| schema:text
| - Avec la réforme des retraites s'ouvre un débat autour de la prise en compte de la pénibilité.Le patron des sénateurs Renaissance a expliqué que certains secteurs, tel celui du déménagement, sont aujourd'hui bien moins exigeants, grâce à l'usage d'exosquelettes.Les représentants du secteurs expliquent que leur usage est à l'étude, mais que les entreprises n'y ont pas recours pour l'heure.
Qui dit réforme des retraites dit prise en compte de la pénibilité pour les travailleurs. Certaines branches professionnelles pourraient ainsi bénéficier de dispositifs spécifiques permettant des départs anticipés, notamment lorsque des salariés ont été exposés à d'importants risques de maladies professionnelles.
Invité sur le plateau de Public Sénat, le chef de file des sénateurs du groupe Renaissance François Patriat a livré (nouvelle fenêtre) sa position sur le sujet. "Je vous rappelle qu'il y a quarante ans, les temps n'étaient pas ceux d'aujourd'hui : la nature même des carrières difficiles était différente", glisse-t-il, avant de souligner que de nos jours, "les déménageurs, les couvreurs, sont équipés d'exosquelettes, de matériaux". La pénibilité, dès lors, serait désormais bien plus réduite.
Les entreprises du secteur pas (encore) équipées
TF1info a sollicité la vice-présidente de la Chambre syndicale du déménagement, à laquelle adhère environ la moitié des 1.200 entreprises du secteur en France. De quoi parle-t-on lorsque l'on évoque ces exosquelettes ? D'outils conçus pour effectuer un "transfert de charge, qui s'opère par le biais d'un harnachement", souligne Karen Brudy. "Rien de motorisé", ajoute-t-elle, "il faut l'imaginer comme un survêtement, que vous allez enfiler comme un gilet, auquel se greffe un système biomécanique. Des scratches, des sangles... Que l'on ajuste à la stature." Son objectif est clair : il "supporte et transfert des charges, pour prévenir les traumatismes et une sollicitation trop importante du corps".
Ces outils sont-ils largement utilisés, comme le laisse entendre le sénateur ? "Clairement, la réponse est non", tranche la représentante de la Chambre syndicale du déménagement. "Il y a très peu, voire aucune entreprise du secteur qui se trouve aujourd'hui équipée..." Un exosquelette est "mis au point en fonction d'une posture bien identifiée dans un métier, pour un peintre qui travaille sur un plafond par exemple. Il s'agit alors d'une vraie aide pour réduire la pénibilité. Mais dans le déménagement, aucune étude spécifique n'a été menée dans le fait de concevoir un exosquelette spécifique."
Si des modèles existent dans certains secteurs d'activités et pourraient être réutilisés pour faciliter les déménagements, Karen Brudy estime que l'on constate surtout "une volonté forte de procéder à une étude". Celle-ci est "portée par la chambre", qui souhaite faire de la pénibilité un sujet majeur pour 2023. Il s'agirait de se pencher sur les "postures liées au déménagement", de sorte que puissent ensuite être adaptés des modèles adaptés d'exosquelettes. Une "grande demande de la profession serait d'embarquer l'INRS" sur un tel projet, nous confie-t-on, l'Institut national de recherche et de sécurité étant la structure "la plus adaptée pour porter ce projet".
À l'heure actuelle, il est donc faux d'affirmer que le métier de déménageur est rendu bien plus simple par l'usage d'exosquelettes. Cela ne signifie pas pour autant qu'il s'agit d'un secteur "réservé aux gros bras" et qui se révélerait particulièrement éprouvant. Du côté de la Chambre syndicale du déménagement, on insiste sur le fait qu'au cours des 20 dernières années, la profession a beaucoup évolué, notamment grâce à "l'utilisation de tout un tas de matériels qui réduisent le port de charge". Des "charriots aux multiples usages, multidirectionnels, parfois spécialisés pour les charges lourdes", mais aussi des "montes-meubles, que l'on peut adosser aux façades d'immeubles".
"Le déménagement, il ne faut pas le voir comme un métier d'une extrême pénibilité", insiste Karen Brudy, ajoutant qu'une série d'accords et d'avancées ont par exemple permis de fixer un cadre réglementaire protecteur. Sur la "réduction du poids de la charge", ou bien encore en fixant un nombre minimum de déménageurs en fonction des volumes et des charges à déplacer. Du mieux est observé, donc, mais certaines parties du corps comme les genoux, les épaules ou le dos restent fortement sollicitées. Celles-là mêmes qui concentrent dans la profession la majorité des accidents du travail ou des maladies professionnelles.
Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur Twitter : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
|
![[RDF Data]](/fct/images/sw-rdf-blue.png)
![[cxml]](/fct/images/cxml_doc.png)
![[csv]](/fct/images/csv_doc.png)
![[text]](/fct/images/ntriples_doc.png)
![[turtle]](/fct/images/n3turtle_doc.png)
![[ld+json]](/fct/images/jsonld_doc.png)
![[rdf+json]](/fct/images/json_doc.png)
![[rdf+xml]](/fct/images/xml_doc.png)
![[atom+xml]](/fct/images/atom_doc.png)
![[html]](/fct/images/html_doc.png)