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  • Le témoignage d'une "infirmière" dans la bande de Gaza est devenu viral samedi.Face caméra, elle assure que le Hamas contrôle l'hôpital Al-Shifa et vole "l'essence et les médicaments".Il est impossible pour l'heure de confirmer l'authenticité de son récit. Pilonnée sans relâche par l'armée israélienne après l'attaque sanglante du 7 octobre, la bande de Gaza connait une catastrophe humanitaire. Mais tandis que les responsables palestiniens et certaines ONG appellent à épargner les hôpitaux, un témoignage viendrait justifier que ces établissements soient ciblés par Israël. Dans une vidéo devenue virale, une jeune femme présentée comme une infirmière dans l'hôpital al-Shifa accuse le Hamas de "contrôler" ce grand complexe hospitalier et de voler "l'essence et les médicaments" nécessaires à son fonctionnement. Quel crédit accorder à ces révélations ? Dans ce témoignage vu des dizaines de millions de fois depuis le 11 novembre, la jeune femme vêtue d'une blouse blanche sur un haut noir et d'un masque qu'elle porte sous le menton s'exprime en anglais, face caméra. "Je n'arrive pas à croire que je fais cela, mais le monde doit savoir ce que le Hamas est en train de faire ici", lance-t-elle en guise d'introduction. Avant d'indiquer que le groupe, considéré comme terroriste par l'Union européenne, est en train de prendre le contrôle de l'intégralité du bâtiment et s'est emparé du carburant et des médicaments. "Je n'ai rien pour soigner. Je dois réparer la fracture d'un enfant de 5 ans", poursuit-elle alors que l'on entend des bruits d'explosions au loin. La femme termine la vidéo en arabe, lançant un appel à quitter l'hôpital Al-Shifa. Des indices visuels et sonores poussent à la vigilance Toutefois, la bande sonore de la vidéo intrigue dès la première écoute. Mis à part sept explosions, aucun autre bruit n'est audible. Or, les différents reportages de TF1 et LCI sur place font état d'un brouhaha constant, ponctué de cris d'enfants ou d'appels à l'aide de familles éplorées. D'ailleurs, l'authenticité des explosions a aussi été remise en cause par Eekad. Ce site, présenté comme le premier média d'investigation en open-source de la région arabe, mais dont la ligne éditoriale défend les positions qataries, a analysé l'audio. Il a prouvé qu'à deux reprises au moins, le son de l'explosion était en tout point similaire, suggérant une bande sonore ajoutée a posteriori. En cherchant à en savoir plus, plusieurs éléments visuels nous ont également laissé perplexes. À commencer par la tenue vestimentaire de la jeune femme. Là encore, une analyse des photos et vidéos issues des différentes agences et des reportages de TF1/LCI montre que celle-ci ne coïncide pas avec celle des infirmiers de l'établissement. Avec les stocks qui s'amenuisent, très peu de soignants portent un masque. Seuls les médecins qui opèrent ou les personnes directement exposées aux cadavres en sont dotés. Et alors que les gants visibles dans le document sont blancs, ceux du personnel de l'établissement sont d'ordinaire bleus. Par ailleurs, les infirmiers – normalement – portent des tenues bleues ou vertes. Encore une fois, seuls quelques rares docteurs sont vêtus d'une blouse blanche au-dessus de leur tenue verte. C'est ensuite le lieu dans lequel se trouve cette infirmière qui interpelle. D'abord, la jeune femme se situe dans un endroit plutôt spacieux et isolé. Or, les différents reportages sur place, dont celui diffusé ce dimanche 12 novembre sur TF1, montrent un établissement au bord de l'asphyxie. Les étagères sont saturées, chaque mètre carré est occupé, si bien que des patients sont installés dans le couloir faute de place. En plus, une affiche arborant le logo du Hamas est placardée sur le mur juste derrière elle, à côté d'une étagère. Là aussi, en consultant les photos d'agence et nos reportages, nous n'avons retrouvé la trace de ce logo sur aucune des consignes à destination du personnel ou des patients visibles. Deux éléments qui amènent à penser que la vidéo n'a pas été tournée dans l'enceinte de l'hôpital Al-Shifa de Gaza. Une "infirmière" difficile à identifier Pour en savoir plus, nous avons cherché à entrer en contact avec la jeune femme. Sauf que son identité n'est dévoilée dans aucune publication. Et le port du masque sur son menton, ainsi que le hijab, rendent toute reconnaissance faciale impossible. Si des internautes ont initialement accusé une influenceuse israélienne d'origine mexicaine d'être une "actrice rémunérée" pour cette vidéo, il est difficile de confirmer qu'il s'agit de la même personne. L'influenceuse pointée du doigt a d'ailleurs démenti ce mardi être à l'origine de cette "campagne de désinformation". Reste que, selon le journaliste palestinien Younis Tirawi, présent sur place, aucun des membres de l'hôpital Al-Shifa n'a pu mettre de nom sur ce visage. Dans un communiqué, le personnel soignant assure ne pas "connaitre cette femme". "Elle n'a jamais travaillé ici auparavant et nous ne l'avons jamais vue à l'hôpital." Dans cette même communication, ils soulignent que l'accent de la femme en anglais ne correspond pas à celui d'une personne arabophone. Quant à l'origine de la vidéo, là aussi, rien ne permet de la lier à Gaza. Selon l'analyse d'Edan Ring-Bittman, vice-président de l'ONG Israel Internet Association, celle-ci a été mise en ligne pour la première fois par "des comptes de militants de droite bien connus en matière de désinformation". C'est ensuite un compte habitué des fausses informations sur le conflit, qui a notamment propagé une vidéo accusant à tort les Gazaouis de mettre en scène leur douleur, qui a participé à sa viralité, ainsi que le porte-parole du gouvernement israélien pour les médias arabes. Interrogés sur l'authenticité des images, tous les deux ont supprimé le contenu. Lire aussi LES VÉRIFICATEURS - Que sait-on des journalistes accusés d'avoir suivi le Hamas le 7 octobre en Israël ? En résumé, il n'est pas possible pour l'heure de trancher de manière conclusive sur l'authenticité de ce témoignage. Cependant, tous les indices poussent plutôt à le prendre avec beaucoup de précaution. Comme l'a résumé Edan Ring-Bittman, également maître de conférences au département de communication de l'Université Ben Gourion, ces images "nuisent à Israël plus qu'elles ne l'aident". Vous souhaitez nous poser des questions ou nous soumettre une information qui ne vous paraît pas fiable ? N'hésitez pas à nous écrire à l'adresse lesverificateurs@tf1.fr. Retrouvez-nous également sur X : notre équipe y est présente derrière le compte @verif_TF1LCI.
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