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| - Une image de militaires nettoyant les ordures à Paris circule en ligne ce vendredi 16 mars et suggère une réquisition au 12e jour de grève des éboueurs.Il s'agit en fait d'un acte individuel d'une caserne militaire par souci de sécurité et de salubrité : aucune réquisition n'a été entreprise à cette heure.
À Paris, la grève des éboueurs contre la réforme des retraites en est à son douzième jour. Et face au refus d’Anne Hidalgo, solidaire du mouvement, la préfecture de police commence à procéder à des réquisitions d'agents pour reprendre la collecte des ordures. Une prérogative de l'administration pouvant passer par l’action des forces de l’ordre, comme jeudi pour débloquer un dépôt près de Paris, occupé par des grévistes.
Mais l’armée a-t-elle aussi été appelée en ce sens ? Une image circule sur Twitter, pouvant laisser penser à une mobilisation des militaires pour nettoyer les rues de Paris. Elle montre trois militaires ramasser des poubelles rue Mouffetard (nouvelle fenêtre), dans le 5e arrondissement. Un fait rarissime dans l'histoire. Seule la ville de Marseille a vécu une réquisition de l'armée à deux reprises, rappelle France Bleu PACA (nouvelle fenêtre). En 1999, dans les quartiers Nord à la demande du maire de l'époque, Jean-Claude Gaudin, puis en 2010, lorsque des montagnes de déchets avaient été transférés dans des bennes de la légion étrangère et du génie de l'aviation militaire.
Rue Mouffetard, des militaires ramassent les poubelles. #Paris #Grève #Éboueurs pic.twitter.com/MyGkrWWMA4 — Damien Leblanc (@damien_leblanc) March 17, 2023
La gendarmerie et l’armée de Terre, que nous avons jointes, démentent toutes deux avoir été réquisitionnées pour ramasser les poubelles de la capitale. "C’est une initiative locale de gardes républicains", assure le Service d'information et de relations publiques de l'armée de terre.
Une initiative d'une caserne militaire
Ce que nous a confirmé la caserne militaire Monge, située non loin, à 300 mètres de la rue Mouffetard (nouvelle fenêtre). Contactée par TF1info, la caserne explique que la scène a eu lieu ce vendredi 17 mars au matin pour des raisons de sécurité et de salubrité. "Le service de casernement s’est occupé de débarrasser l’avant de la caserne car des détritus se trouvaient le long du trottoir et pouvaient provoquer un départ d’incendie, qui aurait pu toucher le bâtiment et remonter dans les étages."
D'autres photos ont ensuite été publiées sur Twitter (nouvelle fenêtre) par un journaliste de Libération, montrant l'éloignement des déchets de la rue Mouffetard. "Les sacs-poubelles sont toujours là mais désormais les tas sont un peu plus organisés." La gendarmerie nationale s'est depuis exprimée officiellement (nouvelle fenêtre) : "Fake news. Initiative localisée. Il s’agit simplement de gardes républicains en treillis qui reconditionnent les déchets pour des raisons de salubrité et - surtout - de sécurité aux abords de leur caserne de gendarmerie. Fin de l’histoire". Jeudi matin, plus de 9400 tonnes de déchets jonchaient les rues de Paris, selon nos informations.
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