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| - La situation à Mayotte, et notamment les nouvelles restrictions d'eau mises en place, est dénoncée par le député RN Grégoire de Fournas.L'élu girondin pointe du doigt l'immigration illégale, avec "250.000 clandestins sur une île qui compte 300.000 habitants.Si cette estimation de la population globale est juste, le nombre de personnes en situation irrégulière est très largement exagéré par l'élu.
Depuis des mois, les habitants de Mayotte sont rationnés en eau potable. Malgré ces mesures et alors qu'une sécheresse touche l'île, le préfet va imposer de nouvelles restrictions. En pratique, des coupures de 48 heures toutes les 24 heures vont être mises en place. Une situation critique que le député RN Grégoire de Fournas dénonce avec vigueur, souhaitant "remettre Mayotte en ordre".
La cause de ces problèmes, selon lui ? L'immigration illégale. "Quand on a 250.000 clandestins sur une île qui compte 300.000 habitants, il ne faut pas s’étonner que l’eau potable ne suive pas", lance-t-il.
Démenti par le recensement de l'Insee
Si l'on en croit le député, la population de Mayotte serait composée à plus de 80% de personnes en situation irrégulière. Une affirmation rapidement démentie par les données compilées par l'Insee. Grégoire de Fournas est dans le vrai sur un point : si l'institut de la statistique indiquait lors du dernier recensement en 2017 que l'on comptait 256.000 personnes, les chiffres sont en augmentation. Les dernières estimations font ainsi état d'un nombre total d'habitants qui avoisine les 300.000.
L'élu du Rassemblement national avance en revanche des chiffres totalement erronés au sujet des "clandestins" sur l'île. À l'issue du dernier recensement, en 2017, l'Insee soulignait que "la population de nationalité étrangère progresse fortement" à Mayotte. Ainsi, "près de la moitié de la population [...] ne possède pas la nationalité française". Il faut souligner que "les étrangers en situation irrégulière répondent au recensement et aux autres enquêtes, contrairement aux idées reçues", si bien que les autorités disposent d'éléments pour les quantifier.
En 2016, "la moitié des étrangers" se trouvaient en situation irrégulière dans le 101e département français, apprenait-on. Soit environ 50% des quelque 41% d'étrangers recensés à l'époque. Si l'on considère que la population était alors estimée à 256.000 habitants, on aboutit au chiffre de 52.500 personnes en situation irrégulière.
Depuis 2016/2017, le nombre d'habitants a progressé. Pourtant, malgré cette hausse, il est impossible d'en être arrivé à un total de 250.000 clandestins. Même en imaginant les scénarios les plus improbables (des données de l'Insee nettement sous-évaluées et de nouveaux habitants qui seraient en totalité des étrangers en situation irrégulière), nous ne pourrions aboutir au maximum qu'à un total de 160 à 170.000 clandestins. Une estimation non seulement peu réaliste, mais qui demeure encore très éloignée des chiffres avancés par le député du RN.
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