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| - La présence de policiers devant un établissement d’Avignon, pour la rentrée des classes, a fait l’objet d’une rumeur sur les réseaux sociaux.Ils auraient été dépêchés sur place pour contrôler le port de l'abaya par des élèves, ce qui a depuis été démenti par les autorités locales.
Lundi 4 septembre, tandis que des millions d’élèves reprenaient le chemin de l’école, l’une des priorités du gouvernement était de veiller à la récente interdiction de l’abaya dans l’enceinte des établissements. Si aucun incident n’a été signalé, selon la Première ministre, une rumeur a rapidement circulé en ligne. La présence de policiers, à l’entrée d'un collège et lycée d’Avignon, "pour s'assurer de l'interdiction des abayas", a été relevée par le compte Twitter d’un militant d’extrême gauche à Révolution Permanente, qui en a profité pour fustiger "la politique islamophobe du gouvernement".
Une présence "habituelle" et pas liée à l'abaya
La photo de l’établissement en question a ensuite pu être relayée par des comptes d’actualité comme Mediavenir, très actif par exemple pendant les émeutes de juillet. "Des policiers étaient présents ce matin devant le lycée Frédéric Mistral à Avignon, pour faire respecter l’interdiction des abayas." Un premier démenti a été apporté par Amine El Khatmi, ancien conseiller municipal d’Avignon et cofondateur du Printemps républicain.
Il assure avoir obtenu de la presse locale l’information selon laquelle "aucun vêtement n’a été contrôlé" et que "les agents pris en photo sont des policiers réservistes qui ont fait le tour de TOUS les établissements de la ville, comme ils le font CHAQUE année, pour vérifier que tout se passe bien le matin de la rentrée."
Ce qu'a fini par confirmer la préfecture du Vaucluse. Dans un communiqué transmis à TF1info, elle assure que "comme chaque année, le jour de la rentrée scolaire, des forces de l'ordre sont déployées au sein de chaque établissement scolaire afin de contribuer au bon déroulement de la rentrée". Leur présence ce lundi devant l’établissement, notamment prévue par le plan Vigipirate, est donc "habituelle et n'est en rien associée au contrôle des interdictions vestimentaires". Auprès du journal Marianne, le rectorat de l'Académie d'Aix-Marseille indique par ailleurs qu'il n'y a eu "aucune demande du lycée Mistral pour une présence policière et celle-ci n'avait aucun rapport avec l'abaya".
Pour faire appliquer l’interdiction, annoncée quelques jours avant la reprise, l’Éducation nationale dit souhaiter un dialogue avec les élèves concernés et un travail de "pédagogie". Lundi, 298 élèves se sont tout de même présentées en abaya et 67 ont refusé de la retirer, selon le ministre de l'Éducation nationale.
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