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| - Le chef des Insoumis a cité l’exemple de l’Espagne, qui risquerait de voir les trois quarts de son territoire transformés en désert.Des études conduites par des ONG et le gouvernement sur le sujet mènent bien à ce type d’alerte d’ici à la fin du siècle.
Pour sa conférence de rentrée, le 24 août, Jean-Luc Mélenchon a insisté sur le partage de l’eau, dans un monde où les ressources s’amenuisent peu à peu. Et de prendre un exemple pas si lointain puisque, selon le fondateur de La France Insoumise (LFI), "avec le réchauffement climatique, l’Espagne risque de devenir un désert sur 75% de sa surface".
Un chiffre impressionnant, que l’on retrouve aisément en ligne. Comme ici, dans la version espagnole de National Geographic où l’on peut lire qu’"avec des réserves d'eau de barrage inférieures à 45%, 75% de notre territoire est menacé de désertification, comme l'ont alerté divers experts environnementaux à l'occasion de la réunion organisée par Greenpeace pour analyser la pénurie d'eau en Espagne".
"9 millions d'hectares en haut risque de désertification"
En effet, plusieurs ONG alertent régulièrement sur le problème grandissant de la sécheresse dans le pays... et ses conséquences les plus dramatiques. En 2020 comme en 2021, Greenpeace Espagne communique sur le sujet et rappelle que "plus de 9 millions d'hectares sont déjà classés comme zones à risque élevé ou très élevé de désertification, principalement dans le tiers sud et les deux archipels".
L’ONG indique à TF1info s’être basée sur des "données officielles du gouvernement". Dans une étude commandée en 2017, le ministère de l’Environnement espagnol se penche bien sur les "impacts du changement climatique sur les processus de désertification". Il relève, à l’aide de graphiques, que "plus des deux tiers du territoire espagnol appartiennent aux catégories des zones arides, semi-arides et subhumides sèches", correspondant ainsi à 37,4 millions d’hectares.
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Au total, 74,05% de la surface de l’Espagne risque de devenir une zone désertique d’ici à la fin du siècle, selon ces projections, visibles ci-dessous en carte. Dans le détail, 18% du territoire est à haut risque (les 9 millions d’hectares évoqués par Greenpeace), 19% présente un risque modéré et 37% un risque plus bas. Des chiffres réitérés dans la nouvelle stratégie nationale du ministère de l’Environnement contre la désertification, en 2022.
D’après WWF Espagne, cette désertification est due à des raisons multiples, telles que la "surexploitation des aquifères (sols abritant une nappe phréatique, NDLR) et la croissance non durable de l’irrigation", "l’abandon des terres et la dégradation des sols affectent leur fertilité et leur capacité à retenir l’humidité" ou encore "l'intensification des périodes de sécheresse extrême" qui est une conséquence directe du dérèglement climatique.
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