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  • Des canaux pro-russes accusent Volodymyr Zelensky d'être à la tête d'un "gouvernement autoritaire".Ils s'appuient sur les propos d'une ancienne élue américaine nommée par Donald Trump au renseignement.Si l'opposition ukrainienne peine à gagner en visibilité à l'internationale, elle est bien présente dans le pays. Chef de guerre depuis plus de 1000 jours, Volodymyr Zelensky est régulièrement accueilli en héros sur le continent européen. Mais selon certains russophiles, il devrait plutôt être considéré comme un "dictateur". C'est ce qu'affirme François Asselineau. Ce 17 novembre, le président et fondateur de l'UPR a accusé le président ukrainien d'avoir "emprisonné ses opposants" et "interdit les partis". Un narratif qu'on retrouve mot pour mot depuis plusieurs jours sur plusieurs comptes identifiés comme des relais de la propagande russe en France (nouvelle fenêtre). À chaque fois, la preuve utilisée par ces internautes est la même : une vidéo d'une certaine Tulsi Gabbard. Ex-élue à la Chambre des représentants des États-Unis, elle a été nommée par Donald Trump au poste de directrice du renseignement national. Une vidéo authentique, qui n'a pas été détournée, puisqu'on la retrouve sur sa chaine YouTube officielle (nouvelle fenêtre). Si la séquence remonte à janvier 2023, soit bien avant l'élection du nouveau président américain, il s'agit bien d'un extrait de l'émission américaine "The Rubin report". Interrogée par le présentateur conservateur Dave Rubin, celle qui a accusé les États-Unis et l'Otan d'avoir provoqué la guerre en Ukraine, promet "la vérité concernant le président Zelensky". "Regardons le type de démocratie que Zelensky mène en Ukraine", lance-t-elle face caméra en guise d'introduction. "Non seulement il a emprisonné ses opposants politiques très tôt. Mais il a interdit l'ensemble de leurs partis politiques (...) Il n'y a aucune liberté d'expression, et aucune place pour l'opposition politique." "Voilà l'homme qu'ils ont choisi comme figure de proue de la démocratie", lance enfin l'ancienne députée, dont les médias russes (nouvelle fenêtre) dressent désormais un portrait particulièrement élogieux. Alors, sur quoi reposent réellement ces critiques ? Des partis accusés d'avoir des "liens" avec la Russie L'idée selon laquelle Volodymyr Zelensky aurait interdit "l'ensemble des partis politique" en Ukraine n'est pas nouvelle. Elle n'en est pas moins trompeuse. Comme nous vous l'expliquions déjà dans cet article (nouvelle fenêtre), un conseil national de sécurité et de défense réuhttps://tf1info-backoffice.prod.athena.tf1.fr/contentsni dès mars 2022 visait à acter la "suspension" de onze partis politiques considérés comme proches de la Russie. Ils ont ensuite été officiellement interdits en juin 2022 sur décision de la cour administrative d'appel ukrainienne (nouvelle fenêtre). "Les représentants de ces forces politiques relayaient la position officielle de la Russie à l'égard de notre pays, soutenaient les politiques anti-ukrainiennes et constituaient une menace pour la sécurité nationale de l'Ukraine", avait plaidé la justice ukrainienne. Parmi eux, la "Plateforme d'opposition-Pour la vie". Premier parti d'opposition, avec 44 des 450 élus à la Rada, le Parlement ukrainien, il était ouvertement soutenu par Moscou. L'un de ses fondateurs, le député Viktor Medvedtchouk (nouvelle fenêtre), réfugié à Moscou, compte même Vladimir Poutine comme parrain de sa fille. Accusé d'avoir participé à l'invasion de la Russie, il a été arrêté, jugé et condamné à une peine de prison dès le début de la guerre. Mais on ne trouve pas d'autres exemples de procès retentissants contre des opposants politiques, si ce n'est une vague d'arrestations durant la campagne anti-corruption lancée en janvier 2023 par le gouvernement ukrainien. Le 2 septembre, l'oligarque et ancien gouverneur Igor Kolomoisky (nouvelle fenêtre) avait par exemple été arrêté pour des soupçons de fraude et blanchiment d'argent. Les autres groupes concernés par une suspension étaient quant à eux de petite taille, sans aucun représentant à la Rada. On est donc loin d'une mise sous silence de la totalité de l'opposition. D'autant que si la "Plateforme d'opposition-Pour la vie", arrivée deuxième aux dernières élections, a en effet été interdite, les partis arrivés en troisième et quatrième positions ("Union panukrainienne" et "Solidarité européenne") sont toujours actifs. Une opposition inaudible à l'international Reste que trois de ces onze partis bénéficiaient d'un soutien non négligeable de la population. Ensemble, ils avaient obtenu 18% des voix aux dernières élections législatives du pays, en 2019. Alors quelle est désormais la place de cette opposition ? En interne, celle-ci est loin d'être muselée. Dans l'hémicycle, les débats sont libres. Pour preuve, les discussions autour d'une réforme de la loi sur la mobilisation ont animé le pays entier pendant de longs mois. Tandis que le gouvernement et l'armée souhaitaient réformer les critères afin d'engager jusqu'à 500.000 nouvelles recrues, la contestation des élus avait poussé le gouvernement à revoir sa copie (nouvelle fenêtre). En début de semaine, un projet de loi défendu par Holos (nouvelle fenêtre) a permis d'accorder un sursis au service militaire aux personnes dont les proches sont morts ou ont disparu sur le front. En dehors de l'hémicycle, dans la presse ou leurs réseaux sociaux, les deux principaux partis d'opposition critiquent régulièrement l'action du gouvernement. Toutefois, de nombreuses voix regrettent effectivement le manque de visibilité de cette sensibilité politique à l'étranger. Ainsi, l'ancien président Petro Porochenko, qui entretient avec son successeur des relations exécrables depuis l'élection de 2019, a publié en février dernier un courrier dans lequel il se plaignait de ne pas recevoir les autorisations nécessaires afin de quitter le territoire ukrainien. Adressé au commissaire européen Olivér Várhelyi, le courrier signé par l'élu du parti Solidarité européenne (nouvelle fenêtre) décrivait l'utilisation "abusive de la loi martiale et de la guerre" dans le but, selon lui, de "nettoyer le champ politique de l'opposition et de l'isoler de la scène internationale". Idem du côté du parti Holos. Dans une tribune publiée le 6 mars par le Kyiv Independent (nouvelle fenêtre), Yaroslav Zhelezniak accusait "le bureau du président et, apparemment, Zelensky lui-même" de bloquer les déplacements des législateurs à l'international "en raison de leur vote sur certains projets de loi considérés comme extrêmement importants pour le président". Un "vrai problème" pour la "diplomatie parlementaire", comme le décrivait en mars dernier Oleksandr Salizhenko, analyste d'une ONG spécialisée dans le suivi de la vie parlementaire, dans les pages du Monde (nouvelle fenêtre). Lire aussi Présenté devant l'UE et l'Otan par Zelensky, que contient le "plan de victoire" de l'Ukraine ? En résumé, il est faux de dire que Volodymyr Zelensky musèle l'opposition. Toutefois, ces derniers mois, une vraie question est née dans le pays au sujet du manque de visibilité à l'international des voix les plus contestataires. Face à un conflit qui dure depuis plus de 1000 jours, la présidence ukrainienne souhaite visiblement garder intacte l'image des premiers jours. Celle d'un pays uni face à l'ennemi. Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. 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