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| - Dévoilée il y a peu, la mascotte des JO de Paris sera vendue au public sous forme de peluche.Les 2 millions d'exemplaires viendront en majorité... de Chine, la France n'ayant pas les moyens d'assurer la production sur son sol, selon Olivier Véran.Un acteur clé du secteur du jouet nous le confirme et explique pourquoi.
Le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques de Paris a dévoilé en début de semaines ses mascottes pour 2024. Après Miraitowa et Someity, figures des JO de Tokyo, place à la Phryge Olympique et à la Phryge Paralympique. Un choix qui a surpris certains observateurs et entraîné quelques regrets. Les peluches à l'effigie des mascottes sont en effet en majorité confectionnées en Chine.
Le porte-parole du gouvernement déplore lui aussi que le "made in France" n'ait pu être privilégié pour l'ensemble de la production, mais explique que c'eût été impossible. "J'adorerais, et on se bat pour ça, qu'en France, on soit capable d'avoir suffisamment de matières premières et d'usines textiles pour fabriquer deux millions de peluches en quelques mois, le constat c'est qu'aujourd'hui, on ne sait pas faire", a-t-il glissé sur France 2. Un constat que les acteurs du jouet en France confirment et partagent.
Dans le monde du jouet, la Chine domine
Du côté de JouéClub, qui figure parmi les leaders du secteur des jouets dans l'Hexagone, on explique qu'Olivier Véran reprend à son compte un constat réalisé par les industriels. Porte-parole de l'entreprise, Franck Mathais souligne à TF1 info qu'en ce qui concerne les peluches, "nous ne disposons en France que de capacités de production réduites". L'essentiel du marché investi par le "made in France" se consacre ainsi à du haut de gamme ou à des produits très spécifiques, de grande taille par exemple. "Pour répondre aux besoins du comité olympique, il faut des usines capables de produire des peluches dans des délais réduits et en très grand nombre", observe-t-il. En effet, ce sont pas moins de 2 millions de peluches qui doivent sortir des usines avant les JO, à destination du monde entier.
Cette échéance olympique est délicate à appréhender, puisque cet événement "constitue un 'one shot' : il faut être prêt avant et quand c’est fini, c’est fini", lance Franck Mathais. "Or, dans l’industrie, vous travaillez plutôt sur du long terme, vous devez amortir des investissements". Adapter l'outil industriel n'est donc pas chose aisée, surtout que "ces besoins viennent se superposer à l'activité déjà existante".
Chez JouéClub, on estime que "le comité olympique a cherché le meilleur équilibre", en faisant le choix de privilégier deux entreprises françaises. L'une produisant en Chine et qui assurera le gros des volumes confectionnés, et la seconde privilégiant en majorité le made in France (en proposant une version haut de gamme de la peluche).
Les professionnels du jouet estiment qu'il est au fond assez logique qu'une majorité des peluches soient produites en Chine. Le pays est devenu au fil du temps un acteur incontournable : 60% des jouets en viennent, contre 40% pour l'Europe. Le made in France, lui correspond à 14% marché, note Franck Mathais.
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