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  • Certains affirment que l'application Uber collecte des informations sur le niveau de batterie de ses clients.Une information qui servirait à augmenter le prix des courses en VTC.TF1info a vérifié cette rumeur à la vie dure. La situation en a déjà angoissé plus d'un. Au moment de rentrer chez soi, l'icône de batterie s'affiche en rouge. Impossible de vérifier la disponibilité des transports en commun ou de rechercher un itinéraire à pied sans courir le risque de voir le téléphone s'éteindre. Alors, l'utilisateur se tourne vers une application de VTC. Et accepte la première course disponible, quel que soit son prix. Un comportement dont l'entreprise Uber profiterait pour gonfler ses tarifs, d'après un message mis en ligne ce 4 avril. Si cela fait désormais plusieurs années que cette rumeur circule chez les adeptes de ces applications de mise en relation avec des chauffeurs, une publication l'a remise au goût du jour. Un compte "certifié" sur Twitter a affirmé, photo à l'appui, qu'un magazine aurait "démontré que, moins vous avez de batterie sur votre smartphone, plus votre course Uber sera chère". En moins de 24 heures, le message a été vu plus de 215.000 fois (nouvelle fenêtre)et republié 1000 fois avant d'être retiré. Alors, batterie faible rime-t-elle avec facture salée ? Nous avons vérifié. Techniquement possible La totalité des spécialistes interrogés s'accordent à dire qu'il est techniquement possible pour une application d'accéder aux données de batterie. Auprès de TF1info, Claire Lebarz, experte en science des données, note que les développeurs font ce choix "pour optimiser l'expérience utilisateur". "Cette information va permettre de proposer une version 'lightweight' [plus légère, NDLR] du site ou de l'application à l'usager", explique celle qui dirige les équipes data mondiales d'Airbnb, "comme charger une image de moins bonne qualité pour épargner la batterie". Une information confirmée par Caroline Lancelot Miltgen, spécialiste de l'usage et de la protection des données clients. (nouvelle fenêtre)Professeure à Audencia Business School, à Nantes, elle rappelle qu'un certain nombre de données "anodines en apparence" peuvent être récoltées par ces entreprises, notamment dans un but commercial. "Cela fut le cas par le passé avec l'information sur le modèle du téléphone : certains vendeurs différenciaient les prix en fonction du smartphone." Lire aussi "Uber Files" : ce qu'il faut retenir de la vaste enquête sur les débuts de la plateforme VTC Ceci dit, pour être collectée, cette information doit nécessairement être citée dans la politique de confidentialité de l'entreprise, comme le souligne un développeur souhaitant rester anonyme. Or, la "battery life" n'est jamais mentionnée dans la section sur les "device data" (nouvelle fenêtre) récoltés, ces données spécifiques à l’appareil utilisé. "En principe, Uber n'utilise pas cette information, et au sein des sphères spécialisées dans la tech, personne n'avance de preuve concrète de cette rumeur", ajoute cette source. Claire Lebarz a également du mal à croire en cette information. Celle qui a plus de dix ans d'expérience au sein de la Silicon Valley relève que "les ingénieurs qui travaillent sur la performance des applications ne sont généralement pas en lien avec les équipes qui développent les algorithmes". Ce qui signifie que pour mettre en place une telle stratégie de tarification, "il aurait fallu que quelqu'un demande explicitement aux équipes data science d'utiliser cette donnée et de faire de la discrimination de prix, ce qui n'est pas éthique". Pour elle, un tel comportement aurait nécessairement fini par fuiter dans la presse. En réalité, aux yeux de cette spécialiste, il est beaucoup plus probable "que des éléments corrélés avec un faible niveau de batterie soient aussi corrélés avec des prix plus élevés". En pratique, les courses de fin de journée sont plus onéreuses, comme celles après un concert ou un festival au cours duquel l'utilisateur n'a pas eu l'occasion de charger son appareil. "Je pense qu'on fait face à un cas évident de quelqu'un qui attribue les fluctuations des taux du marché à la seule mesure qu'il peut personnellement voir de ses propres yeux : à savoir le niveau de sa batterie", analysait également un développeur sur forum de discussion dédié au sujet. (nouvelle fenêtre) Nous avons fait le test Pour en avoir le cœur net, TF1info a fait le test. En commandant la même course, au même moment, avec trois téléphones de la même marque dont seul le niveau de batterie différait. Résultat : pour un itinéraire allant de notre rédaction à la Tour Eiffel, le prix affiché était exactement le même. Le leader du VTC (nouvelle fenêtre)proposait une course à 13,13 euros hors promotion au client dont la batterie était à 71% tout comme celui qui avait 18% ou le troisième en mode "économie de batterie". En somme, "Uber ne tient pas compte du type de téléphone, de son système d'exploitation, du niveau de la batterie ou d'autres informations spécifiques à l'appareil ou à l'utilisateur lors de la mise en place des tarifs", confirme Uber. Reste que la société applique bien ce qu'elle appelle une "tarification dynamique". Auprès de TF1info, un porte-parole d'Uber rappelle ainsi que "la disponibilité de chauffeurs au moment et dans la zone où le passager passe commande est le seul et unique facteur de variation des prix". Un modèle économique (nouvelle fenêtre) adopté afin "d'assurer l'équilibre entre le nombre de passagers qui passent commande et le nombre de chauffeurs disponibles à proximité". Mais alors, d'où vient cette rumeur partagée par tant d'utilisateurs ? Aux origines, cette idée reçue est le fruit d'une incompréhension. Dans une interview accordée à NPR en 2016, (nouvelle fenêtre) Keith Chen, le directeur de la recherche et du développement d'Uber, s'étonnait qu'un utilisateur dont la batterie était faible n'attendait pas de voir les prix baisser. Avec son équipe, il avait relevé que, par peur de se retrouver sans solution pour rentrer chez soi, les clients de la plateforme payaient le prix fort. Au micro de la radio publique des États-Unis, Keith Chen assurait toutefois déjà à l'époque que cet indicateur n'était pas pris en compte dans le calcul du prix des courses. (nouvelle fenêtre) Ce qui n'a pas empêché la fausse information de se répandre, alimentée par la défiance des usagers. Défiance vis-à-vis d'Uber, qui n'affiche plus la majoration de ses tarifs : pour connaitre les facteurs multiplicateurs des prix, l'usager doit de se rendre sur le site de l'entreprise (en anglais) ou tomber sur la vidéo ci-dessus. Mais également défiance vis-à-vis de l'ensemble du milieu de la tech. "On est dans une phase de méfiance du public qui s'explique justement par le manque de transparence des entreprises", relève en effet Caroline Lancelot Miltgen. Le cas de cette entreprise devient dès lors symptomatique. "Du fait des conditions d'utilisation opaques, les utilisateurs se sentent traqués, espionnés", pour reprendre l'expression de la spécialiste de l'usage et de la protection des données clients. "Aujourd'hui, le consommateur lambda ne sait pas quelles données sont collectées, et c’est bien là le cœur du problème". Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur Twitter : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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