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| - Le chef de l’État accuse l’extrême droite de vouloir "la sortie de l’Otan".Directement visés : Reconquête!, qui milite pour la sortie de la France du commandement intégré de l’alliance, et le Rassemblement national, qui la conditionne quant à lui à la fin de la guerre en Ukraine.
"Une bataille des valeurs." En conférence de presse ce mercredi 12 juin, le chef de l’État a justifié sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale et de convoquer des élections législatives anticipées après la défaite de sa majorité aux européennes. Pendant plus d’une heure et demie, Emmanuel Macron a tenté de rallier à son camp les forces politiques, appelées au "rassemblement" pour vaincre les "deux extrêmes".
Dans son viseur : la France insoumise d'une part, le Rassemblement national et Reconquête! de l'autre, et notamment leur position sur le plan international. "À l'extrême droite, c'est la sortie de l'Otan et l'ambiguïté à l'égard de la Russie", a martelé le président de la République, remettant sur le tapis la question de l'appartenance de la France à l'Alliance.
Pas de réelle sortie de l'Otan
En réalité, les deux formations d'extrême droite s'opposent davantage à la présence française au sein du commandement intégré de l’Otan (l'organe militaire) qu'à l’Alliance en elle-même. En 2022, Marine Le Pen avait promis (nouvelle fenêtre) de "quitter le commandement intégré de l'Otan" au nom de "l'indépendance" de la France, mais pas de sortir de l’alliance. La candidate avait cependant conditionné cette sortie à la guerre en Ukraine, préférant attendre un moment plus opportun.
Deux ans plus tard, le programme de Jordan Bardella pour les européennes ne reprend pas cette promesse (nouvelle fenêtre) et n'affiche d’ailleurs pas position sur le sujet. En mars dernier toutefois, le président du parti avait exprimé une position plus ferme et s’était publiquement dit opposé (nouvelle fenêtre) à une sortie du commandement intégré tant que la guerre en Ukraine était "toujours en cours". "On ne change pas les traités en période de guerre", expliquait alors la tête de liste RN.
Côté Reconquête!, Éric Zemmour avait également pu partager son point de vue (nouvelle fenêtre) lors de l’élection présidentielle, quasiment similaire à celle de Marine Le Pen. Pas de sortie de l’Otan donc, mais bien un départ immédiat du commandement intégré de l’Alliance.
Une orientation conservée par Marion Maréchal lors des européennes. Si son programme ne l'évoque pas non plus (nouvelle fenêtre), la tête de liste - désormais exclue du parti - a pu détailler son opinion au journal Causeur (nouvelle fenêtre), forcée d'évoquer la situation en Ukraine : "Bien que la guerre actuelle ne rende pas cette décision urgente, une sortie non pas de l’Otan, mais du commandement intégré, serait une façon symbolique de marquer l’autonomie de la voix française, si chère au général de Gaulle, vis-à-vis de la politique étrangère américaine."
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Pour rappel, la France était sortie du commandement intégré (nouvelle fenêtre) de l’Otan en 1966 sur décision de Charles de Gaulle, avant d’y revenir progressivement en 1995, puis définitivement en 2009, sous le mandat de Nicolas Sarkozy. Depuis, cette position n’a pas été remise en cause par les gouvernements qui se sont succédé.
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