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  • Une croix a-t-elle été détruite à Lesbos car elle pourrait «être offensante pour les migrants» ?FAKE OFF•Une croix installée puis arrachée sur une plage de Lesbos est au coeur d'une polémique qui dépasse les frontières grecques... Alexis Orsini L'essentiel - De nombreux sites relayent un incident survenu à Mytilène, sur l'île grecque de Lesbos : la destruction d'une croix, prétendument parce qu'elle aurait pu être « offensante pour les migrants musulmans ». - Erigée début septembre sur la côte, elle avait été critiquée par un groupe de bénévoles la jugeant « dangereuse » pour les migrants et les habitants qui fréquentent les lieux. - 20 Minutes fait le point sur cette polémique à base de citations détournées et d'insinuations... alors que les auteurs à l'origine de la destruction (comme de l'installation) de la croix restent inconnus. Un peu plus de deux ans après le discours remarqué du pape François sur le port de Mytilène, sur l’île grecque de Lesbos, dont le centre de Moria cristallise le débat tendu sur l’accueil européen des migrants, la municipalité fait de nouveau parler d’elle au niveau international. Depuis une semaine, nombre de sites anglophones et francophones ont consacré un article à une actualité locale : la destruction d’une croix de grande taille, installée en bord de mer. Un incident particulièrement repris sur des blogs d’extrême droite, comme Voice of Europe et Les Observateurs, qui n’hésitent pas à titrer : « Une grande Croix abattue, car elle pourrait être " offensante pour les migrants musulmans " ». Une «offense»? Dans leur traduction de l’article de Voice of Europe, Les Observateurs affirment notamment que « le monument en croix a été construit sur les falaises d’Apellia, sous le château de Mytilène, à la mémoire des morts dans la mer » et que sa destruction a eu lieu « après qu’un groupe prétendant promouvoir la coexistence multiculturelle ait soutenu que la Croix pouvait être perçue comme une offense pour les bateaux migrants qui sont majoritairement musulmans. » Si la croix évoquée a bien été arrachée récemment à Mytilène par des auteurs inconnus, elle était en fait érigée seulement début septembre et les motifs religieux avancés pour sa destruction sont loin d'avoir été établis – d'autant qu'ils se basent sur une citation incorrecte. FAKE OFF Les indications géographiques relayées par les articles sont exactes : la croix controversée se trouvait bien sur la côte de Lesbos, à Mytilène. La destruction de la croix (marquée de l’inscription « Lave les péchés, et pas seulement la personne ») a d’abord été signalée par une photo tweetée le 8 octobre au soir. Le média local Lesvosnews a relayé l’information dès le lendemain, en précisant notamment que la plage en question est fréquentée par les touristes et les migrants. L’article reste flou sur les origines de la croix, « apparue début septembre ». Lesvosnews évoque en revanche les protestations virulentes formulées à son encontre par Siniparxi, le fameux « groupe [de promotion] de coexistence multiculturelle] » évoqué (mais pas nommé) par Voice of Europe et Les Observateurs. Le 5 septembre, le groupe de bénévoles fondé en 1998 s’est en effet fendu d’un post Facebook adressé au maire et aux autorités portuaires locales, demandant son retrait. Illustré de deux photos de la croix, il justifiait cette requête par « l’illégalité » de cette installation récente. Et dénonçait au passage l’utilisation faite de ce symbole religieux, un détournement jugé « offensant » pour la religion chrétienne puisqu’elle se trouve ici associée, selon le texte, « au racisme et à l’intolérance », contraires à son sens originel de « sacrifice et d’amour ». « Une installation illégale et dangereuse » Contactée par 20 Minutes, Iva Vougiouka Fragou, présidente de Siniparxi et auteure de cette lettre, précise : « Le code de la construction grec interdit à quiconque d’installer ce type de structure […] sur les plages. Cette installation est illégale et dangereuse pour les personnes qui nagent dans ce coin (les habitants comme les réfugiés) puisque personne ne peut garantir sa stabilité, elle qui est faite d’acier et de béton. » « C’est donc pour ces raisons que nous avons envoyé une lettre au maire et aux responsables du port pour contester les décisions derrière l’installation d’une croix à cet endroit, mais également contre son illégalité, pas contre la croix en tant que symbole », poursuit la présidente de Siniparxi. Erigée par des opposants à l’arrivée de migrants à Lesbos Contrairement à ce qu’affirment Voice of Europe et Les Observateurs, le post Facebook n’affirme en effet nullement que « la croix était [jugée] offensante [par le groupe de coexistence local] car beaucoup de personnes qui se sont noyées et de nombreux migrants sur l'île ne sont pas chrétiens ». Iva Vougiouka Fragou accuse en revanche certains habitants opposés à l’arrivée de migrants à Lesbos d’avoir érigé la croix : « [Elle] a été installée par des [sympathisants d’extrême droite] qui ont utilisé le symbole de la chrétienté pour empêcher (selon eux) les réfugiés de nager sur [cette] plage en septembre […]. L’été a été marqué par de nombreux conflits entre les habitants et les réfugiés venus nager au bord de cette plage, les habitants étant gênés par la présence des réfugiés. » Les auteurs de l'acte restent inconnus Si l’article original de Lesvosnews souligne bien que la croix a été détruite par des « inconnus » et mentionne le post Facebook critique de Siniparxi, la plupart des sites reprenant cette actualité déforment ses propos pour sous-entendre que l’acte aurait été motivé en raison de la dimension « offensante pour les migrants » de l’édifice – alors que « l’offense » évoquée sur Facebook porte sur le supposé détournement des « valeurs » de la croix. A ce stade, rien ne permet donc d’identifier les auteurs de la dégradation, ni ceux qui ont installé la croix début septembre : contactées par 20 Minutes, les autorités portuaires locales et la mairie n’ont pas donné suite à nos sollicitations. Depuis l’incident, une croix a en tout cas été redressée provisoirement sur la côte par certains habitants, comme le montre une vidéo mise en ligne le 10 octobre par Ruptly, une branche de RT, la chaîne russe réputée pour sa proximité avec le Kremlin. >> Vous souhaitez que l’équipe de la rubrique Fake off vérifie une info ? Envoyez un mail à l’adresse [email protected]. 20 Minutes est partenaire de Facebook pour lutter contre la désinformation. Grâce à ce dispositif, les utilisateurs du réseau social peuvent signaler une information qui leur paraît fausse.
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