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| - Canicule : Les épreuves du bac reportées à cause de la chaleur ? N'y comptez pasEDUCATION•De nombreux internautes envisagent (espèrent ?) un report des épreuves du baccalauréat en raison de la vague de chaleur qui traverse la France cette semaine
Romarik Le Dourneuf
L'essentiel
- Une rumeur, devenue virale sur les réseaux sociaux, envisage un report des épreuves du baccalauréat qui commencent ce mardi en raison de la vague de chaleur qui frappe la France métropolitaine cette semaine.
- Si le brevet a bien été reporté pour cette même raison en 2019, le ministère de l’Education nationale assure que cette option n’a jamais été envisagée pour cette session.
- Le ministère de l’Education nationale ne dispose pas d’un protocole dédié mais propose des consignes sur son site Internet pour mettre les candidats dans les meilleures conditions.
Le cerveau des 710.000 candidats au baccalauréat va bouillir cette semaine. Sans doute plus que les années précédentes. Ce mardi, les premiers à passer sur le gril sont les candidats au baccalauréat professionnel. Dès demain, ce sont les candidats au bac général qui vont se lancer dans l’épreuve de philosophie.
Enfin, si elle est maintenue… Une rumeur devenue virale sur les réseaux sociaux laisse à penser que tous les examens de la semaine pourraient être reportés en raison de la vague de chaleur qui frappe le pays. Beaucoup s’appuient sur l’exemple de 2019, quand les épreuves du brevet des collèges avaient été repoussées pour cause de canicule. Et les candidats au « bac » s’en souviennent bien puisque, la plupart d’entre-eux étaient concernés. Mais un report du baccalauréat est-il réellement envisageable ?
FAKE OFF
Autant le dire tout de suite, ce n’est pas le moment de laisser tomber ses fiches de révisions. Contacté par 20 Minutes, le ministère de l’Education nationale nie toute intention de report des épreuves du précieux sésame pour cette année : « Aucun report n’est à l’étude pour le baccalauréat 2022. Même si une vague de chaleur précoce s’abat sur la France, elle ne devrait pas durer. » Le ministre de l’Education nationale, Pap Ndiaye, s’est même chargé de doucher les espoirs des derniers convaincus, ce mardi, en conférence de presse, expliquant que ses équipes sont « mobilisées avec les rectorats » et que l’application de quelques « principes de bon sens », permettra aux bacheliers de passer « la semaine dans de bonnes dispositions ». Autrement dit : A vos stylos !
Le ministère confirme qu’il n’existe pas de protocole canicule dédié aux examens et préfère renvoyer au plan général de prévention des risques de l’Education nationale. Il n’existe donc pas de seuil de température, pas de nombre de jours de chaleur minimum pour reporter le bac, contrairement à ce que certains ont pu avancer sur les réseaux sociaux. En 2019, la décision avait été prise par Jean-Michel Blanquer, alors ministre, en concertation avec le ministère de la Santé, au regard de la situation et des risques encourus pour les adolescents.
Le baccalauréat plus difficile à reporter que le brevet
Mais on ne « gère pas le baccalauréat comme on gère le brevet des collèges », confie une source au ministère de l’Education nationale, « le baccalauréat revêt une autre importance, c’est une clé pour les études supérieures, on ne peut pas mettre en suspens les admissions aux différentes écoles si facilement ». Cette même source ajoute que le public concerné n’est pas le même : « Ici, on parle de jeunes adultes, certains ont des petits boulots dans lesquels ils sont engagés, d’autres ont prévu des voyages… Tout cela est à considérer. » En clair, les conséquences d’un report sont telles qu’il faudrait vraiment un énorme coup de bambou du thermomètre pour envisager de décaler les examens.
Pour assurer aux lycéens des conditions acceptables pendant qu’ils planchent, le ministère a établi une liste de consignes parmi lesquelles : Utiliser les salles les moins exposées au soleil, maintenir les stores fermés, rafraîchir les pièces en ouvrant les fenêtres la nuit, etc.
Des consignes de « bon sens » mais insuffisantes pour Sophie Vénétitay, secrétaire générale du syndicat de professeurs Snes-Fsu : « Depuis 2019, nous tirons la sonnette d’alarme. Nous agissons aujourd’hui dans l’urgence. Mais ces vagues de chaleur sont amenées à se reproduire de plus en plus souvent. Plutôt qu’un protocole de canicule, c’est sur le bâti que doivent maintenant porter les efforts. » Isolation, végétalisation, Pour le syndicat, c’est tout le parc des établissements scolaires, parfois centenaires, qui doit être revu.
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