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| - Après l'attaque du Hamas en Israël, des observateurs s'inquiètent des représailles israéliennes sur les civils vivant dans la bande de Gaza.Ils affirment que la population du territoire est composée pour moitié d'enfants et adolescents, apprend-on.TF1info a vérifié les chiffres officiels sur la démographie de Gaza.
Israël a promis de répliquer avec la plus grande fermeté à l'attaque perpétrée le 7 octobre sur son sol par le Hamas. Ces opérations militaires (lancées et futures) font craindre aux observateurs de nombreuses pertes civiles côté palestinien, victimes collatérales du conflit. Dans ce contexte, l'élue américaine Alexandria Ocasio-Cortez, membre de la Chambre des représentants, s'inquiète d'un "châtiment collectif" visant Gaza. Elle évoque les "millions d'innocents qui n'ont pas de liens avec le Hamas", et glisse que l'on compte près d'une "moitié d'enfants" parmi les 2 millions d'habitants dans cette zone.
Une population particulièrement jeune à Gaza
Dans la bande de Gaza, une personne sur deux a-t-elle moins de 18 ans ? C'est en tout cas ce que suggèrent plusieurs sources concordantes. Le Bureau central des statistiques palestinien, en 2022, faisait savoir que "le pourcentage d'individus âgés de 0 à 14 ans représentait 38 % de la population totale, dont [...] 41 % dans la bande de Gaza". Un chiffre à peine supérieur à celui fourni par la CIA : l'agence américaine de renseignement évoque pour sa part 39,75% d'individus âgés de 0 à 14 ans.
Elle est aussi l'une des rares à proposer une pyramide des âges de la population gazaouie. Une répartition des habitants qui illustre la jeunesse de la population. L'âge médian serait ainsi de 18 ans seulement, confirmant les estimations d'Alexandria Ocasio-Cortez.
Parmi l'ensemble des habitants de la bande de Gaza, estimés à deux millions de personnes, 70% environ ont moins de 30 ans, tandis que les personnes âgées se révèlent très minoritaires. Le pourcentage de séniors (65 ans et plus) ne dépassait pas les 3% en 2022, avec une portion infime d'octogénaires et des nonagénaires, de leur côté, quasi inexistants.
Une densité impressionnante
Avec ses 41 kilomètres de long et une largeur qui oscille entre 6 et 12, la bande de Gaza couvre quelque 360 kilomètres carrés. La densité de population y est ainsi très forte : près de 6.000 personnes au kilomètre carré. À titre de comparaison, cette valeur s'approche de celles observées à Hong Kong (7.000 hab/km²) ou Singapour (8.200 hab/km²).
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La croissance de la population gazaouie contribue à augmenter la densité de population. Alors qu'un grand nombre de personnes vivent déjà sur un territoire restreint, un taux de natalité demeure élevé. À Gaza, il serait compris entre 3,4 et 3,9 enfants par femme, selon les sources. Soit deux enfants de moins qu'il y a 20 ans, mais à un niveau qui est similaire à celui de plusieurs pays africains, parmi lesquels le Zimbabwe, le Ghana ou Madagascar.
Une population touchée par un fort taux de chômage
SI l'on en croit la Banque mondiale, le PIB moyen par habitant en Palestine ne dépasse pas 6.500 dollars. Bien loin des 49.500 dollars par habitant observés en Israël. Ce niveau est plus proche de celui observé au Honduras, en Côte d'Ivoire ou au Pakistan. Les Nations unies, l'an passé, rapportaient que "36% de la population palestinienne vit sous le seuil de pauvreté", avec une insécurité alimentaire qui atteint "53% à Gaza".
Le blocus, couplé à "plusieurs opérations militaires qui ont dévasté une grande partie de ses infrastructures", a durement touché l'économie de Gaza. Si bien que 80% de sa population dépend de l’aide internationale. Toujours selon les Nations unies, le chômage s'établit à 26% dans tout le territoire palestinien occupé. "Mais à Gaza, plus de la moitié de la main-d’œuvre est sans emploi et 83% des salaires des travailleurs sont inférieurs au salaire minimum", fixé à 450 euros par mois.
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