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| - Depuis février, le gouvernement a limité à nouveau la hausse des prix de l’électricité à 15%.Mais certains consommateurs se plaignent de recevoir des factures plus élevées.Explications.
Face à la montée des prix de l’énergie, le gouvernement a mis en place un bouclier tarifaire depuis deux ans, visant à bloquer les tarifs réglementés du gaz et de l’électricité. Depuis le mois de février, l’augmentation sur les factures d’électricité ne peut donc excéder les 15%... En théorie ? Selon des consommateurs, la hausse subie est en réalité nettement plus importante. De l’ordre parfois de 25%, d’après une internaute (nouvelle fenêtre).
Une limite "moyenne" sur les tarifs réglementés
En réalité, le gouvernement le précise lui-même (nouvelle fenêtre), "la limitation à 15 % est une moyenne". Pour bénéficier de ce blocage des prix, les particuliers doivent avoir souscrit à "un abonnement éligible au tarif réglementé", c’est-à-dire au tarif bleu proposé par EDF. Au 30 septembre dernier, cela concernait 21,5 millions de ménages, selon le ministère de la Transition énergétique. Ce type de contrat se divise en plusieurs offres : l’offre de base qui connaît une "hausse moyenne de 15,3 % TTC", l’offre heures creuses, une "hausse moyenne de 15,2 % TTC" et l’offre Tempo, une "hausse moyenne de 4,0 % TTC", comme le détaille EDF à TF1. En tout, les prix ont donc augmenté de 4 à 15% par rapport aux derniers tarifs du mois d’août.
En théorie, une "réduction de 0,18 € TTC par kWh consommé" s’applique à tous les contrats de tarif réglementé. Mais en pratique, le montant de la facture peut quand même varier. Pour l’illustrer, EDF donne des exemples concrets de foyers (nouvelle fenêtre) ayant connu des hausses différentes en fonction de l’option choisie. Ainsi, une famille de quatre personnes vivant dans une maison de 100m² et se chauffant à l’électricité constate une hausse de 17,3% sur sa facture avec une option de base. La même famille connaît une hausse de 15,3% avec une option heures creuses et de 3,8% avec une option Tempo (voir graphique ci-dessous). Autre cas de figure, celui d’un couple vivant dans un appartement de 60m² et disposant d’un chauffage collectif et de l’eau chaude via un compteur électrique. Il subit alors une augmentation de 16,3% avec une option de base et de 13,7% avec une option heures creuses. En somme, la facture va dépendre du logement et de l'option choisie.
Sollicité, le ministère de la Transition énergétique admet qu'"il peut arriver sur certains contrats que cette hausse ne soit pas strictement égale à 15% TTC et soit très légèrement supérieure ou inférieure". Mais le ministère insiste : "À consommation égale, aucune hausse ne dépasse 15 ou 16%". Il rappelle d'ailleurs que "sans ce bouclier tarifaire, les prix des tarifs réglementés de vente d’électricité auraient augmenté de l'ordre de 100 %".
Alors comment expliquer ces hausses de 25% ? En réalité, c'est la consommation des clients qui joue sur la facture. Ainsi, Nicolas Goldberg, spécialiste énergie chez Colombus Consulting, note que ce sont les "écarts de consommation" d'une année à l'autre qui influent sur le prix total. Par exemple, un Français qui aura acheté un nouveau produit ménager peut voir sa facture augmenter. Tout comme un ménage qui a davantage utilisé de l'électricité en heures pleines. Car dans ce type de contrat, "le prix du kWh est avantageux 8h par jour", comme le rappelle EDF. Au 1er février (nouvelle fenêtre), le coût du KWh est ainsi fixé à 0,1615 euro en heures creuses et monte à 0,2228 euro en heures pleines.
"Les clients dont la facture augmente plus que la moyenne sont les clients qui consomment plus que la moyenne et / ou qui consomment plus pendant les heures de pointe que la moyenne", confirme l'entreprise. En résumé, si votre facture a augmenté bien au-delà de la moyenne, c'est qu'il faut revoir votre contrat... ou votre façon de consommer l'énergie au cours de la journée. À ce titre, EDF rappelle que ses conseillers "sont à la disposition des clients pour estimer l’évolution de leur facture en fonction de leur contrat d’électricité et de leurs consommations".
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