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| - McDonald's est accusé de soutenir ouvertement l'opération militaire israélienne à Gaza.On peut ainsi lire en ligne que le géant du fast-food fournit des repas gratuits aux soldats de l'armée israélienne.Si le don de plusieurs milliers de repas a bien été confirmé, il faut préciser que cette décision a été prise de façon unilatérale par la filiale du groupe dans l'État hébreu, et ne concerne pas que les militaires.
Des appels au boycott de McDonald's se multiplient en ligne, accusant la firme américaine de soutenir à l'opération militaire de l'État hébreu contre le Hamas. Des messages relayés sur les réseaux sociaux assurent que des "repas gratuits" sont fournis à l'armée israélienne, "aidant et encourageant et faisant la promotion du massacre de milliers de personnes" en Palestine.
Un soutien fièrement revendiqué
Dans les jours qui ont suivi le 7 octobre et l'opération du Hamas, les comptes de la filiale israélienne de McDonald's sur les réseaux sociaux ont expliqué que des milliers de repas gratuits seraient livrés dans le pays. Des dons réalisés aux "aux unités de Tsahal", l'armée de l'État hébreu, mais aussi "à la police, aux hôpitaux, aux forces de secours" ainsi qu'aux habitants de ce que l'on nomme "l'enveloppe de Gaza", une zone limitrophe de Gaza où résident des citoyens israéliens.
Depuis le début du conflit – et malgré les vives critiques qui ont accompagné cette initiative –, McDonald's Israël n'a pas relâché son soutien. La chaîne de fast-food rapporte (nouvelle fenêtre) ainsi que ce sont plus de 100.000 repas gratuits qui ont été distribués, pour un montant total qui dépasse 1,1 million d'euros. Une mobilisation, apprend-on, qui est appelée à se poursuivre.
Par le biais de son compte sur la plateforme X, la firme explique qu'elle est victime de fake news, et menace de poursuites judiciaire quiconque les propageraient. Les messages qui sont visés stipulent que la filiale israélienne du groupe ne soutient pas les forces de Tsahal, ne reconnaît pas la souveraineté d'Israël sur la ville de Jérusalem et qu'elle verserait un dollar par commande vendue aux organisations palestiniennes. "Faux", s'indigne la société, qui ne manque pas de réaffirmer toute sa solidarité avec l'armée et avec les secours.
Une initiative qui ne concerne pas le groupe à l'échelle mondiale
Si McDonald's fait face à d'intenses critiques pour ses prises de position en Israël, il faut souligner que ces initiatives sont propres à la société en charge des franchises dans l'État hébreu, Alonyal Ltd. Ailleurs au Proche et Moyen-Orient, plusieurs filiales de la marque ont réagi publiquement suite à ces dons de repas. "Nous affirmons qu'il s'agissait d'une décision individuelle de leur part", a déclaré la franchise d'Arabie Saoudite via un communiqué. "Ni McDonald's dans le monde, ni nous, ni aucun autre pays n'a joué un rôle ou n'a eu de relation avec cette décision, ni directement ni indirectement", pouvait-on lire.
Dans les médias qatariens, on apprend (nouvelle fenêtre) que "les franchises d’Arabie saoudite, d’Oman, du Koweït, des Émirats arabes unis, de Jordanie, d’Égypte, de Bahreïn et de Turquie ont pris leurs distances par rapport à leurs homologues israéliens et ont promis collectivement plus de 3 millions de dollars pour soutenir les Palestiniens bombardés à Gaza". Divers communiqués, à Oman notamment, ont été publiés (nouvelle fenêtre) pour mettre en avant cette solidarité envers la Palestine.
L'agence Reuters, qui a tenté de joindre la maison mère de l'entreprise, explique (nouvelle fenêtre) n'avoir pas obtenu de réponse. Pour autant, "une source proche de la marque aux États-Unis a déclaré que la franchise israélienne était une entreprise indépendante qui détenait une licence pour la marque McDonald's". Un interlocuteur qui a ajouté qu'il n'est "pas rare que les franchisés s'engagent auprès de leurs communautés locales lorsqu'elles en ont besoin".
Aux États-Unis, le Washington Post souligne (nouvelle fenêtre) que ce n'est pas la première fois que McDonald's cristallise les tensions. L'épisode actuel "rappelle une époque de boycott arabe des marques américaines au début des années 2000", note le journal, "pendant la deuxième Intifada palestinienne et après l'invasion de l'Irak menée par les États-Unis". Il glisse par ailleurs que "lors des manifestations du Printemps arabe au Caire en 2011, les fast-foods autour de la place Tahrir avaient été attaqués, vidés et transformés en postes de premiers secours pour les manifestants".
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