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| - Ce vendredi 15 septembre, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine, Emmanuel Macron annoncera des mesures en faveur de la préservation du patrimoine religieux des petites communes.En France, sur 50.000 lieux de culte, 3000 à 5000 sont dans un état sanitaire faisant craindre pour leur sauvegarde.Mais encourager les dons pour leur rénovation ou financer leur restauration grâce à l'argent public, est-ce possible dans une République laïque ?
Il existe en France 50.000 lieux de culte. Parmi eux, 3000 à 5000 sont dans un mauvais état. Pour aider à leur rénovation, Emmanuel Macron va faire de nouvelles annonces, ce vendredi 15 septembre. En visite à la collégiale Notre-Dame de Semur-en-Auxois (Côte-d'Or) à l'occasion des quarantièmes Journées européennes du patrimoine, le président de la République va dévoiler plusieurs dispositifs pour mieux venir en aide aux édifices religieux des communes de moins de 10.000 habitants.
Mais par l'engagement de fonds publics ou l'encouragement aux dons donnant notamment lieu à des réductions fiscales, l'État est-il dans son bon droit ? Cela remet-il en cause le principe de laïcité censé s'appliquer à la République française ?
Cette même loi de 1905 imposant la séparation des Églises et de l'État précise que "les édifices affectés au culte lors de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 et les meubles les garnissant deviendront la propriété des communes sur le territoire desquelles ils sont situés". Ainsi, les édifices construits avant 1905 sont devenus cette même année la propriété des communes sur lesquelles ils sont implantés. Ces lieux de culte sont très majoritairement des églises : aujourd'hui, 90% d'entre elles sont propriété des communes. Pour sa part, l’Église catholique est propriétaire des églises construites après 1905, via des associations diocésaines. Enfin, certains bâtiments religieux sont la propriété de l'État. C'est le cas de la majorité des cathédrales du pays, dont la plus connue, Notre-Dame-de-Paris.
Des millions d'euros à trouver
Mais de plus en plus de communes sont dans l'impossibilité de faire face aux dépenses de rénovation de ces bâtiments, parfois multi-centenaires. Elles peuvent alors bénéficier d'aides et de subventions publiques, notamment via la Fondation du patrimoine ou des initiatives comme le Loto du patrimoine. Selon l'Élysée, les dotations du ministère de l'Intérieur, également ministère des cultes, se sont élevées ces cinq dernières années à 280 millions d'euros pour restaurer le patrimoine religieux, 600 millions pour le ministère de la Culture.
À la question de savoir si cet interventionnisme de l'État est bien conforme au principe de laïcité, l'Élysée répond oui. "Oui, parce que la laïcité prohibe d'aider l'exercice même du culte, mais ne porte pas sur l'interdiction de venir en aide aux bâtiments." La présidence avance également un autre argument : "l'ensemble des cultes sont susceptibles d'être concernés" par les mesures mises en place par l'État pour prendre soin de ce patrimoine religieux et historique.
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