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| - Un radar caché derrière un panneau ? Non, un appareil de collecte de données du trafic routierFake Off•Une vieille fake news a refait surface au sujet d’un prétendu radar caché
E.J.
L'essentiel
- «Attention aux nouveaux radars », alerte un internaute dans un post de 2016 redevenu viral.
- Mais l’objet ne correspond pas aux différents modèles de radars utilisés en France et présentés sur le site securite-routiere.gouv.fr.
- Il s’agit du Scout Video Collection Unit, de l’entreprise canadienne Miovision, qui sert à récolter des données sur le trafic routier.
C’est une vieille fake news qui a refait surface, à force de nouveaux commentaires et partages. Un post viral de févier 2016 montre un objet dissimulé derrière un panneau rond sur une route de campagne. « Attention aux nouveaux radars », alerte l’internaute. Dans les commentaires, certains râlent contre le dispositif de Sécurité routière quand d’autres pointent qu’il ne s’agit pas d’un radar, mais d’un dispositif de surveillance du trafic routier.
FAKE OFF
L’objet est, en effet, de petite taille et ne correspond pas aux différents modèles de radars utilisés en France et présentés sur le site securite-routière.gouv.fr. Trois types de radars sont installés sur les routes françaises : les fixes, les mobiles et les embarqués. Ces dispositifs sont aussi sécurisés pour éviter d’être vandalisés ou cassés, ce qui n’est pas le cas ici.
En zoomant sur l’appareil et comme le notaient les sites hoax-net.be, radars-auto.com ou l’AFP Factuel en 2018, le modèle de la photo, localisée à Mallemoisson, dans les Alpes-de-Haute-Provence, ressemble au Scout Video Collection Unit, de l’entreprise canadienne Miovision. Cet appareil, qui a évolué depuis, sert à récolter des données sur le trafic routier et n’est pas un radar.
A L’AFP, Tony Florio, directeur des communications pour Miovision, expliquait en 2018 : « le but de l’APLR Study Kit est de permettre aux ingénieurs en charge du trafic de mesurer le flot de circulation. L’information est utilisable lorsqu’une commune veut étudier l’impact d’une nouvelle architecture sur le trafic routier ».
Il ajoutait que le dispositif « ne calculait pas une vitesse précisément vérifiée pour être utilisée par les forces de l’ordre en charge des infractions au Code de la route ». Un modèle qui, en outre, n’a pas été vendu aux « forces de l’ordre en France ou dans tout autre pays », soulignait-il alors, et n'a donc pas été utilisé par celles-ci. Les gendarmes de la Sécurité routière des Alpes-de-Haute-Provence avaient aussi confirmé à l’AFP en 2018 ne pas utiliser cet appareil. Contactées, la délégation à la Sécurité routière et Miovision n’ont pas donné suite pour l’heure.
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