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| - Dans les rangs des Républicains, on dénonce une immigration incontrôlée en France.Ce sont 500.000 étrangers qui arrivent sur notre sol chaque année, explique le député Olivier Marleix.Un chiffre globalement juste, qui omet toutefois de mentionner les (nombreux) départs d'étrangers du territoire.
Une immigration "hors de contrôle" en France. Ce constat, c'est le chef de file des députés les Républicains Olivier Marleix qui l'opère. Sur France Info, il a fustigé (nouvelle fenêtre) la politique migratoire du gouvernement, évoquant le chiffre de "500.000 étrangers" accueillis sur notre sol "par an".
Un décompte proche de la réalité
Pour vérifier les déclarations d'Olivier Marleix, il faut sortir sa calculette. Et comptabiliser tout d'abord le nombre de titres de séjour délivrés l'an passé, en 2022. Il ne s'agit pour l'heure pas de chiffres définitifs, mais l'on en dénombre (nouvelle fenêtre) 320.330. Notons que les étudiants sont majoritaires (108.340), suivis des personnes arrivées en France pour un motif familial (90.385).
À ces 320.330 personnes, il faut ajouter celles qui ont effectué des demandes d'asiles. "En 2022, 137.046 premières demandes ont été enregistrées en Guichets Uniques de Demande d'Asile (GUDA), en hausse de 31,3% en un an", précise (nouvelle fenêtre) le ministère de l'Intérieur, "ce qui les placent quasiment au niveau d'avant la crise du Covid (138.420 en 2019)." Nous aboutissons ainsi à un total de 457.376 étrangers pour 2022. Pour être tout à fait complet, il ne faut pas oublier les Ukrainiens qui se sont réfugiés en France dans le cadre du conflit qui oppose leur pays à la Russie. Ils sont ainsi 65.833 à avoir bénéficié l'an passé d'une APS, acronyme qui désigne une "autorisation provisoire de séjour". Le nombre global de personnes de nationalité étrangère accueillies s'établit donc à environ 523.209.
Des départs dans le même temps
Lorsque des responsables politiques évoquent les chiffres de l'immigration, ils évoquent généralement les arrivées sur le territoire, sans rappeler qu'une large part des étrangers qui arrivent sur le sol français repartent à l'issue d'une ou plusieurs années dans leur pays d'origine. C'est en particulier le cas des étudiants, qui étaient (cf. plus haut) plus de 108.000 l'an passé, ou des Ukrainiens qui aspirent dans leur grande majorité à retourner dans leur pays d'origine. Citons aussi les individus venus pour des motifs économiques, les travailleurs saisonniers par exemple, qui n'ont pas vocation à s'installer durablement dans l'Hexagone. Dans le même temps, des étrangers acquièrent la nationalité française : ils sont entre 80 et 120.000 (nouvelle fenêtre) chaque année sur la dernière décennie.
Si une partie des étrangers présents en France rentrent dans leur pays d'origine de leur plein gré, d'autres y sont poussés par les autorités. Les personnes en situation irrégulière qui n'ont pas obtenu l'asile font en effet face à des procédures d'expulsions. Si toutes n'aboutissent pas, le ministère de l'Intérieur a indiqué avoir l'an passé procédé à "presque 20.000 éloignements".
Pour prendre en compte les départs du territoire, l'Insee propose un indicateur appelé le solde migratoire. Il calcule la différence entre les entrées et les sorties et nous permet de constater (nouvelle fenêtre) qu'en 2022, ce sont quelque 161.000 personnes étrangères supplémentaires qui ont été comptabilisées en France. Un chiffre qui reflète mieux l'évolution des migrations.
13% d'étrangers dans la population globale
Les statistiques relatives à l'immigration sont souvent à nuancer. Par le biais, notamment, des comparaisons avec nos voisins européens ou membres de l'OCDE. Les données de l'organisation internationale nous apprennent (nouvelle fenêtre) ainsi qu'en France, 13% de la population globale est née à l'étranger. C'est plus qu'en Pologne (2,2%), qu'en Italie (10%) ou qu'au Portugal (11%), mais moins qu'en Espagne, en Allemagne, en Belgique ou en Suisse. Dans ces pays, la part d'étrangers dans la population est respectivement de 15,4, 16, 18 et 30,2%.
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