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  • Une vidéo consultée près de 7 millions de fois en 48 heures prétend montrer une arnaque touchant les automobilistes à la pompe.Une femme est filmée en train de verser un litre de carburant dans un récipient gradué.Problème, selon les images, le volume affiché à la pompe est supérieur de 10 à 15% au volume mesuré dans le contenant.Outre le fait qu'aucun protocole de test rigoureux n'est ici respecté, il existe en France des contrôles très stricts des stations-services. "Dans cette vidéo, il est clair qu’un processus est bel et bien en place pour arnaquer les consommateurs. Je suis convaincu que c’est une pratique courante." Ce message (nouvelle fenêtre), posté sur X, est accompagné d'une séquence d'une minute filmée dans une station-service. À l'image, une femme saisit un pistolet automatique de distribution de gasoil pour remplir un petit récipient gradué. Elle explique verser un litre de carburant, mais son compère filme l'écran du distributeur, qui affiche 1,14 litre. Pour le duo, il s'agit là d'une arnaque mise en place pour duper les automobilistes et économiser de l'argent sur leur dos. Un manque de rigueur qui rend peu crédible ce test Si la vidéo cumule un million de vues sur X, c'est à l'origine sur le réseau TikTok qu'elle a été mise en ligne (nouvelle fenêtre). Elle y a été vue près de 6 millions de fois en seulement 48 heures, une viralité qui s'explique en partie par les 700.000 abonnés du compte qui l'a postée. Pour analyser les accusations, TF1info s'est intéressé à la métrologie légale, une activité méconnue du grand public qui rassemble les procédures de contrôle imposées par l'État pour garantir la fiabilité de certains instruments de mesure. Cela vaut autant pour les pompes à essence que pour les balances des supermarchés ou les taximètres, chargés de déterminer le prix des courses facturées aux clients. Membre du Laboratoire national de métrologie et d'essais (LNE), Émeric Morel connaît parfaitement le sujet. En charge du département certification instrumentation, il a d'emblée été marqué par le manque de rigueur du duo à l'origine de la vidéo. Une séquence "d'une grande naïveté" selon lui : "La première chose qui vient à l'esprit, c'est que nous ne disposons d'aucune garantie sur l'objet utilisé pour vérifier la quantité de carburant, il ne s'agit pas d'un instrument de mesure certifié". Par ailleurs, "on voit qu'une partie de carburant non négligeable est renversée", ce que ne manquent pas de souligner également des internautes dans les commentaires TikTok. Le spécialiste ajoute que la "quantité minimum de livraison" de carburant est "de 5 litres", un seuil à respecter pour garantir les "caractéristiques métrologiques". En dessous, poursuit Émeric Morel, "on ne peut rien dire de l'exactitude de la pompe". Au-delà de ces considérations, le représentant du LNE met en avant les très nombreux contrôles sur le matériel des stations-services. Et ce, avant même leur mise en fonctionnement. Chaque pompe est contrôlée au moins une fois par an Un organisme comme le LNE assure une multitude de contrôles. Au niveau de la conception tout d'abord, pour certifier que le matériel répond aux exigences réglementaires et qu'il affiche un degré de précision suffisant. Il a par ailleurs "la responsabilité de l'approbation des systèmes qualité des fabricants, réparateurs et installateurs", glisse Émeric Morel. Un modèle de pompe à essence, avant d'être utilisé dans des stations-services, va faire l'objet d'une batterie des tests, dont certains cherchant à "simuler son vieillissement". Il s'agit de garantir "qu'à l'issue de ces essais de durabilité, il va répondre aux exigences". Des organismes indépendants, agréés par le préfet et accrédités par le COFRAC (nouvelle fenêtre) assurent aussi, tout au long de l'année, des contrôles périodiques sur les installations. En pratique, chaque pompe est vérifiée a minima une fois par an. Une pastille verte témoigne de la date de la dernière inspection. Des groupes privés comme Madic se chargent de ces évaluations : "Nos techniciens utilisent des jauges étalons (étalonnées tous les ans avec une tolérance d'étalonnage de +/- 0,127%) sûrement beaucoup plus précis que le matériel utilisé sur la vidéo", confie à TF1info, Daniel Poni, le représentant de l'entreprise. "48.000 vérifications sont réalisées à l'année chez nos clients", ajoute-t-il. Cela représente environ un quart des 200.000 vérifications périodiques effectuées à l'échelle d'une année sur l'ensemble du territoire. Les interventions de Madic et des autres sociétés à qui sont confiées les mesures sont elles-mêmes très encadrées. Elles donnent lieu à des "contrôles aléatoires", par des professionnels qui dépendent de la Direction générale des entreprises (DGE). Des équipes qui peuvent aussi effectuer une "surveillance du parc après les vérifications réalisées", précise Daniel Poni. Les irrégularités sont extrêmement rares La DGE rapporte qu'en 2023, "près de 14.600 instruments ont été vérifiés" par ses soins, "lors de contrôles ponctuels". Sur ce nombre, quatre seulement "délivraient un volume non conforme, soit moins de 0,02% des instruments contrôlés". Il est toujours possible "qu’une pompe à essence se dérègle entre deux vérifications, comme tout instrument", mais les procédures de contrôles sont justement mises en place pour prévenir les problèmes. "En cas de doute, les consommateurs sont invités à contacter le service métrologie de leur région pour qu’il aille vérifier avec du matériel dont les volumes sont garantis", indique l'organisme. Du côté de Madic, les procédures sont très claires : "Lorsque l'instrument est non conforme à la vérification périodique, nous apposons une vignette rouge et informons la DREETS", des services dépendants de la DGE. "Le taux d'appareils non conformes", est là aussi jugé très faible, "en dessous de 1%". Par ailleurs, pour éviter toute intervention extérieure sur les pompes à essence, elles sont "protégées par des scellements de tous leurs sous-ensembles métrologiques". De fait, "lorsqu'un technicien découvre un sous-ensemble non scellé ou avec un scellement n'appartenant pas à un organisme agréé, l'information est immédiatement remontée aux DREETS". En résumé, la fiabilité de la distribution de carburant fait l'objet en France de procédures complexes et multiples. Outre une certification des matériels utilisés, des contrôles réguliers sont effectués par des instances distinctes, chargées de prévenir tout dérèglement et tentative de fraude. Ces dernières années, aucun cas de station-service "truquée" n'a été porté à la connaissance des autorités. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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