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| - Une sculpture présentée comme celle d’un artiste italien prétend être une ode au caractère "éphémère de la vie" dont il faudrait "profiter au maximum".Initialement représentant les "monuments dans les villes contemporaines", l’artiste revendique depuis 2009 le lien avec le changement climatique.
L’art peut être subjectif, mais parfois, certains n’hésitent pas à travestir le message initial pour en changer le sens. C’est ce qui est arrivé à une exposition montrant des centaines de statues de glace assises sur des marches d’escalier. "Un artiste italien a captivé le public avec une exposition qui incite à la réflexion, intitulée ‘La vie est courte, profitez-en avant qu'elle ne fonde’", affirment certaines publications sur X (nouvelle fenêtre) et Facebook (nouvelle fenêtre), insistant sur le caractère "éphémère de l’existence" et invitant à "profiter de la vie", suscitant dans certains cas des milliers de partages.
Une œuvre d’une artiste brésilienne datant de 2005
L’œuvre, bien qu’authentique, n’est pas du tout récente : elle date d’il y a trente ans. Elle avait été réalisée non pas par un artiste italien, mais par une artiste brésilienne, Néle Azevedo. Intitulée "Minimum Monument" (nouvelle fenêtre), il s'agit une installation artistique itinérante et éphémère qui a été présentée dans plusieurs villes du monde depuis 2005 comme à Brasilia, Tokyo, Belfast et même deux fois à Paris. Les images relayées récemment sur les réseaux sociaux viennent d’une exposition datant du 21 octobre 2008 à Florence (nouvelle fenêtre).
L’artiste explique elle-même sur son site (nouvelle fenêtre) "le projet est une lecture critique du monument dans les villes contemporaines ". Elle détaille également avoir voulu créer une exposition à contre-courant, prenant en compte l’histoire des " anonymes, pour mettre en lumière notre condition de mortel ". À Birmingham, par exemple, l’œuvre a été associée aux commémorations du centenaire de la Première Guerre mondiale (nouvelle fenêtre), et à Belfast, aux commémorations du naufrage du Titanic (nouvelle fenêtre).
Une œuvre associée aux effets du changement climatique
En 2009, l’œuvre a obtenu une résonance internationale qui a modifié sa portée. Les sculptures de glace ont été installées dans un espace public par le WWF Allemagne (nouvelle fenêtre), de concert avec l'artiste, pour montrer l'effet direct du changement climatique dans l'Arctique, et sur l'avenir de l'humanité et de la nature. À l'époque, l'action avait coïncidé avec la publication d'un rapport sur le réchauffement de l'Arctique par le WWF (nouvelle fenêtre), soulignant que les conséquences du retrait rapide des glaces n'affecteraient pas seulement la région arctique, mais la planète dans son ensemble.
L’artiste revendique d’ailleurs ce message en description de son œuvre sur son site : "Son affinité avec le thème [du réchauffement climatique] est évidente et je pense qu'il peut aussi être lu comme un ‘ monument vivant’ des problématiques contemporaines, suscitant un intérêt au-delà du circuit de l'art contemporain" affirme l’artiste. Avant de conclure : "Ces menaces remettent aussi enfin l'homme occidental à sa place, son destin est celui de la planète, il n'est pas le 'roi' de la nature, mais un élément constitutif de celle-ci". Un message à l’inverse donc du fait de "profiter de la vie".
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