cette civilisation, sans qu'aucun consensus n'émerge. Si ce n'est qu'à chaque époque depuis, certains se sont demandés si le destin de Rome ne pourrait pas, un jour, devenir le leur. Le patron de Tesla ne déroge pas à la règle. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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