schema:text
| - Certains membres de la majorité présentielle accusent les élus de la Nupes d’accepter les votes de l’extrême droite.Les députés de gauche répliquent que la droite sous Hollande faisait de même, quitte à voter avec Jean-Marie Le Pen.Les membres du gouvernement n’ont jamais voté avec le fondateur du Front national, mais avec certains de ses représentants.
Ils œuvrent tous les deux pour soutenir l'idée selon laquelle "les extrêmes se rejoignent". Dans une publication sur Twitter mise en ligne le 25 octobre, Bruno Le Maire a ainsi renvoyé dos à dos la Nupes et le Rassemblement national après que Marine Le Pen a annoncé voter en faveur des motions de censure déposées par l'union de la gauche. Une position reprise par Gérald Darmanin le jour même. Face aux députés, le ministre de l'Intérieur a estimé que "lorsqu'on dénonce l’extrême droite, pour être cohérent, on n'accepte pas ses votes".
Le FN et l'UMP ensemble sur des motions de censure
Une critique balayée par certains membres de La France insoumise, à l'instar de Danielle Simonnet. Sur les réseaux sociaux, la députée de Paris a tenu à rappeler ce mardi que les deux hommes politiques avaient voté par le passé "avec Jean-Marie Le Pen". Une publication qu'elle a supprimée depuis. Et pour cause, comme le montre le site de l'Assemblée nationale (nouvelle fenêtre), il est impossible que Jean-Marie Le Pen ait voté une motion de censure aux côtés des deux ministres. Le dernier mandat du fondateur du parti d'extrême droite a en effet pris fin le 14 mai 1988. Soit, 26 ans avant l'arrivée de François Hollande au pouvoir. À l'époque, Gérald Darmanin était encore un jeune enfant et Bruno Le Maire intégrait à peine l'École normale supérieure.
Lire aussi
LES VÉRIFICATEURS - La Nupes a-t-elle amendé sa motion de censure pour attirer les voix du Rassemblement national ?
Par contre, ce qui est vrai, c'est que les deux hommes ont déjà voté aux côtés du parti à la flamme tricolore. Alors qu'ils étaient députés de l'UMP, ils ont voté à trois reprises en faveur de motions de censure avec les voix des députés du Front national, en mars 2013 (nouvelle fenêtre), en février 2015 (nouvelle fenêtre), et en juin de la même année (nouvelle fenêtre). À chaque fois, les textes déposés à l'initiative du parti de droite auquel appartenaient les deux députés ont reçu les votes de Gilbert Collard et de Marion Maréchal-Le Pen.
🧵Depuis quelques jours, le #RN , #LFI et #Renaissance s'accusent de voter les uns avec les autres à l'AN. La réalité est plus complexe que cela. #DirectAn On remarque d'abord des différences entre les 121 premiers scrutins publics (cet été) et l'ensemble de la XVIeme. (1/6) pic.twitter.com/ADrMf4bCs5 — Datapolitics (@datapolitics_fr) October 26, 2022
Par ailleurs, Renaissance continue à accepter sans broncher les voix du parti nationaliste. D'après les données compilées par Datapolitics, une entreprise qui met en images les données publiques sur l'activité des députés, un quart des voix du Rassemblement national va dans le même sens que le parti de la majorité présidentielle. Attention cependant, comme le relève Datapolitics, cette analyse ne porte que sur les scrutins publics, et non sur les votes à main levée, qui ne sont pas nominatifs.
Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr
|