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| - Selon des images diffusées en ligne, des proches d'Ali Bongo auraient été arrêtés avec de l'argent liquide.Problème, l'une des vidéos relayées montre en réalité l'interpellation d'un opposant du président gabonais déchu... à l'automne 2022.
À peine 24 heures après la prise de parole des militaires putschistes à la télévision publique gabonaise, la "fin du régime en place" a été proclamée à la faveur du chef de la Garde républicaine, le général Brice Oligui Nguema. Depuis ce coup d’État, des images circulent pour prouver la corruption du clan Bongo, au pouvoir au Gabon depuis plus de 50 ans. Et notamment une séquence.
Un opposant politique revenant du Congo
Pas encore virale, elle est présentée comme la fuite avortée d’un homme, tantôt décrit comme un proche d’Ali Bongo, tantôt comme un ancien président du Sénat. Sur les images, l’homme est interpellé par des militaires avec en sa possession plusieurs valises remplies de billets de banque. Les bagages sont ouverts un à un, sous le flash des téléphones portables qui n’en perdent pas une miette.
En réalité, cette scène ne date pas d’aujourd’hui et n’a rien à voir avec la crise politique qui secoue le Gabon. Elle a tout de même été tournée dans le pays, il y a un an. Le 17 septembre 2022, Guy Nzouba-Ndama rentre du Congo avec trois valises pleines de grosses coupures, représentant 1.190.000.000 francs CFA (l’équivalent de deux millions d’euros). Cet ancien président de l’Assemblée nationale, devenu opposant politique d’Ali Bongo, est alors arrêté à la frontière par la police, alors qu’il n’a pas déclaré cette somme, comme le veut la loi au-delà d’un million de francs CFA.
L’interpellation d’un alors probable candidat à l'élection présidentielle a été relayée à l'époque par la presse francophone, comme Le Monde Afrique ou TV5 Monde. Une vidéo montrant la fouille minutieuse des autorités qui est devenue très populaire sur Facebook.
Cela ne signifie pas que la corruption et la richesse accumulée du clan Bongo ne sont pas documentées. Une vaste enquête est notamment menée à Paris, par le parquet financier (nouvelle fenêtre), pour des soupçons de biens mal acquis dans la capitale.
Depuis le putsch (nouvelle fenêtre), des perquisitions ont d'ailleurs été ordonnées par les militaires. Selon des images, diffusées en premier lieu par les putschistes et beaucoup partagées ces dernières 24 heures, un proche d’Ali Bongo est l’un des premiers épinglés. Il serait son directeur de campagne, selon certains comptes, ou celui de son fils, selon d’autres. Plusieurs valises d’argent liquide auraient été retrouvées à son domicile, d’après cette vidéo qui n’a pas encore été authentifiée de manière fiable.
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